L’arrivée d’un nouveau RPG estampillé Pyranha Bytes est toujours un événement dans le monde du RPG, tellement les allemands peuvent être comparés aux plus grands, grâce à un savoir-faire et une ambiance simulationniste de leurs jeux depuis 17 ans. Le héros sans nom est de retour dans un troisième épisode, qui fait directement suite au précédent, alors qu’il combat les Titans, créatures semant le chaos et la désolation.

Enfin une suite qui va nous permettre de poursuivre l’évolution de notre personnage, me direz-vous ? Hé bien non, on recommence à zéro comme le veut la tradition dans les jeux du développeur, dans un univers délaissant le monde des pirates et tendant vers une ambiance plus “Gothic“, comme nous le fait savoir l’éditeur Deep Silver. Un clin d’œil peut-être à l’ancienne licence qui est de nouveau dans le giron de Pyranha Bytes. Alors, ce Risen 3 est-il un digne successeur et les développeurs ont-ils assuré la continuité, ou la révolution est-elle en marche ? Assurément, il va vous falloir des réponses. 

Vous, le héros sans nom, loin des préoccupations de survie du monde en plein chaos depuis l’apparition des Titans, êtes parti avec votre sœur Patty et vos compagnons à la recherche d’un trésor de la côte des crabes. En chemin, vous êtes attaqués par le capitaine Crow, devenu fantôme, une ancienne connaissance qui vous aviez occise dans l’épisode précédent. 

Lucette, un Risen et ça repart !

Ce n’était qu’un rêve prémonitoire, et vous voici sur la côte à la recherche dudit trésor. Vous fouinez un peu partout pour finir votre quête dans un temple qui laisse émerger un portail de cristaux. Un adversaire de taille en sort, et vous tue sans aucune échappatoire. Vous mourrez sous les yeux épleurés de votre frangine chérie. Fin du jeu, vous êtes enterré et un nouveau départ, vous dites-vous ? Que nenni. Trois semaines plus tard, voici qu’arrive une ancienne connaissance, Bones, un sorcier vaudou, qui vous sort de terre. Vous apprenez que vous êtes semi-mort et que vous allez devoir sillonner les mers du sud pour récupérer la partie de votre âme qui vous a été dérobée pour recouvrer votre humanité.

Et c’est ainsi que vous vous retrouvez avec un personnage néophyte accompagné d’un PNJ, Bones, et de sa chaloupe. On pourra toujours se plaindre d’avoir perdu caractéristiques et compétences suite à notre décès, alors que notre mémoire est restée intacte pour l’histoire, mais c’est le jeu ma bonne Lucette, il faudra vous y faire à ce recommencement perpétuel à chaque épisode. J’ose dire que cela commence à faire beaucoup, et une continuité aurait pu être intéressante ou, dans le cas inverse, une perte de mémoire totale aurait pu donner naissance à un jeu de répliques plutôt intéressant.

Contrairement à Risen 2 où l’histoire permettait de débloquer les îles au fur et à mesure, Risen 3vous donne une liberté totale avec huit îles (deux îles sont au format DLC) de la carte générale accessibles immédiatement, et vous irez où bon vous semble. Îles qui possèdent leur propre atmosphère et leur propre faction donnant à chacune un style différent et permettant le dépaysement assuré, à condition de ne pas avoir joué à l’épisode précédent. Mais j’y reviendrai. 

Le fonctionnement est simple : à tout moment, vous pourrez quitter une île pour une autre via votre embarcation et les transitions se feront par vidéo avec départ et accostage. On ne pourra malheureusement pas voguer à travers les flots du monde proposé ou encore faire un cent mètres, nage papillon. Tout au plus, lorsque vous arrivez avec votre chaloupe, pourrez-vous vous jeter dans l’eau ou prendre le canot pour rejoindre la plage. Enfin, dans chaque île, on trouvera des pierres de téléportation avec des portails à activer permettant d’aller de votre bateau au lieu-dit d’un seul clic. Un gain de temps pour rester dans l’action, mais une perte sèche pour la durée de vie. Il est loin le temps des jeux Pyranha Bytes qui ne proposaient que la marche forcée. 


L’aventure principale vous fera voguer un peu sur chacune des îles et, en ce début de partie, à presque chaque coucher, vous aurez l’occasion de vous retrouver dans le monde souterrain (le monde des morts) un court instant pour échanger avec tel ou tel PNJ décédé de l’épisode précédent. Déboussolé au début, vous finirez par retrouver le fil de la discussion lorsque vous en saurez assez sur les tenants et aboutissants de l’histoire. 

