vendredi, avril 19, 2024

Divinity : Dragon Commander

Ce test a été écrit et publié à l’origine le 28 août 2013 sur le site RPGFrance par son auteur Pouicoss.

NOTES FINALES

Note de l'auteur
7
Note RPG
4

En dix ans, et avec seulement trois opus, la série Divinity a désormais une place prépondérante dans le petit monde des cRPG. Alors quand Larian en sort un nouveau, c’est un peu la fête. En 2013, ce n’est pas un mais deux jeux qui viendront enrichir l’univers si particulier de Rivellon. Pourtant, ni Original Sin et son aspect résolument old school ni Dragon Commander ne se placent comme une véritable suite de Divinity II.
Celui qui nous intéresse aujourd’hui , nous,  rôlistes de l’âge numérique, c’est Dragon Commander. Première chose que vous devez – déjà ? – savoir, ce jeu n’est pas à proprement parler un RPG ou du moins, pas uniquement. On pourrait parler de spin-off de la saga Divinity dans le sens où son gameplay s’écarte des bases rôlistiques pour s’orienter vers la stratégie. Pour autant, il est bel et bien un épisode majeur, tant par son contenu que son scénario, qui nous dévoile un nouveau pan de la mythologie de Rivellon.

Vous êtes le premier descendant du dernier souverain de Rivellon, mais votre sang est celui d’un bâtard, mi-homme mi-dragon. Cet héritage vous procure quelques pouvoirs sympathiques, comme la possibilité de vous transformer en dragon. Les peuples de Rivellon et notamment vos demi-frères et soeurs ne voient pas votre venue d’un bon oeil, le trône étant toujours vacant. Le pitch est donc simple et votre objectif, clair. A vous de montrer que vous êtes le plus à même de gouverner, en unifiant les races sous une même bannière et en écartant les autres prétendants au trône. Vous pouvez d’ailleurs compter sur l’aide d’un certain mage nommé Maxos qui, après avoir aidé votre père, devient votre conseiller.

Premier constat, et ce dès le démarrage, Rivellon a changé. Si on reconnaît au premier coup d’oeil la patte Larian, surtout après avoir joué à un Divinity II relativement coloré et chatoyant, quelques détails font tiquer. Votre aventure démarre en effet sur le Corbeau, qui est un véritable vaisseau. Cette forteresse volante est propulsée par des machineries à vapeur et une technologie relativement évoluée, qui est absente des autres épisodes.

Les développeurs ont fait de DC un chapitre de la saga Divinity bien antérieur aux autres jeux. A cette époque, Rivellon a atteint un stade de technologie assez avancé, grâce notamment au génie des diablotins et de leurs machines faites de tubulures et d’engrenages. Cette distance chronologique prise avec le reste de la saga leur a permis de s’en donner à coeur joie sur le design. Force est de constater que c’est très réussi.

Un jeu au tour par tour …

Dragon Commander est un jeu atypique. La campagne solo qui nous intéresse est décomposée en trois actes. Chaque acte se jouera sur une carte stratégique ressemblant à un jeu de plateau comme le Risk, ou à un Civilization simplifié pour rester dans le domaine du jeu vidéo. Ces cartes représentent des régions de Rivellon qu’il vous faudra conquérir pour asseoir votre autorité.  

Ces régions sont elles-même divisées en provinces, chacune étant peuplée par une race de Rivellon, qui sont au nombre de cinq : les elfes, les nains, les lézards, les morts-vivants et les diablotins. Ces provinces sont capitales car elles vous rapportent à chaque tour de jeu plus ou moins d’or et de points de recherches. Elles sont aussi un moyen de construire des bâtiments, à raison d’un par province.

Aux prémices d’un acte, vous commencez avec un bâtiment principal, votre capitale, qui ne doit être conquise sous aucun prétexte. L’ennemi dispose du même bâtiment qu’il vous faudra prendre. Les autres constructions sont variées et offrent différents avantages. La mine d’or augmente la production d’or de la province tandis que l’usine de guerre permet par exemple de recruter des unités sur cette province. D’autres sont en revanche plus exotiques et permettent d’obtenir des cartes. Car si Dragon Commander est un jeu de plateau, il est aussi un jeu de cartes ! 

