jeudi, mars 28, 2024

Mass Effect

Ce test a été écrit et publié à l’origine le 21 janvier 2010 sur le site RPGFrance
par son auteur Mercks. Avec son aimable autorisation.

En 2148, des explorateurs ont découvert un artefact à la surface de Mars. Cet artefact, d’origine extra-terrestre, permit de plier l’espace-temps. L’humanité put alors explorer l’univers et l’Alliance humaine se développa au-delà du système solaire. Cette technologie s’appelait l’effet cosmodésique, plus connu sous le nom de Mass Effect.

Vers l’infini et au-delà…

Alors que le deuxième opus de Mass Effect devrait sortir prochainement dans toutes les bonnes crémeries, nous avons décidé de tester Mass Effect premier du nom. Valeur sûre d’un point de vue vidéo ludique, le premier volet des aventures du Commandant Shepard se négocie à un très bon prix aujourd’hui. Il serait donc dommage de passer à côté, mais abordons déjà le scénario.

Vous incarnez donc le Commandant Shepard, un soldat de l’Alliance voué à la cause humaine. Cause mal engagée dans la mesure où l’exploration et la colonisation spatiale sont des activités récentes pour la race humaine. Cela a toutefois permi à l’homme de faire ami-ami avec tous les E-T peuplant quelques galaxies lointaines. Les autres races extra-terrestres ont également évolué grâce aux artefacts au deuxième effet cosmodésique, mais avec une longueur d’avance conséquente. Pour tout vous dire, il semblerait qu’ils aient découvert cela à l’époque où, chez nous, Sony nous pondait le premier walkman, c’est dire… Malgré tout, la cohabitation se passe plutôt bien et l’humanité avance main dans le tentacule avec les E-T vers l’infini et au-delà (pardon mais il fallait que je la place).


Ce petit monde idyllique va être secoué par l’attaque d’une colonie humaine. Les Geths, une race biomécanique, a décimé la planète Eden prime et devinez qui a été envoyé à la rescousse ! Non, pas le Capitaine Flam, mais le Commandant Shepard. Ainsi l’aventure démarre alors que vous devez récupérer un nouvel artefact prothéein. Vous serez accompagné par Nilhus faisant partie des spectres. Les spectres sont un peu les James Bond du XXIII° siècle, le sex-appeal en moins. Hélas un autre spectre du nom de Saren, renegat celui-ci, est déjà sur place. Il tue Nilhus et détruit l’artefact.

En bref c’est un échec cuisant pour Shepard appelé à rejoindre les spectres et à en devenir le premier représentant de la race humaine. S’en suit alors une course poursuite à travers les confins de l’espace afin de venger la colonie humaine détruite, et de découvrir ce qui a poussé Saren à s’allier aux Geths. Je n’en dirai pas plus afin de vous laisser le plaisir de la découverte, mais sachez que l’aventure est de longue haleine et que le scénario est vraiment addictif. Je peux d’ores et déjà le dire, une fois qu’on a démarré l’aventure, il est difficile d’en décrocher.

Je voudrais revoir ma Normandie…

Mass Effect se présente sous la forme d’un TPS (Third person shooter), autrement dit, un jeu de tir à la troisième personne, en temps réel. On s’éloigne donc de l’autre série S-F à succès de Bioware, Knight of the old républic. Bien entendu Mass Effect est avant tout un RPG même si une grande place est laissée à l’action. Comme tout bon RPG qui se respecte, vous démarrez votre partie par la création du personnage. Ce dernier est paramétrable à souhait. Apparence, sexe, capacités, historique, tout y est. Certes on est loin d’un NWN mais il faut bien que le personnage colle au scénario.

Durant l’aventure vous gagnerez de l’expérience, ce qui vous permettra d’améliorer vos capacités en tir, en diverses technologies, voire en biotique (équivalent de la magie). Il est d’ailleurs intéressant de voir que les capacités de tir ont une réelle incidence sur la précision des tirs. Durant vos péripéties, vous croiserez de nombreux personnages. Certains pourront être recrutés afin de créer un groupe de trois personnages (vous compris). Chacun de vos compagnons a ses propres capacités et aspirations. A vous, donc, de savoir ménager leurs susceptibilités et de créer le groupe le plus adéquat à gérer les problèmes qui ne manqueront pas de se présenter à vous. Vos compagnons seront pour le moins hétéroclites et iront du policier turien désabusé, au crapaud krogan tueur à gage, en passant par la schroumpfette asari un peu gna-gnan.

Détail qui avait fait grand bruit à l’époque de la sortie du jeu sur X-Box 360, une idylle amoureuse est possible durant l’aventure avec passage à l’acte et tout et tout. Certes on est très loin du « hot coffee » de GTA mais un rien donne matière à polémique dans le petit monde du jeu vidéo.


