Déjà paru sur le Xbox Live, Survivalist, apparu sur PC, est un jeu indépendant à 5€. A t’il une place dans votre ludothèque ? C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on tombe sur ce genre de jeu qui propose un univers mainte fois visité actuellement : le survival zombi.

Parce que depuis quelques années, on en mange à toutes les sauces du zombi et même si ce n’est pas pour nous déplaire, trop souvent les développeurs surfent sur un marché très en demande. Quand on sait qu’il comprend des éléments de RPG, il est temps de s’y intéresser plus en profondeur pour voir ce qu’il a dans le ventre si je puis me permettre. 

Sans fioriture ni introduction, Survivalist vous lance dans l’aventure sans aucune préparation. Tout au plus grâce au texte de présentation blanc sur fond noir vous apprenez que le monde est tombé dans l’apocalypse, que vous avez vécu une année dans votre nid douillet de blockhaus, mais qu’aujourd’hui il est temps de sortir pour aller chercher de la nourriture, les stocks n’étaient pas inépuisables comme on a souvent l’impression de l’oublier.

Dès que vous sortez, le monde est réduit à pas grand chose, désert et cactus, et vous rencontrerez un nombre croissant de zombis. Oui en une année, ils ont eu le temps de se reproduire. Ne me demandez pas comment ils ont fait, je ne sais pas (!). On vous propose des activités qui vous permettent de vous familiariser avec le maniement du jeu. Alors vous suivez les quêtes qui vous sont proposées et qui sont le fil conducteur scénaristique de ce monde généré aléatoirement.

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Seul au monde vs 7 days to die

Après avoir pris en main votre bonhomme, vous allez rencontrer d’autres PNJ qui seront enjoués à vous rejoindre, parfois lorsque vous aurez accompli leurs exigences. Et vous finirez par former une communauté avec la possibilité de construire un campement, de vous protéger contre les zombis dans des camps fortifiés mais aussi de partir en guerre contre d’autres communautés pour récupérer des denrées essentielles à votre survie. On ne change pas un concept qui plaît, on le traite juste d’une autre manière et le scénario se montre très accrocheur.

Votre objectif final sera de faire prospérer votre clan et vous en verrez le bout après 40 heures bien intenses. Et pourquoi pas après recommencer une nouvelle aventure même si la rejouabilité sera minime car aucun choix de personnage en début de partie ou encore de quêtes annexes ou de multijoueur.

Ce qui l’est moins et qui pourtant ne vous fâche pas, c’est le graphisme. En cell shading et de couleur pastel terne, le monde en 3D vous présente votre personnage de dos avec une caméra fixe de trois quart en hauteur. La visibilité est courte et tout le reste est occulté par un noir dense qui fait office de brouillard de guerre qui se découvre au fur et à mesure de votre progression dans l’univers. J’aurai aimé avoir au moins une carte principale pour me déplacer, mais il faudra vous fier à cette flèche blanche qui vous indique le lieu de votre prochain checkpoint de quête.

L’écran de jeu est coupé en quatre parties. La principale, qui occupe la majorité de l’écran, je dirai les trois quart, vous présente le lieu de l’action. Sur le côté droit en haut, vous aurez votre portrait en temps réel qui permettra de voir vos expressions et aussi votre discours quand vous parlerez. En dessous, une autre vidéo du temps réel de ce que vous voyez. Puis en bas, votre caractéristique fatigue et vos armes tenues en main. Un écran scindé qui permet d’être au plus prêt de l’action à la manière d’un Starky et Hutch des années 1980.

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Matrix vs Zombiland

C’est clair que les graphismes sont grossiers, mais nous sommes face à un indépendant qui propose quand même du contenu. Les personnages manquent de détails et dans le feu de l’action on se fixe plutôt sur les viseurs à leur pied que sur notre propre portrait. Mais le mixe scène principal et portrait sur le côté, pas franchement folichon j’avoue, permet d’être dedans à tout moment.

Quant aux animations, elles font parfois sourire lorsque l’on voit un zombi s’agiter frénétiquement ou lorsqu’en appuyant en continue sur le bouton d’attaque, vous voyez votre personnage mettre des coups de poings à la manière de Néo dans Matrix. Au moins, l’action est frénétique et on pourra comparer les zombis plutôt à des rageux de World War Z ou de 28 jours plus tard, plutôt qu’aux pauvres êtres errant et titubant en recherche de cervelle des films de Romero des années 80. Tout évolue ma bonne dame.