Car si cette dernière est centrée sur votre petite personne, très rapidement vous allez vous rendre compte qu’elle est liée au devenir du monde qui vous entoure. Après le monde des pirates qui restera présent en toile de fond, Pyranha Bytes nous propose un univers fantastique plus proche des Gothic, secondé par le monde des morts. Personnellement, je trouve que ce dernier manque de profondeur et aurait mérité d’être mieux exploité. Mais tout cela est cohérent et dans tous les cas, on se prend au jeu. 

Très rapidement, l’aventure didacticielle de la première île laisse place à des dialogues, si chers à la série et qui permettent de rendre la moindre quête FeDex ostensiblement intéressante. L’habillage de la narration a toujours été un point fort chez Pyranha Bytes, et cet opus ne déroge pas à la règle. De plus, les quêtes secondaires, tout comme la principale, sont souvent en mode domino (A me demande d’aller voir B, B me demande de faire C, C me demande de faire D…), s’entremêlant les unes aux autres et se résolvant de différentes manières, ce qui rend le jeu toujours aussi riche en possibilités. 

Bien sûr, avec cet opus, vous êtes en terrain connu, vu que l’on retrouve un certain nombre d’îles déjà parcourues dans Risen 2 et un certains nombres de PNJ qui ont fait partie de l’épisode précédent. On pourrait dire que les développeurs ne se sont pas fatigués. Mais le monde de Risen subissant le chaos, la configuration des lieux a changé. Par exemple, Antigua, envahie par des cerbères des enfers, a des bâtiments en ruines. On a ainsi une cohérence du monde, mais, même si ce n’est pas désagréable, on a une impression de déjà-vu. 

Outre les missions, Risen 3 comprend son lot de mini-jeux qui sont plutôt réussis : si le crochetage est anecdotique et sans intérêt, le lancer de couteaux, le concours de bras de fer (sous forme de QTE), ou encore le concours de beuverie se montrent plus convaincants. On aura aussi le plaisir de jouer de courtes sessions de chasse au monstre avec son navire, mais aussi des combats d’abordage de bateau avec des scènes scriptées à la chaîne qui permettront de faire avancer le scénario. Ce ne sont pas des phases de jeu très poussées, mais elles amènent un peu de fraîcheur dans une aventure somme toute prévisible. 

Plaisir des yeux, plaisir du jeu


On peut saluer le travail des développeurs qui nous avaient habitués à pire (rappelez-vous la sortie de Gothic 3, pour ceux qui l’ont vécue, et vous saurez de quoi je cause). Quant à la configuration requise, sachez qu’il tourne à fond en HD sur un I7 et une nvidia 680M et que les graphismes restent tout à fait plaisants, malgré un moteur qui commence à vieillir.

La caméra placée dans le dos de votre personnage peut être rapprochée ou reculée et n’est en aucun cas en difficulté vis-à-vis du relief ou de la végétation qui peuvent occulter la vue, même durant les combats, car les ennemis sont ciblés automatiquement. D’ailleurs, on notera que le jeu est stable, qu’il ne présente pas de bugs majeurs et que la finition est au rendez-vous, même si les bugs de collision sont là. Oui, parfois, quelques créatures s’envolent un peu trop loin sous nos coups, mais c’est bien tout. 

Quelques vidéos tout comme quelques textures restent grossières, c’est le cas lorsque l’on est très proche des personnages, mais pour le reste c’est vraiment agréable et les mouvements des personnages bien animés avec des gestuelles les rendant plus vivants. En conclusion, rendu soigné tant que la caméra reste loin et ne rentre pas dans le détail, ainsi que bien animé. 

Pour ce qui est des menus, on est très proche de l’interface de Risen 2. Toujours fonctionnelle, elle est surtout adaptée aux consoles, car sur PC elle aurait gagné à être plus ergonomique, surtout au niveau de l’inventaire ou encore lors des échanges avec les commerçants. Ce listing de votre inventaire sans fond qui n’en finit pas de s’allonger démontre bien qu’il manque une interface PC plus adéquate.

Heureusement, il est possible de jongler entre les différents objets de notre inventaire en les associant à des raccourcis clavier. 

Le journal des quêtes reste aussi fouilli car entre les quêtes d’îles, les quêtes de guildes, les quêtes principales, on ne sait plus trop où retrouver les informations. Enfin, rien de bien méchant non plus, et cela prouve surtout qu’il y a de la quantité (une centaine de quêtes).

Risen 3 SP3 jaquette

Attention à la version PS3 qui est peu optimisée. En effet, avec une résolution en 720HD et une installation sur le disque dur de votre PS3, la qualité n’est pas au rendez-vous. 