Ces cartes sont variées et viennent pimenter la partie. Certaines permettent par exemple de booster la production de vos ressources, tandis que d’autres serviront à affaiblir les unités ennemies juste avant un combat. Il est à noter que votre adversaire usera et abusera de ces cartes qui peuvent littéralement renverser l’issue d’un combat qu’on pensait gagné d’avance. 

Les autres ressources sont plus classiques. L’or est nécessaire pour acheter des unités sur la carte stratégique. Ces unités, assimilables à des pions, constituent des armées que vous pouvez déplacer et utiliser pour conquérir d’autres provinces. En cas de combat, si deux belligérants sont présents sur une même région, ces unités seront celles dont vous disposerez au début du combat. Les points de recherches, eux, sont utiles améliorer pour votre personnage, ou plutôt sa forme draconique, et pour débloquer de nouvelles unités.

… mais en temps réel ?

Vous l’aurez compris, cette phase stratégique se déroule au tour par tour, chacun déplaçant ses pions et jouant ses cartes lorsqu’il a la main. En revanche, si lutte il y a plusieurs choix s’offrent à vous. En tant que chef des armées, vous pouvez décider de les envoyer au casse pipe. Le combat sera alors géré par l’IA en fonction des forces en présence. Vous pouvez améliorer vos chances de succès en engageant un de vos généraux dans la bataille.

Ces personnages non-joueurs avec qui vous pouvez faire plus ample connaissance sur le Corbeau – mais nous y reviendront – peuvent, une fois par tour, participer à un combat. Contre une solde plus ou moins élevée, le général choisi se battra pour vous. Ils ont tous un domaine de prédilection qui généralement se traduit par l’augmentation de l’efficacité d’un type d’unités (légère, lourde, maritime, etc.). 

Mais vous êtes le commandant-dragon. Et parfois, vous aurez un besoin irrésistible de cracher des flammes et de carboniser vos ennemis. Si vous décidez de prendre part à un combat, la partie se joue autrement. Exit l’IA et les savants calculs et place à la stratégie, la vraie !

Après un chargement plus ou moins court, vous voilà face à un véritable jeu de stratégie en temps réel. Vous commencez à un coin de la map avec quelques troupes et une citadelle de recrutement. Pour rappel, les unités dont vous disposez au départ sont celles que vous avez utilisé pour envahir la province sur la carte stratégique. Dans cette phase en temps réel, une seule ressource vous importe, les recrues. Le principe est très simple, l’expliquer un peu moins, donc accrochez vous à votre slip. Trois mots à retenir : population, recrue et troupe (ou unité). La population est un paramètre fixé en début de partie et est calculé en fonction de différentes variables, comme la race qui peuple la région attaquée et le statut des régions adjacentes. Si vous attaquez une région retranchée, vous aurez un malus de recrutement car l’ennemi est bien planqué et protégé par les provinces environnantes.

Ce total, cette “population”, représente un potentiel. Mais il faut transformer ce potentiel en quelque chose de concret, c’est à dire en troupes sur le terrain. Pour ce faire, vous aurez à conquérir des sites de construction spéciaux disséminés sur la map. Ces sites permettent de construire de nouvelles citadelles de recrutement. Plus vous avez de citadelles de recrutement, plus vous vite vous pouvez transformer votre population initiale en recrues. Chaque troupe ou nouveau bâtiment que vous construisez nécessite plus ou moins de recrues. Les bâtiments permettent de recruter différents types de troupes, allant des unités terrestres aux navires, en passant par des zeppelins de soutien. Une fois ces troupes construites, vous les contrôlez comme dans n’importe quel STR.

Finalement, les notions de population et de recrues ne sont que des chiffres mais ont une importance capitale et rendent les parties assez nerveuses et rapides à jouer. Les emplacements pour construire des bâtiments étant limités en nombre et disséminés sur la carte, la lutte s’articule autour de ces endroits stratégiques. Plus vous contrôlez de citadelles de recrutement, plus vous produirez vite et moins l’ennemi aura de chance de s’en sortir. Et plus vous aurez le soutien des autochtones, plus vous pourrez vous permettre de recruter sur leurs terres.

Mais ce n’est pas tout. Vous souvenez-vous des points de recherches ? Ils servent certes à obtenir de nouveaux types d’unités mais aussi à les améliorer et votre adversaire pourra en faire de même. Le troupier – le trouffion de base – pourra par exemple obtenir un pouvoir de kamikaze pour se faire sauter la tronche et tout ce qui l’entoure avec. Mais il pourra également avoir la capacité de capture de bâtiment ennemi, le faisant passer dans votre camp : l’idéal pour renverser la situation s’il ne vous reste que peu de citadelles de recrutement en votre possession.