Parce que votre personnage, enfin devrais-je dire votre groupe va aussi communiquer entre eux et avec les autres communautés. On s’intéressera alors aux relations entre chaque membre mais aussi avec les autres factions. Tout est affaire de relation et si elles sont négatives une guerre des gangs, si je puis me permettre, risquent de faire rage. Il s’agit alors d’être préparé à ce genre d’attaque en ayant construit votre fortin et en ayant une équipe solidaire. Cette phase de construction est très simple, tout comme le maniement de votre troupe qui sont autonomes mais qui d’une simple touche vous permet de passer de l’un à l’autre pour les manipuler.

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Mafia vs Walking Dead

Chaque personnage a son propre inventaire limité par le poids et qu’ils peuvent communiquer entre eux. Mais il faut savoir que chaque personnage a aussi ses propres caractéristiques évoluant au gré de ses actions. la gestion de la soif et de la faim sont aussi gérés et il faudra que vos membres trouvent des denrées pour palier au risque de mort. Dans le même ordre d’idée, on gère la caractéristique Fatigue.

D’ailleurs, c’est une notion essentielle. Elle vous permet de faire vos actions, de courir, de vous dépêtrer lorsque vous êtes assailli par un zombi et sans elle, il n’est point possible de faire quoi que se soit. Il est donc important que vous l’économisiez pour pouvoir en abuser en cas de coup dur.

Le maniement du jeu est on ne peut plus simple. Tout se gère à la souris avec un clic gauche pour frapper et un clic droit pour sortir ou rentrer son arme. Le tir touche automatiquement ou pas selon votre caractéristique et la distance à la cible. Et il faudra aussi faire attention à vos munitions.

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La guerre du feu vs Le jour des morts 

Les zombis souvent tous identiques, même si on trouve des boss plus costauds sont rapides et combatifs. Leur objectif est simple : vous sautez dessus, vous mettre à terre et vous mordre. Il n’y a pas de points de vie comme les autres jeux, juste votre valeur en fatigue. Lorsqu’un zombi vous met à terre, une roue du temps chronométrée défile et vous devez absolument vous dégagez en appuyant sur la touche  correspondante (par défaut Espace) à condition qu’il vous reste de la fatigue.

Sans cela, après le temps imparti, le game over apparaît. C’est un système original qui change des points de vie habituel et qui vous met la pression et vous oblige à être en alerte continuellement lorsque les zombis sont là. Et les râles de ces créatures en rajoutent une couche à ce stress incessant. Virez la musique qui n’apportent rien et vous sort de l’ambiance.

Pour tuer un zombi, vous aurez pléthore d’armes et à chaque attaque réussie, le rond en dessous de la cible se colorie en rouge comme un camembert. Entièrement rouge, le zombi tombe au sol sans vie. Il est alors temps de le fouiller pour récupérer du loot. Loot qu’il faudra ramasser à bon escient car la limitation de poids porté sera un critère à prendre en compte.  De même dans les habitations ou les véhicules que vous trouverez, vous aurez tout loisir de les fouiller tout en sachant que l’on ne voit pas l’intérieur des bâtiments, juste un menu permettant d’avoir accès à l’équipement contenu dedans.

Très souvent vous privilégierez les denrées et les armes et devrez laisser les matériaux de constructions qui seront tout aussi important par la suite pour bâtir votre QG. Et pour en voir le bout, comptez bien une quarantaine d’heures de jeu. Quand on sait que le français a été rajouté dans le choix des langues, perso je dis fight ! 

A l’instar d’un Dead State, State of Decay ou encore d’un 7 days to die plutôt axé multijoueur, Survivalist, un jeu pas cher avec des graphismes qui ne payent pas forcément de mine, est capable de vous absorber dans son environnement survival pour un petit moment.

Il ne paye pas de mine, mais il a le potentiel pour plaire à un grand nombre de joueurs. A essayer de toute urgence pour les amateurs du genre. Et en plus, il est en français. Que demander de plus ? Une caméra plus éloignée peut-être.  Et un patch Co-op ? Hé bien figurez-vous que le développeur de ce petit bijou en a fait un …. Alors qu’est ce que vous attendez encore pour vous lancer …. au pire tester la démo.

+Sympa
+ Pas cher
+ Faction et PNJ
+ Bonne durée de vie.
+ En français

Note testeur 08 sur 10

 – Inventaire pas top ergonomie
– Caméra trop proche

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