Le jeu vidéo connaît depuis quelques années une certaine effervescence et pour les rôlistes que nous sommes une période radieuse semble enfin s’ouvrir. Cela, nous le devons en grande partie aux indépendants et à Kickstarter – qui, malgré nombre de dérives, s’avère être une bonne chose pour l’industrie vidéoludique. Et si on parlait de Wasteland 2 sorti le 19 septembre dernier ?  Car je dois avouer que c’est avec une certaine euphorie que j’écris ce test. De tous les projets de crowfunding qui ont vu le jour, c’est celui que j’attendais le plus et, disons-le tout de suite, je ne suis pas déçue. Alors mes chers gobelins, laissez vos épées bâtardes et vos armures au vestiaire, et prenez avec vous une gourde d’eau, un semi-automatique chargé et un compteur Geiger. Nous partons pour un voyage dans des terres dévastées qui ne vous laissera probablement pas indifférent.

Et au commencement il y eut Wasteland ou Fallout, on ne sait pas trop…

Avant toute chose, je crois qu’il est important de savoir à qui s’adresse le jeu d’InXile. Mais je peux vous jurer une chose : Wasteland 2 n’est pas Van Buren, nom du Fallout 3 avorté de Black Isle. Aussi, si c’est ce que vous recherchez, peut-être serez vous déçu. J’aurai également du mal à comparer cet opus avec son aîné, au vu du quart de siècle qui les sépare et du vieillissement peu agréable de ce dernier. D’un côté, il est probable que la plupart des backers n’y aient jamais touché et soient des aficionados des deux premiers Fallout. Est-ce un mal ? Pas vraiment, seulement, Wasteland 2 est ce qu’il est. C’est-à-dire un cRPG tactique prenant ce qui lui plaît chez ses illustres prédécesseurs, mais à sa manière. 


C’est aussi un jeu résolument old-school avec tout ce que cela implique. C’est un jeu imparfait, pas forcément très beau – le moteur Unity donnant au décor un aspect plastifié de maison Barbie – avec un gameplay un peu trop lourd et répétitif par moments. Il a des combats pas si tactiques que cela et sans mode discrétion ; ce qui fait que le jeu souffre de la comparaison avec XCOM, voire même avec le dernier Divinity, alors que ces jeux n’ont rien en commun, si ce n’est la vue isométrique. C’est aussi un jeu qui ne vous offrira rien sur un plateau d’argent, qui vous demandera de la réflexion, de l’attention – conseil : appuyez souvent sur la touche pour afficher les items sinon vous risquez de les rater – et de la patience. Wasteland 2 sera parfois très fourbe comme le prouve le système de dialogue. Mais c’est aussi un jeu honnête, même si je sais que ce surplus de old-school ne plaira pas à tous. C’est ce que nous réclamions à tout bout de champ, c’est ce qu’InXile nous avait promis et c’est ce qu’ils ont fait. Il n’y a donc aucune raison de se plaindre, et si Wasteland 2 n’est pas Fallout 3, c’est un putain de jeu : ça, je peux vous l’assurer. Mais si vous vous acharnez à comparer Wasteland et Fallout, il est probable que vous perdiez tout plaisir de jeu.

Commençons donc : Wasteland 2 se déroule quinze ans après les événements du premier opus, et bien qu’il ne soit pas indispensable d’y jouer, cette suite ruisselle de références qui feront sourire les vieux de la vieille. Avant d’aborder la trame scénaristique, parlons tout d’abord d’univers et surtout d’ambiance. Vous êtes des Desert Rangers errant en Arizona, théoriquement là pour protéger la veuve et l’orphelin – très théoriquement cela dit. Tout le monde vous connaît et chacun a son avis sur votre travail. Le monde, quant à lui, ne ressemble plus à grand-chose : un holocauste nucléaire a ravagé la civilisation humaine avec un certain brio, même si le jeu nous montrera plus tard que la Californie se porte peut-être un peu mieux… Tout du moins, selon notre notion du terme “se porter mieux”. Bref, le monde va mal, très mal et les thèmes abordés sont nombreux. Wasteland 2 fait sa petite critique sociale. On y parle de capitalisme, de religion, de pop culture, d’art, de culture web… Bref, la liste serait longue, mais, s’il y a une chose appréciable, c’est que le jeu d’InXile ne tombe pas dans l’excès de références. Ce n’est jamais indigeste, mais on aurait parfois pu s’en passer. L’atmosphère qui se dégage du jeu ne sera donc pas sans nous rappeler Fallout 1 et 2 par leur côté grinçant, cependant ne croyez pas que le jeu soit dénué d’humour car vous en trouverez beaucoup. Seulement avec un ton différent.  