Toutes les unités sont améliorables, et c’est un autre paramètre à ne pas prendre à la légère. Enfin, ces points de recherches peuvent être utilisés pour améliorer vos aptitudes draconiques. La phase de combat en temps réel n’existe que si vous, commandant-dragon, prenez part au combat. Dans ce cas, vous pouvez tout à fait intervenir sur le champ de bataille. D’un simple clic – à condition d’avoir assez de recrues – vous pouvez apparaître sur la map sous votre apparence de cracheur de feu. Dès lors, Dragon Commander n’est plus un jeu de stratégie, plus un jeu de carte, mais un véritable jeu d’action aérien.

La caméra se place derrière le dragon, la souris et les touches du clavier devenant vos armes. D’un simple clic, un torrent de feu sortira de votre gueule tandis que la barre d’espace vous permettra d’utiliser un jetpack conçu par les diablotins. Cet ajout bien utile vous permet de couvrir de grande distance rapidement, et d’esquiver les tirs des unités anti-aériennes. Enfin, une barre d’action – utilisable via les touches 1 à 9 du clavier – vous permet d’activer vos différents pouvoir de dragon débloqués au fur et à mesure de votre progression dans la partie. Rassurez vous, il y en a bien plus que neuf, mais avant chaque bataille, il faudra faire des choix. Ces pouvoirs peuvent améliorer vos aptitudes au combat, temporairement ou continuellement, mais aussi pourquoi pas soutenir vos unités alliées.

On retrouve ici un système proche de l’évolution du personnage d’un RPG, mais en très simplifié. Les pouvoirs ne sont pas classés en différents arbres de compétences, mais plutôt en quatre catégories selon leur complexité mais aussi leur coût. Les premiers pouvoirs sont assez basiques et adaptés au début de partie mais ne seront plus assez efficaces arrivé un certain stade. Par la suite, de nouveaux pouvoirs plus puissants seront disponibles mais il faudra dépenser de plus en plus de points de recherche.

Si défourailler des troupes est effectivement un délice, et si les commandes de vol sont bien pensées et faciles à prendre en main, cette phase de gameplay n’est pas exempt de reproche. Pendant que vous volez, vos unités, elles, se battent toujours. Dans cette situation, il est difficile de savoir ce qu’il se passe pour elles. La caméra reste en effet collée à votre dragon là où autrement, vous avez accès à un zoom impressionnant. Vous pourrez tout de même naviguer entre vos différents bâtiments de production grâce au clavier, l’interface vous affichant alors les raccourcis correspondant aux unités à construire. Pour autant, il faudra utiliser la forme draconique avec parcimonie sous peine de laisser ses troupes à l’abandon sur le champ de bataille.

Une fois toutes les batailles terminées, le tour prend fin et un nouveau tour commence. Vous vous retrouvez alors de nouveau sur le pont du Corbeau, et un nouveau numéro du journal Rivellon Times viendra commenter vos exploits du tour passé, ou alors donner son avis sur votre politique actuelle.

Une narration étonnante

Le Corbeau, en grand navire qu’il est, est découpé en différentes pièces accessibles via un menu. Les fans de Wing Commander sauront de quoi je parle, mais les plus jeunes joueurs peuvent se tourner vers Starcraft 2 pour trouver un système similaire. Ces différentes salles seront l’occasion de discuter avec les différents membres de votre équipage. Vous croiserez certains de vos généraux au bar, tandis que la salle du trône verra se dérouler nombre de réunions entre vous et vos conseillers. Ceux-ci sont des représentants des peuples de Rivellon, et ils n’hésitent pas à faire appel à vous pour régler des affaires d’Etat.

En tant que commandant-dragon et empereur, vous avez de grandes responsabilités et vous devez vous occuper aussi bien de la guerre que des affaires des petites gens. De nombreuses décisions radicales – des “pour ou contre” – devront être prises, sur des sujets aussi variés que l’usage de drogues en milieu médical, la taxation de l’église ou l’adoption du mariage gay. Ces thématiques d’actualité peuvent paraître en décalage avec l’univers, mais le travail d’écriture est, comme à son habitude avec Larian, d’excellente qualité et rend le tout assez irrésistible.

