Fin juillet dernier, Obsidian nous offrait, façon de parler, un troisième contenu téléchargeable pour son hit : Fallout New Vegas. L’heure est venue de savoir si ce DLC Old World Blues vaut l’investissement, ou s’il va rejoindre la longue liste des DLC “pompes à fric”, ratés, et dispensables.

Comme dans tous les DLC précédents, l’aventure d’Old World Blues démarre par la réception d’un message radio sur votre PipBoy. En suivant les traces de ce dernier, vous découvrez la zone du Grand Rien, cratère secret servant de base à une tripotée d’allumés du bulbe, savants fous à leurs heures perdues. Ces scientifiques vous accueilleront de la meilleure manière possible en remplaçant plusieurs de vos organes par des implants cybernétiques, à votre insu comme il se doit.

Ces modifications améliorant nettement les capacités de votre personnage, nous leur pardonnerons ce manque de savoir-vivre. Toutefois, l’un de ces savants s’est enfui avec l’un de vos organes. Non. Pas celui-là, mais votre cerveau.  Ce triste sire nommé Moebus, Dr Moebus, sème la terreur sur le Grand Rien avec ses armées de robots et d’humains lobotomisés. Comme de bien entendu vous aiderez vos bouchers contre le détrousseur d’organe, tout au long d’une aventure relativement longue et bien écrite.


En effet, on peut reconnaître que les développeurs d’Obsidian ont poussé le délire assez loin. Des dialogues décalés et drôles, un scénario sorti tout droit de la quatrième dimension, et un environnement parfois original, ils s’en sont donné à cœur-joie. Si certains apprécieront cette bouffée d’air frais, je dois bien reconnaître qu’elle casse un peu trop l’ambiance sombre du jeu de base à mon goût ; mais bon. Il est bien connu que je n’ai aucun humour. Pour ce qui est des quêtes, le résultat est tout autre.

Dans l’ensemble, elles se résument quasiment toutes à traverser la vaste zone de jeu pour chercher des objets un peu partout obligeant à de nombreux aller-retour. Heureusement, certaines missions sortent du lot et permettent d’apprécier quelques bonnes idées, le final vaut d’ailleurs son pesant de cacahuètes.


Cette extension vous permettra de trouver de nouvelles armes sympathiques, ainsi qu’une nouvelle armure intéressante, mais qui, hélas, n’est qu’un simple “retexturage ” de l’armure d’assassin de Dead Money. Ce nouveau matériel ne sera pas de trop afin de combattre les nombreux ennemis du Grand Rien : lobotomates, robots scorpions, chiens cybernétiques, et autres joyeusetés. A noter d’ailleurs que le challenge est assez élevé, et même avec un personnage de niveau 40, j’ai parfois eu du mal face aux groupes de vilains. Enfin comme pour les deux précédents DLC, la limite de niveau est augmentée de 5, et de nouveaux “perks” font leur apparition.

Techniquement, le Grand Rien n’offre rien de bien exceptionnel. Complexes scientifiques, laboratoires, usine, du déjà-vu pour ceux qui ont arpenté le Mojave ou Fallout 3 dans tous les sens. Toutefois, la zone est vaste et permet une exploration, certes sans surprise, mais agréable. Du côté du son, pas de surprise non plus, aucun nouveau thème musical n’est proposé. Quant au doublage, il est plus que correct compte-tenu des dialogues délirants de ce DLC.

En conclusion, ce DLC Old World Blues est, pour moi, le meilleur des trois sortis pour Fallout New Vegas. Il est toutefois dommage que les quêtes manquent de saveur, alors que le scénario et les dialogues sont si originaux. Obsidian signe avec Old World Blues un contenu téléchargeable meilleur que la moyenne, et si le travail des développeurs est à nouveau excellent sur le fond, il pêche encore sur la forme. A réserver, une fois de plus, aux inconditionnels de Fallout New Vegas voulant prolonger l’aventure, et à ceux qui veulent se marrer un peu… Ou pas.

+ Scénario décalé
+ Zone de jeu assez vaste
+ Durée de vie correcte

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 06 sur 10

– Scénario décalé
– Quêtes inintéressantes

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