samedi, avril 20, 2024

Borderlands

Ce test a été écrit et publié à l’origine, le 12 décembre 2012 sur le site RPGFrance par son auteur IIzno. Avec son aimable autorisation.

Sur une planète dévastée et dangereuse, une ruée vers l’or fait rage. Pandore, terre d’accueil de nombreux chasseurs de reliques, est au centre de cette chasse au trésor. D’après la légende, une arche extra-terrestre, offrant richesse, pouvoir et femmes, serait cachée quelque part sur les terres de ce monde en ruines. Vous, héros, élu, êtes un de ces chasseurs, un chasseur de l’arche.

​Héros de Pandore

Borderlands est un jeu que l’on pourrait définir comme un hack & slash en vue subjective. C’est un savant mélange de jeu de rôle, de jeu de tir et de MMO. Mais à la différence d’un Fallout 3, vos compétences de visée à la souris sont réellement mises à contribution, et il faudra faire évoluer ses skills de joueur autant que ceux de votre personnage pour vous faire une place dans cet univers post-apocalyptique.

Le jeu vous place dans la peau de l’un des quatre héros jouables du jeu, comparable à quatre classes de personnages. Le spécialiste de l’infiltration, le sniper, le soldat polyvalent qui fait aussi office de classe de support et le gros bourrin seront représentés chacun par des protagonistes aussi ravagés que l’univers dans lequel ils évoluent.

Chacun d’eux possède des affinités propres avec un certain type d’armes que l’on trouve dans le monde de Pandore, ainsi qu’un pouvoir spécifique évolutif suivant un arbre de compétence permettant de diversifier une même classe de personnage en trois déclinaisons. La sexy Lilith pourra ainsi se rendre invisible et éviter un squad de monstre, où réapparaître dans une explosion au centre d’un groupe d’ennemis. Elle aura en outre une affinité avec les armes dîtes élémentaires.

It’s raining weapon

Des armes, c’est bien ce que l’on trouve à profusion dans le monde de Pandore. Aléatoires qui plus est. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, c’est extrêmement simple : chaque arme que vous trouverez, mise à part quelques armes « nommées » propre à un boss, est générée aléatoirement par le jeu. Son nom, ses caractéristiques, tout est créé à la volée. Cette feature du jeu apporte plusieurs choses au gameplay, à commencer par la profusion d’armes que l’on trouve. Mais cela permet aussi et surtout de rendre chaque partie différente, même entre plusieurs sauvegardes. Il en existe aussi plusieurs types, du flingue de base au gros sniper à visée thermique, en passant par le shotgun aux balles explosives. Chacune ayant ses forces et ses faiblesses évidentes. Le shotgun est inefficace à distance et le sniper n’est pas d’un grand secours au corps à corps, pour ne citer qu’eux.

Vous trouverez aussi en Pandore d’autres objets : des potions, des modules à installer sur vos armes, des grenades et j’en passe. Borderlands fait de chaque instant un Noël avant l’heure avec des geysers d’items qui tombent à chaque tuerie. Sur ce point, il est a noter un point qui en fera jaser certains : les objets tombent de manière aussi aléatoires qu’ils sont générés. Ne vous étonnez donc pas si une petite bestiole à plume laisse derrière elle un fusil d’assaut haut de gamme.

Répartition des tâches

Comme énoncé plus haut, Borderlands est un mélange entre histoire farfelue mais immersive, gameplay de hack & slash en vue subjective et collecte à la MMO. Il est inutile de tourner en rond sur la question : le jeu est répétitif, très. Mais c’est un peu le gameplay qui l’impose et les amoureux de la pêche aux objets et du charcutage en série seront aux anges. Cependant, les aficionados de grandes histoires, de choix cornéliens ou encore de longues quêtes passionnantes s’ennuieront très vite. Les quêtes se ressemblent souvent, les ennemis aussi d’ailleurs. La narration n’est pas des plus épiques mais se on se surprend souvent à esquisser un sourire devant la dégaine des personnages ou leurs délires à l’image du monde.