Les sujets sont souvent amenés avec humour et légèreté, mais le fond lui, est bien présent. Les différents conseillers sont d’ailleurs très différents et ont leur propre mode de pensée. Les diablotins sont par exemple pour le progrès technique et les pétards à mèche tandis que les morts-vivants sont très pieux, conservateurs et mettent la religion avant tout.

Vos décisions seront plus ou moins bien acceptées par ces différents conseillers, et auront une influence permanente sur la situation dans votre royaume. Comme les races habitent dans différentes provinces, elles seront plus ou moins à même de vous fournir des recrues en fonction de l’affinité que vous avez avec eux. Si elles sont de fidèles alliées, elles pourront même vous fournir des bonus d’unités en début de combat ou des cartes à jouer. D’autres décisions plus terre à terre peuvent par exemple influencer d’autres paramètres comme la quantité d’or que vous obtiendrez en début de tour.

Dès le deuxième acte, un petit bouleversement viendra chambouler vos plans de futur souverain. Vous devrez choisir une princesse que vous chéririez – ou pas – et qui gouvernera avec vous en temps voulu. Évidemment, ce mariage est avant tout politique et ne doit pas être pris à la légère. Les princesses qui seront présentées à vous sont des représentantes des 5 peuples du jeu. Ce mariage forgera une alliance forte avec le peuple en question, au détriment des autres – du moins, pour un temps. Mais c’est également l’occasion d’avoir droit à de nouvelles phases de dialogue avec sa bien-aimée, qui seront radicalement différentes en fonction de la princesse en question mais aussi de vos choix.

Selon vos réponses, son comportement peut littéralement changer du tout au tout. De la peste écervelée, elle peut devenir une digne princesse en prenant en compte ses responsabilités, ou carrément sombrer dans la déprime si vous la négligez. Ces cinq princesses sont d’ailleurs, à l’image de l’ensemble des personnages qui peuplent votre vaisseau, des personnages très bien écrits et un argument en faveur de la rejouabilité du titre. Le jeu est d’ailleurs doublé en français et la traduction fait bien son job, ce qui est un autre point positif. Tant qu’on parle de doublages et de son, il serait criminel de ne pas évoquer les compositions musicales, qui sont excellentes.

A la baguette, on retrouve Kirill Pokrovsky qui travaille sur Divnity depuis le premier épisode. Les thèmes sont variés et sont parfois très proche de ce qu’on peut entendre dans les grandes productions de fantasy épiques, mais parfois, l’ambiance sonore change et lorgne vers des musiques plus électroniques et pêchues, l’idéal dans les phases de combat. Ces musiques ont en revanche tendance à se répéter dans la partie STR.

Objet Ludique Non Identifié

La campagne solo de Dragon Commander est véritablement une expérience unique. Comme vous avez pu le constater, elle mélange tant de styles de jeu qu’elle est difficile à décrire. Pour autant, c’est là plus une force qu’une faiblesse. La stratégie est certes une composante importante, mais il est toujours possible de laisser l’IA combattre si la partie temps réel vous rebute. Les phases de dialogues dans le Corbeau sont un met de choix et sont digne des autres opus.

Les personnages sont excellents, parfois délirants, et sont d’ailleurs magnifiquement modélisés et imaginés. Mais surtout, toutes ces pièces de puzzle s’emboitent à la perfection. Jamais je n’ai eu l’impression de jouer à trois jeux différents dans un même jeu, non. Nos décisions dans la partie RPG ont une influence directe sur la partie stratégique et, sur votre vaisseau à la première personne comme dans les airs sous la forme d’un dragon, vous “êtes” le commandant-dragon.

Quelques bémols dont une IA un peu molle

La campagne solo constitue le morceau le plus intéressant pour les fans de la série. Pour autant, la campagne n’est pas infinie et les trois actes pourront être complétés en une petite vingtaine d’heure en moyenne. Ce chiffre est néanmoins à relativiser. L’intelligence artificielle n’est pas forcément très réactive dans les deux premiers modes de difficultés. Un stratège relativement habitué à ce genre de jeu saura facilement tromper l’IA pour capturer très vite la capitale ennemie, mettant fin à l’acte en cours très rapidement. Pourtant, ce n’est pas un style de jeu que je conseillerai.

