Sorti depuis un petit moment, il est temps de vous présenter Gods : Land of infinity Special Edition, alias GODS, qui n’a toujours pas de distributeur à l’heure actuelle. Si vous avez testé la démo et que vous avez rencontré des problèmes de type “bugs de chargement”, “retour Windows” ou des problèmes d’affichages, sachez qu’elle est bien loin de la qualité de la version complète. Avec cette dernière, la 1.39, les bugs ont disparu, le jeu s’est montré beaucoup plus vif et les temps de chargement ont été divisés par 3 au moins. Cette démo – que vous pouvez trouver à la fin du test – ne rend donc pas hommage au jeu.

Dès le lancement du logiciel, il y a une chose fabuleuse : la musique. Et il est vrai que durant tout le long de votre aventure les différents morceaux seront de qualité. C’est un des rares jeux (avec Mount and Blade) ou je n’ai pas coupé la musique, peut être aussi parce que les bruitages du jeu sont plus fades que cette musique classique tout à fait adaptée à l’univers. Après lancement d’une nouvelle partie, GODS commence par une vidéo expliquant la guerre des dieux dans le monde de Bellarion.

Le dieu de l’obscurité Mortagorn dominant les batailles, le dieu du feu Arswaargh décide d’envoyer dans le monde d’Antasion, Vivien, une créature créée de son propre corps astral pour rechercher une arme permettant de vaincre Mortagorn.

Malheureusement, quand Vivien voyage à travers un portail magique, elle perturbe l’équilibre divin et sa propre essence est dispersée et absorbée par les dieux d’Antasion. Sans son essence divine, Vivien devient un être mortel. Elle doit donc chercher les dieux de ce nouveau monde pour récupérez son essence divine, et trouver une arme pour vaincre le dieu de l’obscurité.


C’est pourquoi vous incarnez une jeune femme sans choix de ses caractéristiques, ce qui est quand même un peu dommage. Vous commencez à Stratovic, une ville du royaume avec une vue à la première personne. Le scénario est on ne peut plus clair, mais vous pourrez bien sur réaliser des quêtes annexes. Bouton droit pour vous déplacez, bouton gauche pour regardez autour de vous. Rien de très compliquer. Les flèches permettent aussi de se déplacer et le shift de courir.

Le graphisme est sympathique, même s’il ne fait pas appel aux derniers effets technologiques de vos cartes graphiques neuves (merci Oblivion). Les couleurs verdoyantes et chatoyantes des lieux rehaussent le niveau de qualité – voir les screens- et tout cela est bien agréable à l’œil et fait penser à des graphismes entre Might and magic 9 et Dungeon Lords. Bien qu’anguleux, il est très correct avec quelques effets – eau, éclairages extérieures- fort jolis. Hélas, il n’y a pas d’intérieur. Entrer dans les bâtiments est totalement impossible. Vous croiserez donc les PNJ devant chez eux.

Après avoir visité la ville, c’est à dire une zone, vous pouvez en sortir en vous rendant à un point de sortie et en cliquant sur un poteau de direction (on vous le propose automatiquement aussi). Vous vous retrouvez alors sur une carte du monde. Il vous suffira de cliquer sur un lieu pour que votre personnage s’y rende et vous voici dans une nouvelle zone à découvrir. Vous trouverez de nombreux PNJ qui vous proposeront soit leur service et pourront rejoindre votre personnage – vous pouvez gérer jusqu’à six personnages supplémentaires – soit de vous vendre ou de vous acheter de l’équipement.


GODS propose une partie commerciale qui vous permettra de faire du profit car vous en aurez bien besoin vu le prix des armes et armures magiques. Mais cela devient extrêmement contraignant lorsque vous gérez cette phase. Le jeu ne fait pas mieux que Spell of Gods de ce côté-là, car si vous souhaitez faire du commerce, il vous faudra une bonne dose de patience : Imaginons que vous achetiez des cookies dans une ville à un certain PNJ. Vous devrez sortir de la ville à pieds et cliquez sur le poteau qui vous permettra d’en sortir. Sur la carte du monde, il faudra alors cliquer sur votre lieu de destination pour vous rendre encore à pieds vers le marchand qui me rachètera les articles à un meilleur prix.

Vous lui vendrez puis reprendrez la sortie de la zone. Lourd, n’est ce pas ? Et sachez que certaines zones sont très grandes. De plus, les zones n’ont souvent qu’une entrée. Cela veut dire que vous devrez parcourir la zone comme vous le voulez mais que vous devrez forcément ressortir par le seul et unique passage. Heureusement, ce côté commercial, vous pourrez vous en passer au fur et à mesure de votre avancé. Personnellement les longs voyages à pieds ne me dérangent pas, mais il est vrai qu’il aurait été sympathique d’avoir l’option déplacement direct d’une ville à une autre comme dans Oblivion, ou tout du moins la possibilité de sortir d’une zone plus rapidement. Peut-être dans les patchs à venir…..

Même si votre quête principale est longue à se mettre en place, de nombreuses quêtes secondaires vous seront confiées. Si les différentes zones où vous pouvez vous rendre sont assez nombreuses, on sent une certaine linéarité dans le cheminement du jeu. Ainsi en début de partie vous avez accès à une demi-douzaine de zones, les nouveaux lieux ne se débloqueront que si vous faites certaines missions pour certains PNJ.

