Début Octobre, Andy Kelly de PC Gamer a eu l’occasion d’interviewer Tymon Smektała, lead game designer sur Dying Light 2, la suite du jeu de zombies originellement sorti en 2015.
Prévu pour début 2022 après de multiples reports, Dying Light 2 se veut être un jeu plus grand, plus beau et bien plus ambitieux que son grand frère. Nous vous proposons ici une traduction de cette interview, que vous pouvez toujours retrouver ici.

Dans Dying Light 2, les choix que vous faites peuvent changer toute une ville.

L’open-world post-apocalyptique de Dying Light 2: Stay Human est en mouvement constant.

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Aiden Calwell, le héros énigmatique de Dying Light 2: Stay Human, est un membre des Pilgrims, un rassemblement de vagabonds de la fin du monde errant dans les ruines du vieux monde. Il arrive dans la Ville, la métropole sans nom dans lequel le jeu prendra place, pour y chercher sa sœur Mia. “Aiden n’a que des souvenirs très vagues, très déconnectés d’elle”, explique le lead game designer Tymon Smektała. “Lorsqu’il apprendra que les gens responsables de ce qui lui est arrivé se trouvent dans la Ville, il embarquera pour une mission à la recherche de la vérité.”

Ce jeu en open-world avec des zombies ira bien plus loin que l’original en combinant le free-running, les hordes de zombies et le combat au corps-à-corps avec une histoire interactive à plusieurs branches sur lesquelles le joueur peut avoir un réel impact. La Ville n’est pas seulement le foyer d’innombrables infectés agressifs, mais également celui de factions de survivants en guerre. C’est un grand bazar, mais un décor très intéressant pour un jeu survival-horror. Et l’une des fonctionnalités les plus intéressantes de Dying Light 2 est comment la Ville change dramatiquement selon l’heure de la journée.

La Nuit des Morts-Vivants

Lorsque la nuit tombe, les rues se retrouvent envahies d’infectés. L’option sûre est de rester sur les toits et d’attendre que le soleil les renvoient dans leurs tanières. Mais si vous vous sentez brave, vous engager dans les profondeurs de la ville peut vous rapporter gros. L’intérieur des bâtiments habituellement remplis de zombies se retrouvent soudainement vides, avec seulement quelques retardataires, ce qui vous permet de vous faufiler et de récupérer le butin. Vous n’aurez alors plus qu’à trouver un moyen de ressortir et retourner à la sécurité relative des toits.

“La Ville se transforme pendant la nuit” explique Smektała. “Les citoyens se terrent dans leurs cachettes, la lumière des lampes à UV est visible partout, et le silence de la nuit se voit interrompu par le bruit de monstres errant dans les rues. Un monde plein de dangers de jour devient un tout autre défi pendant la nuit. Les tanières des infectés se vident, ce qui vous donne l’opportunité d’explorer et de trouver des objets utiles et parfois très rares.”

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Le studio Techland décrit le décor de Dying Light 2 comme un “âge sombre moderne”. Tandis que la plupart des jeux de zombies se passent directement après le début de l’épidémie, ou bien longtemps après, cette histoire prend place juste après que le monde s’est remis du choc initial et commence à le rebâtir. “Quinze ans se sont écoulés depuis l’apocalypse mondiale qui a suivi l’émergence du virus, et nous avons essayé de refléter ça dans la Ville de façon crédible et réaliste” explique Smektała. “Nous avons puisé notre inspiration dans les villes dans lesquelles nous vivons. Nous avons laissé nos imaginations s’échapper et pensé à ce qui changerait dans le cas d’une catastrophe telle que celle-ci.”

“Nous avons imaginé quelles parties de la ville resteraient humaines, et quelles parties seraient reconquises par la nature. Quel genre d’espace de vie seraient créés par les gens, et quelles structures se formeraient pendant ces quinze années aux mains des gens coupés de toute technologie. C’est ainsi que nous avons créé notre âge sombre moderne : une civilisation retournée à l’époque médiévale à notre époque avec les souvenirs du monde d’avant la chute.”