D’une part, ces modes de difficulté tuent la partie stratégique du titre car l’ennemi n’est pas assez efficace et imaginatif sur la carte stratégique. Par ailleurs, la narration en prendra un coup et vous n’aurez pas accès à tous les dialogues car les objectifs seront très vite remplis. Ainsi, les modes de difficultés moyen et difficile sont à privilégier, car ils nécessitent de préparer une meilleure stratégie. Mais même dans ce cas, la difficulté n’est pas toujours bien calibrée. Au début de chaque acte notamment, vous n’avez qu’une seule province et l’ennemi est vous encercle ou dispose de plus de ressources, ce qui rend les démarrages délicats. Mais si vous avez adopté une bonne stratégie, vous arriverez assez facilement à vous en sortir par la suite.

Autre grief, la phase STR, si elle est loin d’être un ratage comme on peut le lire ailleurs, manque en revanche de variété. Vos ennemis tout comme vous auront accès aux même unités. Une routine visuelle peut s’installer au fil du jeu, et il en va de même pour les différentes maps sur lesquelles vous combattrez pendant la campagne. De plus, la volonté originelle de proposer un gameplay en trois dimensions, comme dans les Homeworld, a été abandonnée. Un mal pour un bien selon moi, car il aurait été difficile d’arriver au niveau d’excellence de ce dernier.

De plus, la relative accessibilité de la partie STR permet d’ouvrir le jeu à un plus large public, notamment les fans des anciens Divinity qui voudraient s’essayer à une expérience différente dans l’univers qu’ils apprécient. Dans tous les cas, on peut saluer la réalisation artistique et technique, car le jeu est également réussi dans cette phase de jeu, en affichant des unités au design original, de jolis paysages et des effets polytechniques qui en mettent plein la vue.

Des autres modes de jeu plus classiques

Outre la campagne principale, vous pourrez vous essayer à d’autres modes de jeu contre l’IA ou en multijoueur. En toute honnêteté, j’ai passé le plus clair de mon temps sur la campagne, car c’est de loin ce qui nous intéresse le plus sur RPG France.

Le premier mode de jeu est le mode escarmouche. Un paquet de cartes sont aux programmes, mais ce mode reste un classique des STR. La remarque vis à vis du manque de variété visuelle des unités reste vraie ici. Vous aurez, à l’inverse de la campagne solo, accès à tous les types d’unités dès le début de la partie. Le but ultime est d’écraser votre adversaire toujours en capturant les différentes zones de construction. 

Un mode conquête s’inspire quant à lui de la campagne scénarisée. Après avoir choisi la carte stratégique de l’une des régions de Rivellon et votre classe de dragon parmi trois proposées, vous devrez capturer la capitale, tout en recherchant de nouvelles technologies. Le déroulement est le même que dans un acte de la campagne, mais forcément, la partie roleplay est absente. Notez que votre dragon pourra être utilisé, mais l’adversaire pourra lui aussi s’en servir. Si vous jouez contre un ami, vous pourrez ainsi vous lancer dans une joute aérienne endiablée.

Finalement, Dragon Commander est difficile à cerner. Ne vous y trompez pas, j’ai littéralement adoré le jeu concocté par Larian, qui propose une expérience sans équivalent. L’écriture est toujours au top et le jeu propose des dialogues savoureux grâce à ses personnages hauts en couleurs. En revanche la note RPG parle d’elle même et le jeu n’est pas à considérer comme un RPG au sens strict.
De plus, les défauts évoqués à propos de la partie STR pourraient rebuter les stratèges les plus confirmés, ceux qui ont fait leurs armes sur des références du genre pourront trouver à redire. Mais si les rôlistes comme les stratèges se laissent prendre au jeu, s’ils font fi des règles qui codifient leurs genres favoris, ils découvriront un titre à part, avec un gameplay hybride bien dosé et surtout, un jeu fun avec lequel on s’amuse réellement.

+ Les dialogues sauce Larian
+ Les personnages hauts en couleur
+ Le mélange réussi de plusieurs genres
+ La réalisation visuelle et audio
+ C’est fun

Note RPG 2 sur 5
Note testeur 07 sur 10

– L’IA perfectible
– La difficulté en dent de scie
– Manque de variété dans la phase en temps réel
– Pas pour les allergiques de la stratégie

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