Avec la renaissance de la licence Wasteland, ce jeu, qui fut pendant un temps connu sous le titre Wasteland Kings, a dû changer de nom pour celui de Nuclear Throne. Et si la source d’inspiration est désormais moins évidente, elle est toujours bien là. Alors lorsque je vois apparaître un accès anticipé sur Steam, je me jette dessus. C’est qu’en y regardant de plus prêt, le type de jeu, action-roguelike-like en temps réel, m’interpelle ! Un shoot’em up avec des tendances RPG et des règles de roguelike, si je comprends bien. A défaut d’être gaulois, le ciel ne leur serait pas tombé sur la tête, à ses développeurs ? 

Je m’attends à tout après avoir cliqué sur l’icône du jeu dont l’installation prend 100Mo sur le disque dur. Le jeu démarre sèchement, sur les chapeaux de roues, avec une musique débordante d’énergie lorgnant du côté western, et un graphisme 2D qui manque de détails et est en faible résolution. Un concurrent à Hack, Slash, Loot en un poil plus détaillé car il est évident que ce jeu ne base pas ses qualités sur ses graphismes.  


C’est sans ménagement, pas d’intro ou quoi que ce soit, qu’on nous balance dans le choix de notre personnage. Il y en a huit différents, sachant qu’il y a en a encore trois bloqués. Chaque personnage a ses propres avantages et surtout une caractéristique propre. L’un peut se transformer en cristal pour résister aux dégâts, l’autre peut recycler les armes qu’il ramasse en munitions ou en points de vie, un autre peut attaquer au corps à corps… Il y a de tout pour plaire au joueur. 

L’histoire semble nous balader dans un univers post-apo dans lequel les mutants règnent. Je suis bien incapable de vous parler du reste du background ou de quoi que ce soit tant les graphismes restent simples. En fait, on s’en fout, même si on a des clins d’oeil à Wasteland (ha, ces scorpions radioactifs qui vous envoient des jets d’acide et vous tuent en un rien de temps).

L’objectif est de de buter toutes les créatures présentes, puis vous serez absorbé dans un trou noir qui vous enverra dans le niveau suivant. Il n’y a pas à réfléchir, juste à être agile. Tout est aléatoire : créatures, loot, map, même votre arrivée sur le niveau qui peut se faire en plein milieu d’un nid de bestioles. On dézingue à tout va et on s’enfonce dans un monde qui évolue en divers environnements avec gestion de la vue dans certains. Pour l’instant, on a accès à quatre univers avec boss bien durs, en attendant semble-t-il un jeu final qui doublera les mondes.  


Clavier pour diriger, bouton gauche de souris pour tirer, bouton droit pour activer sa compétence, on est en temps réel. Cela flingue à tout va, c’est nerveux et on se croirait dans un shoot’em up. On trouve même des power-ups sous forme de coffres de différentes couleurs qui offrent nouvelles armes, munitions limitées, ou bonus. On ne peut avoir que deux armes, gérables avec la molette de la souris.

Elles sont d’ailleurs tout à fait intéressantes et donnent une puissance de feu qu’envierait certains hack’n slash un peu mous du bulbe. Par exemple, le bazooka vous permettra de détruire le décors et faire de grands trous, alors que le SMG tire en rafale et arrose une large zone. Faites quand même très attention, car vos munitions peuvent s’épuiser. Et là, c’est le drame. Il faudra également garder un oeil sur les disques circulaires que vous envoyez, s’ils vous reviennent dans la face, vous perdrez de la vie. 

A chaque mort, vous gagnez de l’expérience qui vous permettra d’acquérir de nouvelles mutations. Choix à faire entre quatre proposée aléatoirement, sachant qu’elles sont souvent toutes très intéressantes (augmentation de vos santé, diminution de la vitesse des créatures, gain de munitions, plus de loot…). C’est dire si le hasard autorisera une rejouabilité très importante. De toute manière, vous allez recommencer souvent car la mort est permanente et renvoie au choix de personnage. Et puis les façons de jouer sont tellement différentes selon votre perso. 


Ce jeu, au format apéritif, a un petit goût de reviens-y (roguelike, on vous dit). On est toujours tenter d’en faire une petite partie de 1, 2 voire 5 minutes. Passé les trois premiers niveaux dans le désert, cela se corse méchamment et devient forcément bien stressant. Un jeu donc pour les hardcore gamers ou ceux qui apprécient les shoot’em up. Un jeu qui me fait penser à Gauntlet de 1985, mais en plus riche, beaucoup plus riche. 

Actuellement, il ne faudra pas non plus appuyer sur Escape en plein milieu de partie car c’est direct retour au choix de personnage. Oui c’est rudimentaire, mais n’oublions pas : c’est un accès anticipé. Il nous permet d’entrevoir une jouabilité nerveuse et intéressante, mais c’est un brouillon que nous avons entre les mains. Pas de menu, même pas d’options pour faire taire cette musique omniprésente ou configurer les touches. Quant à la manette, elle est en partie gérée actuellement et il faudra attendre les prochaines mises à jour pour que cette utilisation partielle devienne complète.  

Pour ma part, je trouve en Nuclear Throne un shoot’em up déjanté et jubilatoire avec des éléments de RPG qui ne demande qu’à se bonifier avec le temps. Un bon petit défouloir qui donne envie d’y retourner. C’est donc bon signe. 

Reste qu’à 12€, le jeu me paraît un poil cher au vu du contenu actuel. La version finale est tout à fait correct mais s’adresse aux hardcore gamer. A suivre donc pour les joueurs qui aiment le temps réel dans les roguelikes ….. Ha ha ha, elle est bien bonne celle-là.

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L'archiviste
Administrateur de RPG jeux vidéo. Très vieux Joueur depuis le siècle dernier. Testeur et rédacteur depuis 1999 de RPG, même les pires. Relecteur bénévole de traductions de nombreux jeux vidéos RPG. Ancien membre de RPGFrance et de Dagon's Lair.
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