Tout change

La Ville n’est pas un environnement totalement fixe ou statique. Certaines de ses parties peuvent changer selon les multiples décisions que vous prendrez le long du jeu. Un choix ayant de l’impact est quelque chose que recherche le développeur, en plus du fait de vous faire ressentir cet impact au fur et à mesure du déroulement des événements devant vos yeux. Au fil de votre progression dans l’histoire, vous affecterez la vie des gens de façon petite et individuelle, mais vous changerez également certains aspects de la Ville.

“Vos décisions peuvent changer l’apparence de certains lieux et affecter les factions vivant dans la Ville, et vous verrez le résultat de cet impact sur l’environnement” explique Smektała. “Revenir dans le jeu à plusieurs reprises peut présenter des avantages (ou le faire en coopération) pour découvrir toutes les conséquences de ces choix. Il y a des quêtes secondaires intéressantes qui auront leurs propres dénouements. Vous regretterez même certaines de vos actions ayant rendu la vie d’autres gens de la Ville plus difficile plus ou moins par inadvertance.”

Vous déplacer en Ville est rendu plus facile par le fait qu’Aiden est un free-runner accompli. Le système de parkour de Dying Light 2 est bien plus complexe et naturel que celui du précédent jeu, et vous aurez accès à bien plus de mouvements.

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“Le parkour est l’essence de Dying Light” déclare Smektała. “C’est notre enfant bien-aimé, notre fierté. Bartosz Kulon (programmeur et designer) est venu voir Adrian ‘Pyza’ Ciszewski (réalisateur) en disant “Ouais, Dead Island, c’est bien, mais si on ajoutait de la course sur les toits et de l’escalade ?”. Et c’est comme ça qu’est née l’idée de Dying Light.

“Il y a des milliers d’animations basées sur, entres autres, les mouvements du légendaire père de cette discipline, David Belle. Nous avons des combinaisons de parkour folles qui vous permettent de faire des acrobaties incroyables et des outils qui nous permettent de diversifier les mouvements humains et de les enrichir de nouvelles possibilités. De plus, il y a un nouveau système de grappin et de deltaplane qui augmentera l’importance de la gravité et des mouvements naturels dans le jeu. Tout ça doit être immersif et satisfaisant, vu que la façon principale de se déplacer en Ville sera à pied.”

David Belle est un acteur, chorégraphe et coordinateur des cascades Français. Il est le fondateur et pionnier du parkour : l’avoir dans un jeu dans lequel le parkour tient une place prépondérante est donc très important. “David est une partie très importante du jeu” explique Smektała. “À commencer par son rôle dans le personnage de Hakon et l’ultra réalisme de ses sessions de mocap captue de mouvement) qui nous ont permis d’avoir de nombreuses animations. Et, bien sûr, c’est le “père du parkour”, et depuis le premier jeu, il a été une inspiration et un guide pour les techniques authentiques de parkour et les mouvements incroyables qu’un corps peut réaliser. Nous n’aurions pas pu imaginer avoir un Dying Light 2 sans David Belle.

Evolution du Hurleur

Vous devrez maîtriser les compétences en parkour d’Aiden pour venir à bout des nombreux zombies de Dying Light 2, particulièrement lorsque vous rencontrerez le Howler (ndt : Hurleur). “Au début, le Howler était un ennemi immobile, presque comme une caméra de surveillance qui observerait une zone donnée” explique Smektała. “Mais tandis que nous travaillions sur le jeu, nous avons commencé à développer un peu plus nos mécaniques de furtivité.

