Purgatory est un jeu de stratégie de tour par tour très semblable à Heroes of Might ou à la série Magic.  Xzus, le héros du jeu (impossible de le renommer, ni de choisir son sexe), guerrier, fils de guerrier, se retrouve au Purgatoire. Il doit combattre pour en sortir et peut mourir autant de fois que nécessaire. Dans sa lutte, des unités vont le rejoindre et mourir pour lui.

Dans Purgatory, on se déplace sur une carte, on enchaîne les combats au tour par tour sur écran fixe avec des écrans fixes de présentation. Ici, tout est basique, mais efficace. Lors des combats, il n’y a pas d’attaque automatique, de riposte, ni de différence (me semble-t-il) entre les coups par devant, sur le côté ou par derrière.

On obtient automatiquement une ou deux unités par combat gagnées et on acquiert des compétences passives et trois sorts (oui, juste trois dans tout le jeu !) via un arbre de compétences. Dilemme : les points à dépenser de l’arbre sont aussi ceux avec lesquels on fait monter nos unitésde niveau, et tout cela coûte cher…

Heureusement, on peut grinder autant qu’on veut. Il y a une limite au nombre d’unités qu’on peut gagner mais pas au nombre de points, donc libre à nous de recommencer le même niveau autant de fois qu’on veut pour gagner ses précieux 5 points. Ce qui peut rendre le jeu répétitif. Notons au passage que les unités, même montées de niveau, n’ont qu’une vie.

La difficulté est bien dosée mais n’est pas celle que recherchent les joueurs de haut niveau ayant fini les Heroes of Might and Magic au niveau de difficulté élevé. Il vaut mieux le savoir. Ce jeu s’adresse au joueur moyen. Cependant, le débutant (ou le joueur occasionnel) aura un peu de mal.

Techniquement, c’est du pixel art maîtrisé, et volontairement “crade”. On aime ou pas, moi oui. Les monstres ne sont pas nombreux, mais le jeu se veut plus proche du jeu d’échec que de Might and Magic ou de King’s Bounty.

La prise en main est relativement rapide et un didacticiel devrait remédier aux incertitudes du début. C’est d’autant plus nécessaire que le jeu début in medias res (par un combat, sans explication).
Je regrette un peu que parfois, les couleurs de surbrillance se mêlent au fond et que la présence de plusieurs unités côte à côte rende l’aspect visuel un peu fouillis. A vous de voir si vous pouvez surmonter cela, regardez des vidéos pour vous faire une idée.

Enfin, je salue la musique qui, si elle n’a pas beaucoup de pistes différentes, est étonnamment de bonne qualité. Elle évoque les meilleures musiques japonaises des années 90.

Si l’on accepte les limites citées plus haut, Purgaroty est une excellente surprise, d’autant plus que son prix est ridiculement bas (on pourrait le payer jusqu’à 5 euros que ce serait mérité). Il est addictif, la difficulté est progressive mais pas démentielle et on a envie d’aller plus loin, les batailles s’enchaînant plus qu’on ne l’avait prévu, ce qui est bon signe.
Enfin, les développeurs semblent assez ouverts et prêts à améliorer leur jeu, ce qui est bon signe. Sans bugs et avec le polissage requis, Purgatory passerait de bon à très bon. Il a un bon petit potentiel et, avec son côté “gros dur”, il en jette.

+ La musique très fouillée et mélodieuse, parfois badass ;
+ La jouabilité ;
+ L’évolution du personnage et des unités ;
+ La patte graphique, pixel art joli mais un peu baveux, un peu crade ;
+ Le petit prix.

Note testeur 06 sur 10

– Impossible de renommer ou de choisir le sexe du protagoniste ;
– Les crashs après une bataille ;
– L’absence (pour le moment) de conclusion quand on finit le jeu ;
– La visibilité perfectible notamment à cause de surbrillance parfois mal détachée du reste ;

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All_zebest
Vieux gamer ayant connu les premiers jeux vidéos (Pong, Asteroids...), amateur de hack'n slash, de JDR en général, de shoot them up, de beat them all et de jeux de baston, mais aussi de jeux de puzzle (et de vrais puzzles en carton), amoureux du français et du japonais, expatrié vivant au Japon traducteur amateur de l'anglais (les quatre jeux de Soldak Entertainment notamment) et du japonais... Que dire d'autre... Ah oui ! Ecrivain ! Lisez mes livres. On les trouve en Kindle sur Amazon et ici.
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