Le plus dur reste la vidéo d’introduction avec des textures floues qui n’ont pas le temps de se charger. De plus, durant l’aventure, le clipping est présent, tout comme l’aliasing. Le rendu des couleurs n’est pas terrible non plus, et le motion blur est là partout pour cacher toutes ses faiblesses. Impossible pour ma part de poursuivre sur ce support.

Par contre, les menus et l’interface sont plus naturels sur la console que sur le PC, et la maniabilité avec le le gamepad est plutôt bien adaptée.

Une version a éviter. 

Compagnons, en avant !

Au fil de votre aventure, de nombreux PNJ viendront rejoindre votre équipage dans votre embarcation et l’un d’eux pourra vous accompagner sur l’île à votre convenance. Plutôt discrets, ils sauront se faire entendre pour vous faire des remarques appropriées sur le monde qui vous entoure et ils seront très utiles durant les combats sans risque de friendly fire lorsqu’ils sont dans votre équipe. Malgré l’impossibilité de toucher à leur inventaire ou à leur comportement en mode combat, vous pourrez toujours discuter avec eux lorsque vous êtes sur votre bateau, sans pour autant vous lancer dans une romance non plus.  

D’ailleurs on notera la présence de plus en plus de femmes dans les univers de Pyranha Bytes, ce qui fait plaisir à voir, même s’il manque encore les enfants. 

On appréciera que les autres PNJ, du décor si j’ose dire, aient des emplois du temps selon l’heure de la journée, et que le monde ne tourne pas autour de votre personnage. Mais il est triste de s’apercevoir qu’ils ne réagissent pas toujours au vol de leur bien et qu’il est impossible de leur faire entendre raison lorsque par inadvertance, vous leur avez pris un objet ou que vous les avez frappés sans faire exprès. Pourtant, certains se montrent attentifs à vos faits et gestes et ne se gênent pas pour vous avertir si vous allez trop loin dans leur intimité.

L’immersion des Risen a toujours été très bonne et se poursuit dans cet épisode, en omettant les vols dans certains lieux qui restent trop aléatoirement impunis. Et si vous vous amusiez à frapper les PNJ, à défaut de les tuer vous ne pourrez plus leur causer. Ils seront hermétiques à vos demandes ou refuseront de commercer avec vous, des actes avec des conséquences que l’on retrouve dans peu d’autres RPG. 


Pour la maniabilité, les touches de direction servent au déplacement, et si vous appuyez deux fois sur l’une de ces touches, votre personnage fera une roulade dans la direction de votre choix. Vous pourrez aussi courir, sauter, et ramasser tout ce qui est lootable. En mode combat, activé via le bouton central de votre souris, le bouton droit pourra permettre de parer et le bouton gauche de frapper, sachant que vous pouvez produire une succession de coups selon un certain rythme permettant d’asséner jusqu’à trois attaques successives.

Vous pouvez aussi tenir le bouton appuyé pour faire une attaque plus forte, mais plus lente à engager et surtout qui n’est pas parable. Enfin, la seconde arme de main, le pistolet ou l’arbalète de poche, se gère avec une touche du clavier. Pas très réaliste, elle se recharge automatiquement, et elle sera d’une grande aide en ce début de partie, car couplée avec des roulades intempestives, vous deviendrez invulnérable. 

Bien sûr, réapparaît la magie qui sera gérable soit par des parchemins à utilisation unique, soit en faisant partie de la guilde des magiciens et en payant vos sorts en cristaux. Il n’y a pas de mana dans Risen, les sorts se lancent à fréquence variée selon votre niveau et un cooldown limite l’utilisation intempestive des sorts les plus puissants. 

En parlant des guildes, vous pourrez très bien vous enrôler dans l’une des trois principales, sachant qu’elles vous permettront d’accéder à des avantages propres à leur ordre. Par contre, le choix de l’une d’elle est irréversible et les autres vous refuseront. Un bon moyen de relancer une partie pour une orientation différente de votre personnage.  

Risen Xbox326 jaquette

La légende dit que Risen et Xbox 360 ne pourrait jamais rimer avec qualité, le portage de Risen premier du nom et Risen 2 était bien sûr en accord avec cette légende…

Risen 3 Titan Lords est un bon portage… Même par rapport à d’autres, on sent clairement que la machine de Microsoft donne ce qu’elle a. Ainsi, fini les textures hideuses, les ralentissements intempestifs ect… 

Bien sûr, nous devons faire avec un brin d’aliasing, une distance d’affichage fortement réduite, mais il faut dire ce qu’il en est, Risen 3 sur Xbox 360 est simplement le même très bon jeu que sur PC, avec un portage tout à fait recommandable, et ça fait du bien à écrire ! Ce miracle est surement dû au portage fait en interne par Pirahna Bytes, et non par Wizardbox, qui, j’espère quand même, ont toujours du boulot.

