Repoussé à maintes reprises, la suite de Torchlight pointe enfin le bout de son nez en cette fin d’été. Après une bêta fermée assez prometteuse, le nouveau titre de Runic Game semble avoir tout pour plaire aux fans de hack’n slash. Pour rappel, le studio est composé d’anciens membres de Blizzard ayant travaillé sur Diablo 1 & 2. Le premier Torchlight s’était vendu à plus d’un milion d’exemplaires, allant jusqu’à faire hausser le chiffre d’affaire du studio de 4000% en période de solde. Regardons de plus près ce que nous réserve cette suite savoureuse de l’un des Diablo-like les plus plébiscités de ces dernières années.

Il était une fois…

L’histoire de Torchlight 2 commence quelques années après celle du premier opus. Un individu malveillant  corrompu par l’Ambre et connu sous le nom de l’Alchimiste menace le monde ! Il va donc falloir le traquer, le débusquer et lui faire la peau ! Torchlight 2 se voulant un  hack’n slash en bonne et due forme, nous avons donc droit à un beau scénario de hack’n slash ! A coté de cela, le scénario se laisse suivre, mais le titre étant uniquement disponible en anglais, personne ne vous en voudra si vous choisissez de passer outre et de déglinguer du monstre sans vous poser de questions.

Vous commencez donc le jeu en créant votre personnage à partir des quatre classes disponibles. A vous de choisir entre l’ingénieur, un puissant combattant adepte des armes à deux mains, l’embermage, un mage aux pouvoir dévastateurs, le berserker, un guerrier enragé et sans limite, et l’outlander, un spécialiste du combat à distance.

Contrairement au premier Torchlight, vous aurez ici la possibilité de personnaliser un peu plus votre personnage en choisissant d’incarner un homme ou une femme, ainsi que l’apparence de son visage. Les options sont assez limitées, mais c’est toujours mieux que rien. Une fois votre avatar terminé, il vous faudra choisir un familier parmi lesquels nous pouvons citer le loup, la panthère, le furet, le bulldog ou encore le chat. Tout comme dans le premier épisode, ce familier remplira différentes fonctions durant le jeu. En plus de vous aider dans les combats, il dispose de son propre inventaire pour vous aider à transporter vos objets. Vous pourrez toujours l’envoyer en ville à votre place pour revendre des objets, mais également lui demander de vous acheter des potions, des parchemins ou autres objets communs, dont vous pourriez manquer en plein milieu d’un donjon. Nous saluerons donc le retour de cet élément de gameplay judicieux qui avait déjà fait ses preuves.

Nous signalerons également le retour de la pêche qui vous permet de récupérer des objets et des poissons. Ces derniers vous serviront à nourrir votre familier, le transformant alors en créature dotée de forces et faiblesses particulières durant un temps déterminé. Vous pourrez aussi lui apprendre des sort à l’aide de parchemins pour être encore plus efficace en combat.

L’appel de l’aventure

Un des grosses nouveautés de Torchlight 2 concerne le level-design. Si dans le premier jeu vous évoluiez à travers différents étages d’un seul gros donjon, ici vous devrez parcourir de vastes cartes ouvertes afin de dénicher des donjons plus ou moins gros, parfois dans le but d’accomplir une quête, d’autres fois simplement d’assouvir votre soif d’exploration. Les environnements sont assez variés d’un acte à l’autre, et les donjons apporteront également un peu de diversité. Nous aurons même affaire de temps en temps à quelques petits casse-têtes à résoudre, ajoutant un peu de diversité à la progression.

Par ailleurs, notez que ces cartes sont aléatoires, rendant une nouvelle partie bien plus intéressante, de même que l’exploration de la carte d’un autre joueur en mode coopération. Car oui, si le premier Torchlight souffrait cruellement d’un manque de mode multijoueur, Torchlight 2 n’a pas réitéré cette erreur ! A vous les joies de la chasse aux mobs avec les copains, car le jeu vous permet de jouer à plusieurs – jusqu’à six joueurs dans la même partie – que ce soit par Internet ou en réseau local ! Profitons-en pour rappeler que contrairement à son concurrent du moment que nous ne citerons pasTorchlight 2 ne nécessite pas de connexion Internet pour pouvoir jouer en solitaire.

