jeudi, mars 28, 2024

Asura Vengeance Edition

Sorti en avril 2017 et développé par un studio indien, Ogre Head Studios, Asura Vengeance Edition est difficile a classer tellement il mixe de nombreux types : action-RPG, dungeon crawler, roguelike, die and retry ! En tous cas, un point sur lequel tout le monde tombera d’accord c’est qu’il sent l’originalité à plein nez du fait de son thème qui est la mythologie indienne et de ses bonnes idées : réincarné en démon, vous allez partir à travers cinq donjons démettre les champions pour ensuite affronter le Dieu-roi, Maharaja, pour assouvir votre vengeance. Dépaysement d’accord, mais est-ce que cela en fait un bon jeu ? 

En vue 3D isométrique, vous apparaissez dans le premier donjon qui est généré aléatoirement avec ses particularités esthétiques, ses ennemis, et ses épreuves. Dungeon crawler, car il est constitué de salles reliées par des couloirs. Ces salles souvent petites, rarement grandes, contiennent soit des ennemis, soit des coffres ou des outils pour fabriquer, augmenter vos caractéristiques ou votre argent, commercer, jouer à des jeux d’argent…. dans chaque salle, il y  a quelque chose. Si vous tombez sur une salle avec ennemis, vous devrez les combattre avant de pouvoir en sortir. Il y a aussi des salles fermées à clé, donc sans clé achetée, vous ne pourrez entrer.


La mort des adversaires vous permet alors deux choses : soit vous les piller et récupérer de l’argent, des objets ou de l’équipement, soit vous absorbez leur âme et dans ce cas, vous gagnez de l’expérience jusqu’au niveau 10. Cette expérience vous permettra de faire évoluer par la suite votre disque de compétences selon quatre axes, sachant qu’il est généré aléatoirement. En effet, d’une partie à l’autre, les compétences accessibles seront différentes. 

Enfin, vous ferez face au boss du niveau avec ses propres techniques de combat et l’accès au donjon suivant et son loot d’objets de différents niveaux de qualité car vous avez un équipement constitué d’une arme de mêlée, d’une arme à distance et trois pièces d’armures. Chaque arme a ses propres capacités et coûte plus ou moins d’endurance. De plus, les armes à distance consomment aussi des munitions pour s’en servir. Sans, vous devrez vous battre au corps à corps. 

Roguelike, car si le premier donjon est assez simple, cela se corse rapidement avec les suivants. Et forcément, la perte du dernier point de vie amène la mort définitive de votre personnage. Vous recommencerez alors à zéro avec une partie générée aléatoirement comme son contenu. 

Action-RPG, le jeu est dynamique et les combats nerveux, les niveaux sont simples mais la maniabilité est au rendez-vous. Il n’y a pas de multiples boutons sur lesquels appuyés : l’un pour frapper, l’autre pour passer de l’arme de mêlée à l’arme de distance et vice versa, et un bouton pour la roulade. Tout cela consomme de l’endurance et il faudra veiller à ne pas être à sec, sinon vous ne pourrez plus le faire. Bien sûr, elle remonte rapidement, ce qui fait qu’il y a peu de temps mort.

De plus, certaines armes s’en passent, et elle augmente tout comme votre santé grâce aux compétences mais aussi lors de votre montée de niveau. L’utilisation du  clavier pour jouer est plaisant. On a aussi cinq emplacements d’objets qui se manient avec les touches “numéro” du clavier et peuvent déranger le temps qu’on apprenne à bien s’en servir. En effet, si vous avez vos six emplacements pris par de la viande (donnant des points de vie), il vous suffit d’appuyer sur la touche 1 pour les consommer les uns après les autres et non les touches de 1 à 6. La touche 2 sert à recharger son arme à distance et les autres à activer des compétences actives. A ce niveau là, l’utilisation de la manette est plus agréable. 


Die and Retry car chaque partie vous permet de débloquer des objets que vous trouverez peut-être dans les suivantes. Chaque partie vous permet d’apprendre le lore, les ennemis et leur technique d’attaque et les objets que vous rencontrez. La rejouabilité est donc bonne sachant qu’il y a différents modes de difficulté, dont un mode infini avec vague d’adversaires et trois autres personnages/démons à débloquer. Lorsque vous débutez, un seul personnage est accessible. Tout se débloque au fur et à mesure. De plus, vous apprendrez de vos erreurs pour battre les boss. Mais plus vous allez jouer, plus vous allez débloquer des objets et des armes intéressantes et plus le jeu sera facile. Et quand vous aurez fini le niveau de difficulté le plus simple, un niveau plus costaud sera débloqué. 

Alors forcément, il y a des déséquilibres dans les parties avec parfois des disques de compétences plus intéressants que d’autres, tout comme les objets -dont certains sont complètement cheatés – ou armes que vous pouvez obtenir ou les ennemis que vous rencontrerez, surtout que c’est un peu le bazar lorsqu’il y a plus de quatre ennemis dans une petite salle. Quand  vous avez compris les techniques ou si vous avez les bons objets, cela vous paraîtra tellement plus simple, car rien n’est insurmontable sauf si le hasard se joue de vous !   

Personnellement, je ne l’ai pas lâché en huit heures, preuve en est qu’il a du potentiel et qu’il est rafraîchissant avec son lore et son fond sonore originaux !  Un jeu, dont les textes sont en français, qui mérite votre attention, surtout qu’il ne coûte plus grand chose, même s’il n’est que solo – mais son architecture ne se prête pas au multijoueur. Une  belle réussite pour ce studio indien avec sa vision bien à lui des roguelike/action-RPG.

Note testeur 07 sur 10
L'archiviste
L'archiviste
Administrateur de RPG jeux vidéo. Très vieux Joueur depuis le siècle dernier. Testeur et rédacteur depuis 1999 de RPG, même les pires. Relecteur bénévole de traductions de nombreux jeux vidéos RPG. Ancien membre de RPGFrance et de Dagon's Lair.

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