Relire la partie 12.

“IL Y A FORT À PARIER QUE PERSONNE NE SERA JAMAIS NOSTALGIQUE DE MIGHT AND MAGIC IX.” – BRETT TODD DANS GAMESPOT, LE 12 AVRIL 2002.

Day of the Destroyer a peut-être détruit la foi de la plupart des fans, mais la compagnie a dû se dire que le cheval valait encore une fois la peine d’être battu. Le fait qu’il n’ait pas de nom propre témoigne peut-être du manque d’ambition du 9ème jeu ; il s’agit simplement de Might and Magic IX.

La boîte promettait des graphismes 3D “époustouflants” pour 2002, et ils étaient à peine plus beaux que ceux de Mandate of Heaven, publié quatre ans auparavant. Le monde du jeu est également à l’étroit par rapport à ses prédécesseurs et l’application du terme “intelligence artificielle” aux personnages non joueurs du jeu donne lieu à un oxymore.

Enfin, il y a plus de bugs dans le code qu’il n’y a de polygones dans le jeu. Il suffit de dire que Might and Magic IX est un aboutissement tout aussi tragique pour une grande et vieille série de CRPG de se terminer qu’Ultima IX : L’Ascension.

Might and Magic 8 | RPG Jeuxvidéo
Day of the Destroyer a été une déception, mais le jeu suivant était carrément honteux.

Un aspect fascinant de l’âge du platine est le nombre d’entreprises qui ont réussi à atteindre à la fois le sommet et le fond en si peu de temps, mais pour des raisons différentes.

De mon point de vue, la série Ultima d’Origin a finalement échoué parce que Richard Garriott et son équipe de développement ont continué à tenter de réviser radicalement le moteur du jeu. À chaque transformation, de plus en plus de fans se sentaient trahis, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus reconnaître un jeu comme Ascension comme faisant partie de leur série préférée.

New World Computing, en revanche, était un peu trop à l’aise avec leur moteur et leur mécanique de jeu et ne cessait de les recycler, un peu comme Sir-Tech l’avait fait près d’une décennie auparavant avec ses trois premiers titres Wizardry. Finalement, même les fans dévoués de Might and Magic se sont lassés de la répétition, et les nouveaux joueurs n’étaient pas susceptibles d’être conquis par des graphismes qui semblaient avoir plus de cinq ans de retard à leur sortie.

Ainsi, nous pourrions résumer cette partie de l’histoire comme un “Conte de deux développeurs”, en notant comment le premier a été vaincu par l’ambition, et le second par son manque. Seul Bethesda semble avoir trouvé le juste équilibre entre l’innovation et la répétition, nécessaire pour maintenir une série solide sur une période de plusieurs années, bien que seul le temps nous dira si The Elder Scrolls survit aussi longtemps que Ultima et Might and Magic.

NOTE DE RPG Jeux Vidéo :  En 2003, à la suite de la faillite de The 3DO Company, la société Ubisoft a racheté les droits de la franchise. Elle se concentre essentiellement sur les jeux stratégiques de la licence et continuera à la faire vivre.
La série de RPG a été relancée en janvier 2014 grâce à la parution d’un dixième épisode, Might and Magic X: Legacy, créé par Limbic Entertainment. Ce opus étant considéré comme un retour aux sources de la franchise et il s’inscrit dans la droite lignée des premiers opus de la saga.

Lire la partie 14.

S’abonner
Notifier de
guest
1 Commentaire
Inline Feedbacks
View all comments
Slow__Hand

L’article représente bien ce que je pense de MM9 : un bon gros “meh”. Si seulement l’histoire avait été dans la lignée des jeux précédents (le 8 exclu, pour les raisons que l’on connait), j’aurais trouvé un argument pour y retourner plus fréquemment. Si je fais les 3 à 8 (oui, le 8 aussi) une à deux fois par an, je ne touche au 9 que très rarement (quand j’ai envie de lui laisser sa chance).

En ce qui concerne Legacy, c’est un plaisir d’y rejouer (en ce moment-même, le mercredi d’ailleurs, pour les intéressés), on retrouve l’esprit et les mécaniques des premiers épisodes. Mon seul bémol vis à vis de ce jeu, c’est qu’il reste un peu plat, un peu fade, “presque sans âme”, peut-être est-ce du à l’histoire, étant donné que je n’ai jamais réellement accroché aux histoires des Heroes V, VI et VII. Ressortir des noms de ville, de héros qui ont fait les grandes heures de la saga (Sorpigal, Crag Hack, etc), n’a d’intérêt que pour éveiller la touche nostalgique. Il aurait fallu ne pas inscrire ces noms pour ne pas donner une fausse saveur au jeu.

Merci encore pour tous ces articles ! 😉