Sorti le 14 juillet et disponible sur Xbox 360 (via le XBox Live) et PlayStation 3 (via le PlayStation Store), DeathSpank est un action-RPG qui vous met dans la peau d’un chevalier un peu niais, mais ô combien valeureux ! Ce jeu indépendant réalisé par Ron Gilbert, qui n’est autre que le Papa de la série Monkey Island, propose un savant mélange d’humour et d’action avec une bonne dose de RPG !

Greetings citizen !

C’est ainsi que notre héros saluera les différents personnages que l’on croisera tout au long de l’aventure. Les affublant tour à tour d’adjectifs tout aussi drôles qu’incongrus. DeathSpank, c’est avant tout un preux chevalier, un aventurier, pourfendeur du mal, sauveur de la veuve et de l’orphelin, défenseur des opprimés, bref c’est un humour très british dans un univers un peu décalé et très charismatique. Comme tout bon héros, DeathSpank a un Destin, le genre de destin avec un grand D : retrouver un puissant artéfact que l’on nomme… l’Artéfact justement !

Pour ce faire, DeathSpank devra accomplir un certain nombre de quêtes. En grand justicier de son état, DeathSpank est toujours prêt à aider le citoyen lambda et à lui porter secours. Ainsi, en plus des quêtes principales qui vous feront progresser dans le scénario, le jeu propose également une flopée de quêtes secondaires tout aussi amusantes.

On retrouve le genre de quêtes classiques, qui consistera souvent à trucider un certain nombre de monstres pour récupérer sur eux un item précis, ou encore récupérer un objet mystérieux, souvent défendu par une bestiole monstrueuse qui en fera baver au joueur. A cela s’ajoutent également des quêtes plus originales, comme par exemple celle de ce scientifique au début du jeu qui vous demandera de recueillir des informations sur un monolithe, votre but étant alors de placer un objet qui se chargera de récupérer ces données (par WiFi ?) tandis qu’il faudra protéger l’objet HighTech des monstres qui surgiront des alentours.

Dispenser of Justice

Graphiquement, DeathSpank nous en met plein la vue. le style graphique un peu cartoon des décors est charmant, riche et varié. Les personnages, que ce soient les humains ou les monstres, sont tout aussi hauts en couleur, et pas un PNJ ne se ressemble (si ce n’est leur nez digne de Cyrano de Bergerac). Ainsi, le jeu propose une grande variété de décors, une grande variété de personnages, mais aussi une grande variété d’armes et d’équipements. À noter que l’intégralité des armes et de l’équipement du héros est visible in-game, et quand on sait que l’équipement est composé de 5 pièces d’armures (les bottes, le plastron, les épaulières, les gants et le casque), on comprend mieux pourquoi le jeu pèse 1Go.

Ajoutez à ces éléments graphiques des musiques entraînantes et de qualité, bien qu’un peu répétitives, et vous aurez une idée de l’ambiance que propose DeathSpank.

Au niveau de l’armement, DeathSpank commence l’aventure déjà lourdement armé, disposant d’une épée, d’une hache, d’un marteau et d’une arbalète. Au fur et à mesure du jeu, on découvrira de nouvelles armes allant de la hache de feu au sceptre de foudre en passant par le marteau de glace. Les particularités des armes ne se limitent pas à un enchantement élémentaire. Certaines possèdent un pouvoir spécifique, le pouvoir de la Justice, qui peut être déclenché que lorsque la jauge de Justice est pleine ; cette jauge se remplit au fur et à mesure que le joueur pourfend ses ennemis, et une fois pleine, la prochaine attaque déclenchée avec une arme possédant un pouvoir spécifique libérera ce pouvoir. Le marteau de base permet ainsi d’assommer les ennemis, mais on découvrira plus tard d’autres armes au pouvoir tout aussi efficace.

Vanquisher of Evil

La maniabilité du titre est quant à elle très intuitive. Il est possible d’assigner armes et objets aux touches de la manette ou à la croix directionnelle. Idéalement on assignera les armes aux touches A,B,X,Y (Croix, Rond, Carré et Triangle sur PlayStation), la croix directionnelle étant réservée à l’accès rapide aux objets.