Au niveau du système de jeu, les combats sont plus tactiques que ceux de Fallout, et bien évidemment une partie de ce test y sera consacrée. Mais ce qui peut étonner de prime abord, c’est que les règles formant le système de jeu ne sont pas si éloignées de ça du GURPS – système de jeu originel de Fallout, dont les SPECIAL sont dérivés. On remarque aussi que, comme dans le premier opus, on est amené à contrôler un groupe de sept rangers maximum : quatre membres de votre groupe et trois compagnons. Il faudra ménager ces derniers, sous peine qu’ils refusent de suivre vos ordres et deviennent dissidents ou décident d’agir par eux-mêmes d’une façon parfois stupide. Néanmoins, ces derniers étant nombreux, vous en trouverez pour toutes les manières de jouer. D’ailleurs, ils se verront aussi dotés d’un background intéressant et pourront influencer le scénario du jeu.

Give me a kiss to build a dream on…

Et si on s’intéressait au cœur du jeu pour commencer, c’est-à-dire la création de votre groupe ? Surtout qu’ici, sinon pour les options de personnalisation physique qui ne sont pas bien nombreuses, nous avons une belle feuille de personnage. Wasteland 2 ne donne aucun guide pour créer son équipe, si ce n’est les personnages préconstruits proposés. Il est donc conseillé de bien réfléchir à votre groupe et de spécialiser chacun de vos membres en fonction de vos envies. Ce qui peut paraître ainsi simpliste, mais qui ne l’est pas tant que cela, car des statistiques trop basses vous poseront beaucoup d’ennuis car tout se révèle finalement utile dans ce vaste désert. Et surtout, c’est à vous de trouver l’utilité à chaque chose. Le jeu lui, ne vous indiquera pas grand-chose. Alors deux conseils : choisissez des nombres pairs pour les statistiques principales, en sachant qu’il sera possible de monter une tout les dix niveaux, et observez bien votre groupe dès le début. Un groupe non-viable aura beaucoup de mal à passer Highpool ou l’AGcenter.


Il y a sept caractéristiques principales (Coordination, Chance, Perception, Force, Rapidité, Intelligence et Charisme). Accessoirement, elles permettent de définir vos statistiques dérivées (points d’action, bonus de toucher à distance, bonus au coup critique au corps à corps, initiative, chance d’esquive, CON ou Constitution, vitesse de combat, point de compétence/niv, charge maximale, CON par niveau), mais surtout diverses compétences divisées en trois catégories : général, armes et savoir. Dans le général, vous avez trois traits liés à l’interaction avec les PNJ que sont manipulation, intimidation et séduction, un trait nommé Leadership vous permettant de vous assurer qu’aucun de vos compagnons ne déserte, un trait marchandage pour amasser de précieux et trop rares dollars. On trouve aussi l’empathie animale qui vous permettra de vous assurer l’amour des petites bêtes, la fabrication d’arme, vous permettant de faire du craft et du recyclage (sachant que vous trouverez des mods pour améliorer vos armes), la force brute vous servira à briser des objets avec vos poings, la survie vous permettant d’éviter les rencontres aléatoire sur la map qui deviennent vite redondantes et inutiles. Pour finir, la perception vous permettra d’observer l’environnement et de vous rendre compte des menaces cachées.

Pour les compétences d’armes, vous avez le choix de la manière la plus adaptée à vos yeux d’étriper ou de faire exploser ceux qui s’opposeront à vous : armes à énergie, armes contondantes, armes de poing, armes lourdes, armes tranchantes, corps à corps, fusils à pompe, fusils d’assaut, fusils de précision et pistolets-mitrailleurs. Puis, il y a les compétences dites de savoir : la chirurgie et le secourisme, deux traits assez utiles dans un monde aussi hostile. La réparation de grille-pain – oui c’est étonnant au premier abord, mais c’est aussi assez utile – puis des compétences diverses que vous utiliserez souvent comme le crochetage, la désactivation d’alarme, les explosifs, l’informatique et la mécanique. Après cette étape, vous devrez donc personnaliser physiquement votre personnage : choisir une ethnie, une religion et une marque de clope (vous pouvez aussi être non fumeur), lui choisir un portrait. À noter que vous pourrez importer vos propres images et écrire, si vous le désirez, un background à chacun de vos personnages. Étape ô combien plaisante qui pourra vous prendre un temps fou !


Après une cinématique d’introduction en images réelles du plus bel effet malgré le peu de moyens, vous arrivez en jeu pour l’enterrement d’un Ranger assassiné et les bleus que vous êtes se voient confier une mission qui s’avérera plus compliquée que prévue. Je préfère vous le dire tout de suite : les premières heures ne sont pas les meilleures car elles sont assez pénibles et peu inspirées, même si vous aurez assez rapidement des choix importants à faire. Mais une fois passées, l’aventure commencera vraiment. Contrairement à Divinity : Original Sin où votre intérêt décroît au fur et à mesure des zones, Wasteland 2 vous offrira de plus en plus de choix, d’originalité et tout simplement de plaisir de jeu. Sachez aussi qu’il vous surprendra notamment dans sa seconde partie où le cadre change.

Mega levels of violence.