Quoi qu’il en soit, si votre pc ne suit pas, l’achat sur Xbox 360 est une alternative intéressante !”

Darth Traya

Baston et Flagellation, c’est pareil non ? 


Une action lancée devra obligatoirement se finaliser sauf si elle est coupée par une réaction ennemie. Sachant que pour lancer les trois attaques d’affilée, de plus en plus puissantes, vous devez appuyer au bon moment dès que la précédente est réalisée. Et c’est bien là le souci, face à des créatures extrêmement rapides, qui seront capables d’esquiver ou de parer tout comme vous, mais à la vitesse de l’éclair. Vous devrez accepter de vous sentir faible et de recharger votre dernière sauvegarde souvent. 

Parlons-en des combats justement. Faiblesse du 2, Les développeurs ont peaufiné le trois qui reste perfectible sur ce point. Pourquoi ? Tout simplement parce que le jeu se montre très difficile en début de partie du fait que votre personnage ne possède pas toutes les compétences de combat. Elles vont se débloquer au fur et à mesure, si vous en faites un guerrier au corps à corps. Autrement dit, les débuts de votre héros seront fastidieux et sa gestuelle lente.

Souvent aussi, elles vous mettront à terre, et associées par deux ou plus, ce qui rend les combats extrêmement difficiles. Pas la peine non plus d’aller trop loin à l’intérieur de certaines îles, où le bestiaire devient de plus en plus costaud et vous élimine en une charge d’attaques. Il faudra donc dompter ce système et ne pas abandonner le jeu, même si les premières rencontres sont éreintantes pour un débutant. Car ensuite, ce n’est que du bonheur quand on commence à monter en puissance, le jeu devenant trop facile. 

On notera que les créatures ont elles aussi une animation tout à fait pertinente à votre approche : elles sifflent et vous préviennent qu’un pas de plus et elles attaquent, elles sont extrêmement variées et ont leur propre technique d’attaque. Il s’agit donc de les observer pour comprendre quand elles vont attaquer et esquiver ou parer en conséquence. Mention spéciale à ces gobelins qui ressemblent en tout point aux Gremlins de Spielberg – Il va falloir monter une APG (Association de Protection des Gobelins) parce que nous ne pouvons pas laisser passer cette violence à leur égard. Nous sommes sur RPGFrance, tout de même! 

Sans gloire, la classe n’est rien

Votre personnage, non personnalisable en début de partie – particularité de la licence –, à défaut de gagner de l’expérience, remporte des points de gloire pour chaque quête menée ou bête éliminée. Cette gloire, vous pouvez alors l’investir dans ses huit caractéristiques, sachant que l’augmentation se fait de cinq en cinq et coûte de plus en plus cher pour une même caractéristique. 

À côté, il existe des compétences rangées sous des groupes généraux  (magie, combat au corps à corps, à distance…) et chacune comprend un certain nombre de paliers (de 1 à 5) permettant d’augmenter votre pourcentage de réussite. Les compétences, qui peuvent posséder de 1 à 5 niveau, ne peuvent être acquises contre de l’or auprès de PNJ instructeurs que si vous avez les valeurs requises dans les caractéristiques, ce qui orientera votre personnage dans un style plutôt qu’un autre. Il n’y a pas de limitation de classe et l’évolution est tout à fait libre comme vous le voulez. 

Grâce à ce système, au fil de l’aventure les possibilités s’enrichissent. Une marque de fabrique, en quelque sorte, des RPG de Pyranha Bytes. Ce qui fait que lorsque l’on débute la partie, on pourrait penser qu’il est très limité en jouabilité alors qu’il en est tout autre. Par exemple, le combat pourra se montrer bien plus riche dès lors que vous aurez appris les compétences correspondantes : riposte, quatrième attaque d’affilée, vitesse d’exécution plus grande, et j’en passe.

Et c’est comme cela pour tout. Ainsi le vol à la tire, le crochetage, la discrétion, l’éloquence, l’intimidation, la forge pour fabriquer ou upgrader votre arme, etc… seront accessibles par la suite en les débloquant. Mais tout cela se fera sur la durée.