Du côté des objets justement, on retrouve les classiques potions (soin, amélioration d’endurance, immunisation au poison, etc), mais aussi la nourriture qui elle ne nous soignera pas instantanément, mais demandera à DeathSpank plusieurs secondes sans bouger, ni être attaqué pour déguster tranquillement son casse-croûte et regagner quelques PV. Le joueur pourra récupérer également divers artéfacts permettant de lancer de violents sorts à ses ennemis, ou encore des flèches enchantées pour son arbalète. À noter que les flèches classiques sont disponibles en quantité illimitée.

On notera également la présence d’un mode coopération en local (bien que le jeu soit clairement identifié comme étant “1 joueur” ?). À tout moment un second joueur peut s’emparer d’une manette et appuyer sur start pour rejoindre DeathSpank dans sa quête de l’Artéfact sous les traits d’un mage couleur lavande aux pouvoirs tout aussi destructeurs que la hache de son ami DeathSpank.

Hero to the Downtrodden

Comme je l’ai dit en introduction, DeathSpank a son coté RPG, et pas des moindres. Le jeu propose un système d’expérience et de niveaux assez classique en soi. Pour chaque monstre tué, on gagne de l’expérience, pour chaque quête terminée également. À chaque gain de niveau, les caractéristiques de notre héros sont améliorées (puissance de frappe, temps de défense, santé maximum, etc.), et nous avons la possibilité de choisir une caractéristique spécifique parmi 3 proposées, présentées sous forme de cartes à jouer. On pourra ainsi augmenter sa vitesse de déplacement, la puissance de frappe ou encore le gain de pièces d’or sur les ennemis. Car oui, notre héros dispose de sa bourse de pièces pour aller faire ses achats auprès des marchands de potions, armuriers et autres qu’il rencontrera durant le jeu. Il est également possible de “transformer” à tout moment son vieil équipement en monnaie sonnante et trébuchante à l’aide d’un item dans son inventaire (imaginez un mixeur, mais qui vous sort du pognon au lieu de la compote quand vous mettez un fruit dedans).

Je terminerai par le système de dialogue à choix multiples, digne d’un RPG, avec un doublage anglais de très bonne qualité. Seulement voilà… Les voix sont en anglais, mais les textes et les sous-titres aussi. En fait l’intégralité du jeu est en anglais, et si jusqu’ici DeathSpank vous attirait, les plus anglophobes d’entre vous seront très vite freinés à la lecture de ces lignes. L’humour british et les expressions tordues de DeathSpank auraient mérité une traduction, et même si une traduction du titre dans une future mise à jour n’est pas exclue, il reste pour l’instant non localisé en français.

Goodbye citizen !

Proposé pour 1200 points (un peu moins de 15€)  sur le marché du Xbox Live et pour 14,99€ sur le PlayStation Store, DeathSpank est un jeu très addictif, très amusant et aux nombreuses qualités. Son style graphique en attirera plus d’un, même si l’angle de caméra peu parfois paraître déroutant (il est toujours possible de l’ajuster avec le second joystick). Son scénario n’est pas forcément des plus travaillé, mais l’humour omniprésent est plus qu’appréciable pour peu qu’on comprenne l’anglais et les expression biscornues de notre héros sans peur et sans reproche. Pour ma part j’achète assez rarement les jeux sur le XBox Live Arcade (le jeu a été testé sur Xbox 360), mais j’ai tout de suite accroché après avoir testé la version d’essai du titre disponible gratuitement. Je n’ai pas encore fini le jeu, mais la durée de vie semble tabler entre 8 et 10h (et la carte du monde paraît assez vaste).
Si vous hésitez encore, et que vous possédez une PlayStation 3 ou une XBox 360 connectée à Internet, téléchargez donc la version d’essai. Ça ne coûte rien, et peut-être que vous aussi, vous choisirez de partir cet été à la recherche de l’Artéfact !

+ L’humour omniprésent
+ Style graphique unique

Note testeur 08 sur 10


– Uniquement en anglais
– Un poil répétitif

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