Le Howler est alors naturellement devenu un obstacle primaire dans toutes les situations requérant de la furtivité. L’archétype de l’ennemi est resté avec nous depuis sa conception initiale : c’était supposé être une sentinelle qui pourrait voir le joueur et alarmer les autres unités autour d’elle. Mais pendant le développement, nous avons réalisé que nous pouvions aller plus loin que ça, comme le faire patrouiller dans une zone donnée. Les Howlers n’engagent pas vraiment un combat lorsqu’ils vous remarquent. Ils se contentent d’hurler de façon stridente, ce qui attirera tous les infectés de la zone pour les faire venir vers votre position.”

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J’ai parlé à Smektała de l’équilibre histoire-action de Dying Light 2. La narration est quelque chose que l’équipe cherche clairement à mettre plus en avant, mais à quel point ? “Dying Light 2 est un jeu d’action. Nous avons le parkour pour vous déplacer librement dans le monde, un système de combat gratifiant, une grande variété d’armes et de mouvements que vous pouvez utiliser avec créativité pour vous battre. La base des animations est énorme, ce qui permet aux joueurs de surpasser les nombreux dangers de la Ville de façon spectaculaire.

Cependant, il était également très important pour nous de créer une histoire intéressante et engageante. Les gens dans le monde réagiront aux actions et aux choix des joueurs, et ils peuvent devenir vos amis ou vos ennemis selon ces derniers. Il y a également un nouveau système que nous avons appelé alignement de la ville dans lequel vous pouvez assigner des zones spécifiques de la ville à l’une des factions, ce qui pourra évidemment influencer le monde et l’histoire de bien des manières.”

Il y a trois factions majeures dans Dying Light 2. Les Peacekeepers (ndt : Gardiens de la Paix) cherchent à éliminer tout ce qui menace l’humanité dans le monde. “Ils cherchent à rallier tous les citoyens à leur vision du monde et sécuriser un territoire pour une nouvelle société basée sur leurs principes” développe Smektała. “De l’autre côté du spectre, il y a les Survivors (ndt : Survivants) qui croient que leur survie sera assurée grâce à leurs capacités à développer leurs talents et apprendre les arts anciens pour survivre et se développer. Ils accordent beaucoup de valeur à l’expérimentation, à l’art, la culture et la connaissance en enseignant ces opinions aux enfants.”

Et enfin, il y a les Renegades (ndt : Renégats). “Ils croient au sens du sacrifice pour le bien commun. Il s’agit d’une organisation criminelle sans foi ni loi qui n’hésite pas à en venir à des moyens immoraux pour assurer leur survie” Lorsque vous jouerez à Dying Light 2, vous pourrez travailler pour ces trois factions : mais travailler pour l’une ne sera pas impuni par son ennemie.

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Et qu’en est-il du sous-titre Stay Human dans le nom du jeu ? J’ai demandé ce que cela représentait à Smektała : “Comme vous pouvez l’imaginer, dans une apocalypse, la société devient brutale et tous ses éléments sont réévalués. Le titre parle de deux choses : contrôler la maladie via des biomarqueurs et faire attention à l’exposition aux rayons UV. Pour faire court, “Stay human” (ndt : restez humain) pour rester en vie et éviter de vous transformer en monstre.

“Le second sens, l’humanité, parle de rester humain selon les normes et les principes que nous connaissons. Le monde après l’apocalypse a changé dans presque tous ses aspects, et cela sera au joueur de décider quel chemin prendre, qu’il soit guidé par le bien de l’individu, le bien commun ou peut-être quelque chose de totalement différent.”

Vous pourrez décider quel chemin vous prendrez lorsque Dying Light 2: Stay Human sortira le 7 Décembre (ndlr de RPG jeux vidéo : le jeu a été reporté au 7 Février 2022).

Vous pouvez retrouver l’interview originale en suivant ce lien.

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Killpower

Merci Goat pour cette traduction qui donne bien envie de mettre la main sur ce nouvel opus. Si le jeu pouvait avoir un système de game over avec sauvegarde (un mode hardcore en quelque sorte) se serait parfait. Et aussi une usure moins importante des armes…