En revanche, vous devrez créer un compte sur le site officiel pour pouvoir jouer en ligne. Il faudra ensuite le lier à votre compte Steam, ou votre clé de Torchlight 2, pour pouvoir enfin vous connecter et rejoindre un serveur multijoueur ou créer le votre. Si le jeu fonctionne bien sous Steam, ne vous attendez pas à pouvoir profiter des options Steamworks pour gérer vos parties multijoueur. C’est un peu déconcertant au début, mais rien de bien gênant finalement. En revanche, le jeu possède énormément de succès à débloquer.

Lorsque vous créez votre partie en ligne, vous pouvez ajouter un mot de passe et n’autoriser que vos amis à se connecter à celle-ci afin de ne pas recevoir de joueur indésirable. Même si l’ergonomie n’est pas toujours au rendez-vous, au moins les petits gars de Runic Games ont pensé à tout !

A l’assaut !

Du côté des combats, Torchlight 2 nous propose un gameplay très nerveux ou la moindre inattention de votre part pourra coûter la vie à votre personnage. Le jeu propose un nouveau système de barre de rage qui se remplit lorsque vous attaquez et qui, une fois pleine, offrira différents bonus en fonction de la classe de votre personnage. Ainsi, un berserker enchaînera les coups critiques, tandis qu’un embermage pourra utiliser des sorts sans que cela ne lui coûte de mana. Bien entendu, les effets sont temporaires et la barre de rage se vide au bout de quelques secondes.

On retrouve par classe trois arbres de compétences permettant de construire des personnages assez différents d’une partie à l’autre. Les compétences sont vraiment variées et chacune aura sa spécificité. En plus des compétences offensives, chaque arbre propose trois compétences passives des plus utiles. Les compétences sont réellement bien pensées : ainsi celles d’un berserker vous pousseront à foncer dans le tas pour profiter de différents bonus comme la régénération de santé ou l’augmentation de votre défense. Au final il en résulte une véritable sensation de montée en puissance comme on les aime. Libre au joueur de se spécialiser dans l’une des branches ou de se servir un peu dans chacune d’elles. Sachez pour finir que si l’une de vos compétences fraîchement débloquée ne vous plait pas, vous pourrez réassigner jusqu’à trois des derniers points de compétences dépensés auprès d’un PNJ contre quelques pièces d’or. Le coût de cette re-spécification variera en fonction de votre niveau et de la compétence à annuler.

Du côté de la difficulté, le mode normal risque de vous paraître un peu trop facile à l’instar du premier TorchlightN’hésitez pas à commencer en difficulté Vétéran si vous recherchez un minimum de challenge. Notez d’ailleurs que lorsque vous créez une partie en ligne, vous pouvez également choisir le niveau de difficulté indépendamment de celle choisie au début de votre partie solo.

Votre équipement jouera bien sûr un rôle prépondérant dans les combats. Comme dans le premier Torchlight, on retrouve la possibilité de s’équiper de sept pièces d’armures (casque, armure, pantalon, bottes, gants, ceinture et épaulières), d’un collier et de deux anneaux. Le jeu est d’ailleurs assez généreux en loot. Bien entendu cela dépendra aussi de votre niveau de difficulté. Outre les objets enchantés classiques, on notera la présence d’objets évoluant sous certaines conditions, comme par exemple en tuant un certains nombre d’ennemis avec. On retrouve également le système de gemmes et d’objets sertibles vous permettant de personnaliser encore un peu plus votre équipement.

Vous pouvez toujours vous équiper de deux sets d’armes et rapidement switcher de l’un à l’autre à l’aide de la touche W. C’est par exemple très pratique pour passer rapidement d’un style de combat à distance à du corps à corps. Au niveau des raccourcis, nous avons également la touche Tab qui permet de passer d’une compétence principale à une autre, et les touches numérique de 0 à 9 qui permettent d’assigner une compétence ou un objet, comme une potion ou un parchemin.

Du coté de la montée de niveau, on reste dans du old school classique et efficace ! Tuer des monstres et accomplir des quêtes rapportent de l’expérience. Lorsqu’on en a suffisamment, on gagne un niveau et on peut alors dépenser cinq points parmi quatre attributs (Force, Dextérité, Focus et Vitalité) ainsi qu’un point dans une compétence de notre choix en fonction de notre niveau actuel. Lorsque vous aurez terminé le jeu, attendez-vous à avoir un niveau proche de 40-45. A ce stade, vous n’aurez pas débloqué toutes les compétences au niveau maximum, car certaines nécessite d’avoir dépassé le niveau 50. Concernant les quêtes, celles-ci ne sont pas forcément très originales et consistent généralement à parler à un PNJ qui nous demande de réaliser une action comme tuer un monstre ou récupérer un objet qui bien souvent se trouvera au fond d’un petit donjon. Classique, mais efficace.