De la technique

J’ai parcouru le jeu sur la version PC. Je ne me prononcerai donc que sur celle-ci. Et de ce coté-là, aucun problème : le jeu tourne en 1920 * 1200, toutes options au maximum à plus de 30-40 FPS sur une machine basée sur une 8800 GTX et une processeur 2.5 Ghz. La patte graphique du jeu est très originale, proposant un cell-shading prononcé, renforçant l’aspect « déjanté » de l’univers.

Au niveau sonore, ce n’est pas Byzance, bien que le feeling des armes soit bien présent. Les voix sont légèrement sur-jouées à mon goût, même en VO, mais c’est là un avis très personnel.

Gros bémol au niveau des menus, pensés pour console et donc inadaptés au possible sur PC. C’est littéralement énervant et fatiguant de vendre son matériel ou de parcourir les quêtes dans le journal. On ne peut même pas scroller avec la molette ou la souris dans certains menus, il faut passer par les touches « pageup » et « pagedown ».

Exploration familiale

Bien que le jeu soit intéressant malgré ses défauts en solo, c’est en coopération qu’il prend toute sa saveur. Le jeu propose en effet de faire tout le jeu à plusieurs (jusqu’à quatre). J’ai personnellement fait le jeu à deux, avec un ami et c’est sincèrement bien plus fun qu’en solo. On s’ennuie moins, le challenge est de taille, le jeu adaptant le niveau et le nombre des ennemis au nombre de joueur. Pour agrémenter un peu l’exploration du monde, en solo ou à plusieurs, on notera aussi la présence de véhicule, chaque joueur pouvant avoir le sien, et deux joueurs pouvant partager un seul véhicule.

Et le scénario ?

Si je n’ai pour le moment pas abordé le scénario plus en profondeur, c’est tout simplement parce que l’intro de ce test le résume à lui seul. Comme je le dis plusieurs fois dans ces lignes, l’histoire est relativement basique, même si les plus explorateurs d’entre vous trouveront des quêtes permettant d’en apprendre plus sur le monde de Borderlands, et particulièrement sur la planète Pandore, terrain de jeu de nos Héros.

Borderlands est un jeu « frais » qui bouscule les standards actuels avec un mélange des genres très intéressant. Malgré cela, le mélange est bien plus pensé pour les fanatiques de FPS et de hack’n slash que pour les rôlistes, étant donné la linéarité du scénario et l’absence de choix dans les dialogues. L’histoire n’est cependant pas totalement mauvaise, notamment grâce à l’ambiance de ce monde cinglé et violent mais elle n’offrira qu’un piètre divertissement aux joueurs qui recherchent un jeu de rôle à part entière. A vous de voir donc si vous souhaitez faire l’impasse sur l’immersion au profit d’un gameplay nouveau. Si nous étions sur un site généraliste, ou traitant de FPS, Borderlands mériterait un 7 ou un 8 sur 10. Mais la répétitivité, la linéarité et la faiblesse du scénario et des dialogues en font un RPG somme toute assez moyen.

+ L’originalité du titre
+ Mélange des genres intéressant
+ L’humour
+ L’ambiance générale
+ Mode coopératif

Note testeur 06 sur 10

– Bien plus FPS et hack’n slash que RPG
– Absence quasi-totale de choix
– Légère répétitivité après quelques heures

La vision de Killpower :
Enfin du fun à l’état pur. Croisement hybride entre le FPS et le hack’n slash Borderlands se démarque de ses concurrents par une patte graphique unique et un humour omniprésent. Même si, en solo, on peut avoir des passages à vide, l’aventure se dévore d’une traite et on a très envie d’y retourner avec des amis. Vraiment un jeu à posséder surtout si vous êtes plusieurs à jouer.
08/10

RPGfrance
RPGfrance
Site ayant vécu de 2009 à 2022 et traitant de l'actualité des jeux vidéo RPG. Le site ayant disparu, l'équipe de RPGjeuxvidéo, sous l'action de Killpower, ancien président de RPGFrance, a essayé de rendre hommage aux nombreux rédacteurs qui ont participé au site, en reproposant leurs articles qui, sinon, auraient été perdus à jamais. Si vous êtes l'auteur de cet article, contactez-nous et inscrivez-vous, nous mettrons le texte à jour.

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