Soyons clairs, contrairement à la licence Gothic plus hardcore, la série Risen ne reste pas moins difficile d’approche même si les développeurs ont fait quelques concessions pour la rendre plus abordable. Les jeux sont devenus plus dynamiques et moins rigides dans les animations, car certains se souviennent encore du dépeçage long et fastidieux des fauves dans Gothic 1. Dans Risen 3, on a ainsi des lits un peu partout dans lesquels on peut dormir sans risque de se faire éjecter par leur propriétaire ou des téléporteurs pour ne plus perdre de temps.

On remarque aussi la possibilité de laisser les aides de touches affichées à l’écran ou encore de nous indiquer par une croix le lieu de notre quête. Une option qui reste désactivable et qui est appréciable.  

Un goût de Reviens-y

L’univers est toujours aussi fourni avec des tonnes de choses à ramasser, et il faut bien fouiller partout car le moindre recoin peut être source de richesse. Le mode astral, activable avec une touche, vous permet de voir des choses que vous ne voyez pas forcément avec vos yeux d’humain, mais n’apporte pas franchement un grand intérêt dans le jeu.   

La musique est toujours aussi soignée, tout comme les bruitages des créatures et de l’environnement. Les doublages, en anglais malheureusement, sont de bonne qualité – mention spéciale à ce héro sans nom avec sa voix bien “rock” –, et les sous-titres en français sont bien formulés et ont peu de fautes. On pourra toujours se plaindre de la non traduction des dialogues en français, mais il est préférable d’une absence plutôt que d’un raté comme Arcania, a Gothic Tale. Il faut dire que toutes les lignes de dialogue sont lues par les protagonistes, ce qui coûterait sûrement  un bras et ne serait pas rentable. Surtout que du dialogue, il y en a à foison. Si vous prenez le temps de tout écouter, vous en avez pour des heures. 


Avec cette orientation “Ghostbuster”, Risen 3 est très propre sur lui et nous permet de passer agréablement un certain nombre d’heures de jeu. Jouant la carte de la continuité, il possède des dialogues adultes et quelques pointes d’humour ici et là. Pour la durée de vie, elle est à prendre avec des pincettes et dépendra surtout de votre utilisation ou non des différentes aides à votre disposition (indication de quête, téléporteurs, niveau de difficulté…).

Pour ma part, il m’a fallu environ 30 heures pour venir à bout de cet opus (comprenant les 3 DLC de précommande), avec une épopée intéressante grâce à un scénario à rebondissements. Par contre, la dernière partie est fastidieuse avec moult combats et un boss final totalement cheaté, même en mode facile.

Heureusement, la rejouabilité est là : avec trois guildes différentes, un plan de carrière au choix, ou encore la possibilité de commencer l’aventure sur une autre île, on l’aborde comme on veut. Votre comportement avec les PNJ jouera aussi sur la récupération de votre âme du côté du bien ou du mal. Une différence qu’il m’a été impossible de vérifier sans refaire une partie.

Risen 3 est un digne successeur de la série, et on reste en terrain connu avec une continuité scénaristique. En fin de compte, le jeu ne révolutionne pas le genre et vit même sur ses solides acquis, mais toutes les petites nouveautés mises bout à bout accompagnées d’un univers connu, évoluant au fil de l’histoire, font de lui une réussite qui ne manquera pas de plaire aux amateurs qui “replongeront” une fois de plus – en occultant une fin un peu trop action. 

Quant aux nouveaux, je leur conseille ardemment de passer par Risen 1 et obligatoirement par le 2 avant de commencer celui-ci, parce qu’il y a quand même un background qu’ils auraient tort de négliger. Et comme d’habitude, il faudra persévérer, car Risen 3 ne se laisse pas apprivoiser facilement, tout comme ses prédécesseurs. Mais dès que l’on a réussi à dompter les combats et upgrader son personnage un tant soit peu, ce n’est que du bonheur. 

+ Liberté d’exploration, liberté d’évolution
+ Une aventure envoûtante
+ Univers connu repris, retravaillé, enrichi
+ Narration
+ Rejouabilité

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 08 sur 10

– Héros qui perd encore une fois la mémoire.
– Difficulté des combats perfectible ?
– Interface consolisée sur PC
– Une fin bourrin

La vision de Marcheur :
Alors, pour ma part, je trouve que ce Risen 3 a été parfaitement à l’écoute d’une communauté exigeante, après un Risen 2 qui a pris des risques, je trouve que la réaction de Piranha Bytes a été courageuse et intelligente : assumer le changement de direction tout en comblant les limites de la nouvelle version du système de jeu. Pour moi c’est un très bon jeu qui, malgré tout, manque encore d’envergure et d’ambitions, mais c’est de l’excellente came, et un fan de Gothic n’a aucune raison de passer à côté !
08/10

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