Un univers en cartoon-pâtes

Tout comme son grand frère, Torchlight 2 opte pour une approche cartoon toujours aussi sympathique pour peu qu’on aime le style. Les effets visuels à l’écran sont tous très réussis, cela part dans tous les sens, mais le revers de la médaille c’est que le jeu perd vite en lisibilité, surtout en mode multijoueur où plus on est de fous, moins on comprend ce qui se passe. Cela dit, le jeu reste relativement bien optimisé. Ses graphismes simplistes lui permettent de tourner sur de veille config sans problème, et le jeu ne souffre d’aucun ralentissement même avec un nombre incroyable d’ennemis à l’écran. On a d’ailleurs un bestiaire très bien fourni avec des boss au design original.

Globalement, Torchlight 2 garde donc cette touche artistique qui le rend reconnaissable, avec cet aspect cartoon sans pour autant en faire un jeu aux graphismes enfantins. Les cinématiques en style dessin animé ne sont pas forcément du plus bel effet, mais cela a le mérite de fonctionner. L’ambiance de certaines zones est vraiment très réussies, et la bande son, qui rappellera celle des premiers Diablo, colle parfaitement à l’univers. Les bruitages et doublages, aussi en anglais, sont également de bonne facture et viennent renforcer l’immersion. 

Bien que l’on rencontre encore quelques bugs à sa sortie, les développeurs restent très réactifs pour mettre le jeu à jour et corriger les soucis rencontrés. Pour finir, rappelons que le jeu est prévu pour être moddé, ce qui devrait nous permettre d’adapter et de diversifier encore plus le gameplay.

Torchlight 2 se présente comme une véritable suite, gommant les défauts du premier épisode avec un mode multi-joueur, des niveaux plus ouverts, et un gameplay toujours aussi soigné ! Sans être la révolution du genre hack’n slash, le jeu a au moins le mérite de ne pas décevoir, et se paie même le luxe de nous surprendre. Proposé à un prix attractif, il saura faire la joie du fan de hack’n slash qui sommeille en vous.  S’il vous faudra compter environ 15 heures pour boucler le jeu une première fois, c’est avec joie que l’on prolongera le plaisir en new game + ou durant de longues nuits blanches en mode multijoueur.

+ Gameplay fluide et nerveux
+ Plusieurs builds possibles par classe
+ Le mode multijoueur (enfin !)

Note RPG 3 sur 5
Note testeur 08 sur 10

– Uniquement en anglais
– Des bugs parfois gênants

La vision d’Etienne Navarre :
Torchlight 2 est un hack & slash qui se déguste tranquillement, tout doucement. Faut bien prendre son temps avec ces machins là. C’est comme un bon vin de garde qu’il faut boire avec délicatesse.
Ce qui est assez dingue, c’est que tout en étant diaboliquement proche de son aîné, cette suite parvient à créer un je-ne-sais-quoi qui lui donne cette place au panthéon des meilleurs jeux du genre. Si l’on peut évidemment lui reprocher quelques points ternes (chargements longuets, histoire fade, univers simpliste, graphismes décevants), on ne peut que s’éclater sur tout ce qui fait son charme, de l’action frénétique à la chasse aux loots addictive.
Torchlight 2 est une très bonne came dont il est difficile de décrocher. On ne va tout de même pas s’en plaindre !
08/10

La vision de Killpower :
Gore, jouissif, Speed, ce second épisode a pallié les deux carences de son ainé : intégration d’un multjoueur et d’un univers plus ouvert qu’un donjon. Si Torchlight 2 n’a pas gagné en qualité graphique et pourra en dégoûter certains, il possède une richesse qui le place parmi les ténors des hack’n slash. Même si je trouve le loot trop généreux, même si l’évolution est pour ma part trop rapide, ce sont des détails : jouer à deux est fun et on n’en attendait pas moins de ce soft. J’ose affirmer que les développeurs du jeu ont enfin créé un descendant à leur Diablo 2. On n’a plus qu’à espérer une traduction et des mods de folie. Et je pense que cela ne saura tarder, au vue du plaisir qu’il produit.
09/10

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