Si vous suivez RPG Jeux Vidéo, vous êtes sensés savoir que Jeff Vogel de Spiderweb Software, a lancé une démo de son cRPG Queen’s Wish 2 : The Tormentor durant le Steam Neo Fest. Sur son blog, The Bottom Feeder, il nous fait part de quelques unes de ses pensées au sujet de l’évènement, de l’accueil de la démo, mais aussi de son futur.
Et il semble que la trilogie Queen’s Wish soit la dernière série de jeux entièrement nouveaux qu’il écrira.
Plusieurs fois par an, Steam organise un festival de démos indépendantes. Cette semaine, c’est le Steam Next Fest qui se déroule. Pour les indépendants désespérés et en manque d’attention, c’est l’occasion d’essayer de capter quelques regards et une poignée de listes de souhaits.
Notre prochain jeu, Queen’s Wish 2 : The Tormentor, y participe. Vous pouvez vous rendre sur place pour récupérer une démo et essayer gratuitement quelques heures de notre prochain jeu. (Je streamerai également le jeu et répondrai aux questions jeudi et dimanche. 16 HEURES PST).
Nous espérons que vous le ferez. Nous vous supplions. Nous ne sommes pas fiers. Si vous aimez une démo du festival, mettez-la dans vos souhaits. Cela semble faire quelque chose de magique dans l’algorithme de Steam pour donner aux jeux une visibilité en première page, ce qui augmente considérablement les ventes pendant quelques minutes après la sortie.
Essayer de finir la carrière sur une bonne note
La trilogie Queen’s Wish est probablement la dernière série de jeux entièrement nouveaux que j’écrirai. Queen’s Wish 2 est le 17e jeu complet entièrement nouveau de ma carrière.
J’aurai beaucoup plus à dire à ce sujet lorsque le jeu sera sorti. Je peux dire qu’avec Queen’s Wish, nous essayons de créer quelque chose d’unique. C’est un mélange de construction d’empire, de RPG tactique et de drame familial, avec des mondes complexes, des intrigues compliquées et des choix difficiles.
C’est une série inhabituelle et innovante. Ce n’est pas non plus la tasse de thé de tout le monde. Beaucoup de gens se demandent ce que c’est. Mais ceux qui s’y retrouvent l’aiment vraiment. Nos critiques sur Steam sont très positives, mais la petite minorité d’avis mécontents figure en bonne place sur la page de notre boutique. C’est un endroit bizarre. Au moins, ça rapporte un peu d’argent.
Un retour instantané et magique pour savoir si je suis nul ou pas.
Est-ce que les gens aiment ?
La démo est sortie depuis environ 24 heures, et 2000 personnes l’ont téléchargée. Steam fournit utilement un graphique pour montrer combien de temps les gens y jouent.
C’est tellement bizarre et cool d’être capable d’avoir ce retour. Il semble que 40% des personnes qui ont essayé le jeu au cours des dernières 24 heures y ont déjà joué plus d’une heure. Compte tenu de la niche et de l’étrangeté du jeu, nous sommes assez satisfaits de ce résultat. De plus, savoir que j’amuse les gens donne un sens à ma vie.
Nous n’aurons pas beaucoup d’attention de la part du festival, cependant. Le mot est passé qu’une publicité gratuite était disponible, et le flot des indés est arrivé.
Ce sont des démos pour des jeux sérieux
C’est une grande chance de voir l’état des jeux indépendants. C’est une affaire sérieuse. À l’heure où j’écris ces lignes, 1200 démos sont disponibles durant le festival. Tous les jeux sont opérationnels, tous ont des budgets et des valeurs de production réels. Cela représente trois sorties par jour pendant un an, à partir d’un seul petit événement.
Je veux dire, jetez un coup d’œil à la liste des jeux les plus souhaités. Puis commencez à faire défiler vers le bas. C’est du sérieux, du professionnel. Des valeurs de production élevées. Beaucoup de tentatives d’innovation.
Ce sont de nobles efforts pour rejoindre la tête de liste. Il y a des chances qu’une poignée de ces jeux rende leurs créateurs très riches. Ou plutôt riches. Je l’espère.
Ces jeux coûtent de l’argent réel à fabriquer. Ils ont besoin de ventes. Le monde a l’air très récessionniste en ce moment, et le but principal d’une récession est de débarrasser l’économie d’une production excessive. Pendant une récession, les faibles sont éliminés.
La plupart de ces jeux vont échouer. Cela me rend triste. Les gens se fâchent contre moi quand je le dis.
Mais c’est vrai.
J’admets être un peu fier du développement des jeux indépendants. Nous sommes si nombreux ! On travaille si dur ! Ça me réjouirait vraiment s’il n’y avait pas l’odeur du malheur.
Je suis le bottom feeders
Notre entreprise va probablement bien se porter, mais seulement parce que nous sommes une entreprise à petit budget. Pour la plupart de ces développeurs, si leurs jeux rapportaient autant d’argent que nous l’espérons, leurs affaires exploseraient instantanément.
Si vous cherchez notre jeu dans les listes, vous devrez chercher pendant un certain temps. Faites défiler vers le bas, très bas. Nous recevons le genre d’exposition que nous méritons, c’est-à-dire très peu. Quand il y avait moins de démos au festival, ça marchait bien pour nous. Maintenant, nous recevons beaucoup moins de listes de souhaits qu’avant.
C’est un peu démoralisant parfois, mais c’est logique. Nos concurrents sont tout simplement meilleurs que nous. Ils ont des artistes à plein temps, de vrais éditeurs et de vraies équipes qui travaillent sur leurs jeux. Les meilleurs jeux dégoulinent de professionnalisme et d’argent. Les bandes-annonces de beaucoup de ces jeux coûtent des dizaines de milliers de dollars. Pour la bande-annonce.
Nous, d’un autre côté, nous sommes les bottom feeders.
Si nous pouvons maintenir une base de fans de quelques milliers de personnes, nous pouvons vivre une vie confortable jusqu’à la retraite. C’est, honnêtement, tout ce que nous avons toujours voulu des jeux vidéo.
J’espère donc que vous essayerez notre démo. J’espère que vous en tirerez quelques minutes de plaisir. Cela nous rendrait heureux ! Et n’oubliez pas d’admirer le courage de ces milliers de participant à ce Hunger Games. Beaucoup de gens risquent beaucoup pour poursuivre un rêve insaisissable. Souhaitons-leur bonne chance.