De nombreux dialogues sont présents dans Mass Effect ; tous sont parlés, même ceux de votre personnage ; on échappe donc au syndrome Gordon Freeman et cela est agréable. Mention spéciale au doublage français qui est de très bonne facture, comme souvent sur les titres Bioware d’ailleurs. Concernant les dialogues, vous aurez trois types de réponses possibles : gentille, neutre, et méchante (je simplifie).

Cela fait toutefois plus office de gadget car quoiqu’il arrive, votre but est de sauver l’univers donc vous ne parviendrez pas à devenir le nouveau Darth Vador. Toutefois reste à savoir si vous tenez à le sauver tel le Capitaine Kirk (sans rimmel quand même) ou tel le dernier des salopards. Vos déplacements dans l’espace se feront à l’aide du vaisseau Normandy, fleuron de l’industrie humaine, « made in Taiwan » quoi. Vous aurez ainsi de nombreux systèmes solaires à visiter.

Ces derniers sont composés de plusieurs planètes ; certaines sont explorables, d’autres non. Il est dommage d’en avoir mis autant alors que seules une douzaine pourront être explorées, les autres se contenteront de vous ouvrir une fenêtre remplie d’infos qui ne font pas avancer le schmilblic, mais bon, pour certains astronautes en herbe peut-être… Concernant les planètes explorables, chacune possède son propre design et il est agréable de s’y déplacer à l’aide de notre véhicule d’exploration, le Mako (moulage ?). Seul regret, elles manquent toutes de faune et de flore, et font un peu désertiques, mais le plaisir est là et c’est le plus important.

Propulseurs à fond, Mr Tchekov !

Techniquement le titre de Bioware s’en tire plutôt bien. Créé à l’origine pour la X-Box 360 et sorti en novembre 2007, Mass Effect a été adapté quelques mois plus tard sur nos calculettes géantes. Les environnements sont dans le ton du scénario et le level design tient la route bien qu’au niveau des quêtes secondaires, on a souvent droit aux mêmes architectures. Un soin particulier a été apporté aux différents protagonistes du jeu, les différentes races extra-terrestres sont ainsi originales, et les textures appliquées donnent un cachet indéniable au titre. Les Krogans sont par exemple de toute beauté, graphique j’entends. Malgré ses deux ans d’âge, le jeu n’a pas à rougir face aux productions actuelles.


Côté son, pas de soucis non plus, les musiques collent bien à l’univers S-F même si on les aurait préférées plus épiques à certains moments orientés action. Comme dit plus, haut le doublage français est d’excellente qualité. Concernant le gameplay la transition console / PC ne s’est pas faite dans la douleur et le couple clavier souris rend le jeu très agréable à jouer. Le jeu tourne sans problème sur une config’ modeste dès lors qu’on ne cherche pas à être trop gourmand côté paramètres.

Certains mini-jeux sont de la partie, pour ouvrir un coffre ou gagner un peu de brouzoufs. Mauvais point toutefois concernant les polices de caractères énormes de l’inventaire qui sont héritées de l’opus console. La plupart des menus sont d’ailleurs affublés du même défaut, rien de rédhibitoire toutefois. La pause stratégique est de mise, vous permettant ainsi de placer vos compagnons à couvert ou de leur ordonner telle ou telle action. A noter quelques rares problèmes de pathfinding. Toutefois, la conversion est de qualité et le plaisir de jouer est au rendez-vous.


Un point rapide sur les deux DLC du titre de Bioware. Le premier « Turbulences à 900000 pieds » est offert avec Mass Effect PC alors qu’il était payant sur console. Ce dernier s’inscrit bien dans le scénario principal et vous apporte deux bonnes heures à rajouter à la quarantaine d’heures nécessaire pour finir l’aventure principale. Le deuxième « Station Pinnacle », coutant 5 €, est lui plus anecdotique. Une nouvelle station spatiale dans laquelle vous devrez remporter plusieurs combats en arêne, bof…

En conclusion, vous aurez bien compris que Mass Effect premier du nom fut et est toujours un hit. RPG action complet, au scénario mature et intéressant, Mass Effect est un titre à essayer absolument, d’autant que la suite devrait sortir en fin de semaine prochaine et que la sauvegarde du 1 pourra servir sur le 2. Foncez dans l’espace avec le Commandant Shepard et son équipe, vous ne devriez pas être déçu du voyage.

+ Le renouveau du space opera vidéo-ludique.
+ Scénario agréable et prenant.
+ Environnements réussis et vastes.
+ Excellente durée de vie.
+ Réussi techniquement.

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 08 sur 10

– Parfois un peu linéaire.
– Recyclage des même environnements dans les quêtes secondaires.
– Chargements parfois un peu longs.
– Quelques bugs d’affichage ou de collision.

La vision de Killpower :
Pour ma part, Mass effect reste une très bonne surprise. Un univers intéressant, une histoire prenante et une maniabilité au top font de ce jeu un must. Il est quand même lésé par son manque de contenu RPG et sa durée de vie trop courte.
08/10.

Mercks
Mercks
Ancien rédacteur en chef de RPG France

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