Un RPG qui s’inspire de Dark Souls et de Skyrim, qui est développé avec l’Unreal Engine 4 et créé par une seule personne, peut-il répondre à nos attentes de rolistes ? C’est la question que je me suis posé en me lançant dans Sentinel Cursed Knight, un jeu sorti le 8 avril 2021, mais dont la page Steam indique une sortie en août 2021. Allez comprendre !

Dès le départ, cela commençait mal : Le jeu ne démarrait pas. Mais heureusement, dans l’heure, le développeur a débusqué le bug et a proposé un patch. Ensuite … eh bien, tout le monde n’est pas Bethesda. Tout d’abord, il y a une erreur de catégorie : Le jeu se présente comme un RPG, mais au démarrage d’une partie, vous n’avez pas le choix de personnalisation de votre personnage et vous vous retrouvez dans la peau d’un guerrier qui se bat soit avec un bâton, soit avec une épée. Vous allez me dire que cela arrive dans d’autres RPG de renom de ne pouvoir personnaliser son avatar, alors poursuivons.

Promenons-nous dans les bois…

Après une cinématique in-game avec voix-off, on nous présente le scénario (revoir notre présentation) et je me suis surtout concentré sur les graphismes. On peut le dire, ils sont moches avec des textures pauvres et déjà vues ailleurs, donc j’imagine que le développeur a acheté son lot d’assets pour proposer un univers qui est visuellement identique à bon nombre de jeux proposés avec ce moteur. Rien de bien novateur donc, et surtout, on sent la vieillerie derrière tout cela. Et vous aurez droit à un clipping très malvenu de la flore à l’écran.

La jouabilité est simple : vous allez marcher, faire des roulades, mais pas courir pour avancer dans une sorte de long couloir végétalisé, avec parfois des embranchements ou des voies sans issues. Mais surtout avec des adversaires qui sont espacés toutes les minutes. Autrement dit, entre chaque combat, …on s’ennuie ferme ! Par conséquent, le level design apparaît raté. De plus, on va devoir trouver des fontaines de … sauvegarde. Oui, parce que vous ne sauvegarderez pas là où vous le souhaitez, mais en des lieux précis. Bienvenue dans le monde des consoles !

Avec votre personnage vous pouvez opter pour le coup normal et le coup puissant, ainsi qu’une parade. Vous pourrez aussi faire une roulade ou encore lancer un sort, mais ils comprennent tous deux un temps de rechargement et la consommation de points de mana pour le second. Malheureusement, pour ce qui est de la maniabilité du sort, c’est la catastrophe : Votre avatar envoie sa boule de glace face à lui et non en fonction du curseur de votre souris. Comme la caméra est fixe, en vue à la troisième personnage, si vous le faîtes reculer, il est dos à ses ennemis et si vous lancez un sort, il l’enverra face à lui sans cibler l’ennemi derrière ses trousses. On retrouve d’ailleurs les mêmes défauts (et les mêmes types de graphismes) que dans Ortharion lors de son accès anticipé avec par exemple, des boules de feu qui partent à l’horizontal même si vous êtes en pente sur une montagne.

Un RPG ?

Les interfaces sont également mal foutues : Pour atteindre le menu pour quitter, il faut allez dans l’inventaire. Et pour quitter l’inventaire, il faut appuyer sur la croix en haut à droite car aucune touche ne fonctionne. On ne peut d’ailleurs pas changer les options en pleine partie qui restent sommes toutes simplistes. Notez que des icones sont présentes avec indications de touches pour les faire fonctionner, mais rien ne marche. Vous ai-je dis qu’il n’y a qu’une unique sauvegarde automatique ?!

Il n’y a pas de carte pour vous repérer dans les couloirs qui se divisent parfois. L’évolution du personnage est automatique sans pour autant avoir accès à un quelconque menu de compétences, et au bout de 10 minutes j’étais déjà niveau 4 après avoir tué une dizaine de créatures. Les impacts lors des combats sont inexistants et l’IA est mauvaise : Un golem de pierre a même réussi à rester inerte face à moi au bout de quelques minutes de poursuite pour que je puisse l’éliminer.

Ne rêvez pas, il n’y a pas de dialogues et on se croirait dans un jeu d’action très poussif. Alors, oui, je n’y ai joué que 20 minutes, mais franchement, le level design est mauvais et le gameplay ennuyeux. 20 minutes à marcher dans 3 zones différentes à tuer une trentaine de créatures. Durant ce temps, je n’ai trouvé aucun objet et ce qui tombe sous forme d’étincelle au sol, la monnaie, est ramassé automatiquement. D’ailleurs, je n’ai trouvé aucun contenant ou objet interactif à fouiller. Enfin, je ne sais pas si le début est tout juste un prologue ou une partie du jeu, mais je l’ai désinstallé après m’être retrouvé devant un passage infranchissable me faisant penser que le jeu n’était pas fini (cela me rappelle le douloureux World of chaos). Et j’ai fini par me faire rembourser car c’est inacceptable, alors que cela ne m’arrive jamais, même pour des RPG mauvais !

Un jeu amateur qui peut être considéré comme un accès anticipé, et ne satisfera pas du tout le roliste qui sommeille en vous. Il me fait penser à un mémoire de développeur en fin d’année d’étude qui s’est fait plaisir. Mais un jeu qui manque réellement de qualité pour être vendu sur une plateforme commerciale, surtout à plus de 10 euros. Je ne veux pas être méchant, mais là, on frise l’arnaque, car tant que le jeu n’aura pas subit un bon paquet de patchs et de sacrés modifications, il n’est pas correct de le vendre.

Tout au plus un jeu d’action et encore… Lent, vieux, ennuyant, Sentinel Cursed Knight a réellement besoin d’un sacré tuning pour être mis à niveau. Même au prix de quelques doigts. Allez monsieur le développeur, très actif au demeurant, on revoit sa copie et on se retrousse les manches ! Et en plus, ce jeu n’est pas un vrai RPG d’où la note.

Note testeur 01 sur 10
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Zemymy

Ouhla ! J’ai bien l’impression que ce jeu a grandement agacé Killpower. Allez, reste zen, ça arrive de se planter. Il n’empêche que le développeur a sûrement mis tout son amour dans son jeu. Be cool Kill !