Autrement dit, l’accès à de nouvelles zones n’est possible qu’à la résolution de certaines quêtes, c’est en cela que je trouve une linéarité dans le jeu. De même, il y a peu d’interactivité dans les zones, hormis les PNJ. Parfois vous trouverez à même le sol une potion, des herbes ou encore cachés derrière un arbre. Mais cela reste rare.


Il n’empêche que cela n’a pas gâché mon avancée dans le jeu que j’ai bien apprécié avec des combats très sympathiques. Parlons en d’ailleurs : lorsque vous êtes dans une zone, vous pouvez voir aussi bien les PNJ que les créatures. Il vous est ainsi possible d’éviter les combats en vous faufilant entre les ennemis. Malheureusement, vous serez obligé de faire les combats car il rapporte expérience et objet trouvé sur les cadavres.

Si les déplacements dans les zones ressemblent à ceux d’un FPS, les combats sont en tour par tour comme dans Final Fantasy ou Neverend. Ainsi avec une caméra d’angle générale qui vous permet de voir tous les belligérants, le personnage le plus rapide va agir le premier et ainsi de suite. Tout cela dépendra de son équipement et de sa place dans la formation.

En effet, votre groupe comprend huit places : quatre devant, quatre derrière. Ainsi vous placerez les guerriers en première ligne et vos archers et vos magiciens en seconde. Vos ennemis ne pourront ainsi ne frapper que vos premières lignes sauf s’ils possèdent des armes ou sorts de distance.

L’IA a les mêmes possibilités que vous et les utilise très bien, ce qui fait d’elle un adversaire coriace dans certains combats ou le surnombre de vos ennemis risque de causer la perte de votre équipe et l’arrivée d’un Game Over qui vous obligera à reprendre la partie juste avant le combat. Il s’agira alors de réfléchir à une stratégie plus appropriée.

Lorsque l’un de vos personnages peut agir, il a le choix entre le corps à corps, un sort, le tir d’une flèche selon son équipement et sa place, mais aussi changer de position, changer d’arme ou encore farfouiller dans son équipement pour une potion par exemple. Mais tout agissement coûte des points d’action (PA). Si frapper simplement coûte 1A, certaines actions coûtent 3PA voir 5 selon la force de l’action à faire. Or, votre personnage en début de combat ne possède que 3 PA.

Il pourra se mettre en défense et gagner 3PA supplémentaires pour son prochain tour, ce qui lui permettra de faire des attaques plus puissantes. De plus, lorsque vos PA tombent à 0, il vous faudra forcément vous mettre en position de défense pour regagner 3PA. Des combats stratégiques intéressants qui permettent de multiples possibilités et une bonne gestion du groupe. Vous allez me dire que vous n’avez que 7 personnages maximum dans votre équipe, alors pourquoi huit places : tout simplement parce que certains sorts font apparaître des créatures supplémentaires qui vous aideront pour la bataille.

A la fin du combat, vous gagnez des objets laissés par les morts et des points d’expérience qui permettront de faire évoluer vos personnages. Vous en gagnez aussi en réalisant les quêtes des PNJ. En changeant de niveau, vous gagnerez cinq points à distribuer entre les 5 caractéristiques de votre personnage. Vous gérez aussi l’expérience et l’équipement des PNJ qui vous auront rejoint, mais ces derniers pourront très bien vous laisser tomber leur quête terminée.


La nuit et le jour sont gérés, mais en plus, le jeu gère et la faim et le poids porté par vos personnages. Ainsi, ces derniers devront se nourrir et boire, sinon deviendront trop faibles pour porter leurs affaires ou encore combattre. On se retrouve donc dans un jeu plutôt simulation, qu’arcade contrairement à d’autres RPG ou votre besace se remplit à l’infini. Le poids est important car plus vous serez chargé, moins vous avancerez jusqu’à ne plus pouvoir bouger.

Il y a d’autres petites choses encore très intéressantes qui sont un plus dans le jeu : outre la possibilité de placer des cristaux sur certaines de vos affaires ce qui vous permettra d’obtenir des bonus en combat, en vie ou encore en expérience, votre personnage principal pourra faire de la magie à partir d’ingrédients divers. En achetant la « recette » à des magiciens et en trouvant tous les ingrédients vous pourrez faire différents sorts transformant votre arme normale en magique, créez des potions de toutes sortes. Il y a donc beaucoup de possibilités dans le jeu.

La magie des sorciers fonctionne d’ailleurs avec des livres décorés de cristaux. Chaque cristal correspond à un sort que vous pourrez lancer si vous possédez assez de points de magie. Il est dommage que les cristaux de sorts ne soient fournis qu’au compte goutte. Cela vous oblige alors à bien choisir à qui vous allez donner tel ou tel sort dans votre équipe. De même, la création magique par votre personnage principal est tard dans le jeu, alors que cela aurait pu être sympa de pouvoir y goutter dès le début.

Pour une durée de vie de 20 à 30 heures environ, Gods : Land of infinity Special Edition distribué uniquement sur Internet vaut le coup et s’adresse surtout aux amateurs de RPG old school avec combat stratégique au tour par tour à la Final Fantasy. Il vous faudra néanmoins jouer dans la langue de Shakespeare.

+ Combats stratégiques
+ Univers médiéval fantastique sympathique
+ Musiques somptueuses
+ Moteur 3D avec jolis effets

Note testeur 08 sur 10

– Commerce lourd à gérer
– Création de la magie qui arrive trop tard dans le jeu
– Phase de marche à pieds parfois longue
– Pas de création de personnage en début de partie

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