Bref, vous êtes lancé dans le jeu, avec vos quatre rangers assez mal équipés, une pelle et une petite idée de la situation dans laquelle vous êtes avec vos confrères. Ces premiers pas dans l’univers vont vous permettre de commencer à interagir avec l’environnement, et ce souvent par le biais de vos compétences. De ce fait, il faudra toujours faire attention à tout, car beaucoup de choses sont cachées. Il ne faudra donc pas avoir peur de cliquer pendant quelques minutes. Notez aussi que l’interface est personnalisable. Le jeu est un semi open world, comme le sont par exemple Fallout et Arcanum. C’est à dire que vous avez de nombreuses zones de jeu mais que pour les rallier il faudra passer par la carte du monde où vous serez sujet à des rencontres aléatoires et quelques autres dangers.


Passons directement aux combats. Après tout, Wasteland 2 est censé être un cRPG tactique. Les combats sont au tour par tour, chacun jouant l’un après l’autre selon son initiative. Vous pouvez (et devez) apprendre à utiliser en votre faveur les éléments qui vous entourent, car les monstres pourront être violents – les grenouilles par exemple – et vos munitions sont rares dès que vous utilisez autre chose qu’une banale arme de poing. D’ailleurs, en parlant de munitions, recharger son arme ou débloquer une arme enrayée vous fera très certainement sauter un tour.

Wasteland 2 vous proposera aussi de vous embusquer ou de vous accroupir pour augmenter, en outre, votre précision et proposera un système de couverture avec un certain nombre d’environnements destructibles. Par contre, pas de furtivité, ce qui est regrettable. Pour se faire pardonner, il vous permettra de blesser vos compères, voire vous-même via un système de friendly fire. Parfois vous devrez diviser vos compagnons et malheureusement, quelle que soit la distance qui les séparera, tout le monde sera considéré comme étant en combat.

Il y a autre chose qui vous demandera un minimum de concentration dans Wasteland 2 : la mort. Quand l’un de vos personnages chute au combat, il devient inconscient et se relèvera au bout d’un certain temps avec un point de vie. Mais si ses blessures sont trop graves, qu’il est attaqué tout en étant inconscient, qu’il retombe au combat ou autre, alors il meurt définitivement. Il sera préférable de recharger une sauvegarde antérieure, vu la difficulté du jeu. Même si vous pourrez toujours remplacer les membres perdus.


Wasteland 2 comporte quatre niveaux de difficulté et n’est pas si tactique que cela. Rapidement, nous serons exposés à des combats redondants, sans pour autant qu’ils ne deviennent désagréables, juste répétitifs. Heureusement, le jeu ne repose pas que sur cela.

Nihil novi sub sole.

S’il y a bien quelque chose de très agréable dans Wasteland 2, c’est la capacité de pouvoir passer à côté de tout. Je vous en parlais au début de ce test car c’est un jeu bien plus fourbe qu’il ne paraît. Aussi, si vous pensez que l’intérêt se situe dans ses combats et que vous avez rushé le jeu de la sorte, vous aurez sans doute manqué beaucoup de choses. Car des petits secrets cachés, il y en a partout. Le level-design a été très bien pensé et souvent vous trouverez une cavité ou un chemin via une interaction non loin. Parfois, une action distante ouvrira un passage qui n’était pas là avant. La perception prendra ici toute son importance : vous pourrez très vite vous retrouver à chercher un chemin situé juste devant vos yeux aveugles.


De même, n’espérez pas un jeu qui ne vous demandera que le nombre syndical de neurones. Il vous faudra de l’attention et de la concentration et avoir en permanence les yeux braqués sur la machine à écrire faisant office de journal des événements qui vous décrit tout ce qui se passe et qui est primordiale. Vous devrez également vous souvenir des dialogues et des indices que vous aurez glanés. Car outre les nombreux combats, le jeu contient aussi beaucoup de recherche et de dialogues. Vous avez donc à votre disposition un système de mots-clés, et même quand vous passez la souris dessus, la possibilité de lire la phrase entière. Vous pourrez aussi taper vos propres mots-clés, ce qui aura pour conséquence de vous emmener de temps en temps vers des conversations secrètes et inattendues. Conversations qui n’auront parfois pas d’autre but que l’humour ou les références. Mais si ce système peut en aider plus d’un, il est évident qu’il buggue très souvent et n’espérez même pas l’utiliser si vous ne jouez pas dans la langue de Shakespeare.

En outre, les mots-clés proposés se suffisent aussi à eux-mêmes, mais attention à la manière de s’y prendre. Tout à l’heure je vous parlais des compétences “sociales” que sont la séduction, la manipulation et l’intimidation. Elles servent à utiliser certaines phrases lors des dialogues, ainsi vous verrez une phrase grisée et vous n’aurez qu’à switch sur le personnage qui a les bonnes compétences et espérer que cela réussisse, ce qui peut paraître assez simpliste. Mais, je vous l’ai dit et je vous le répète : Wasteland 2 est un jeu très fourbe. Chaque PNJ a une personnalité propre et vous ne pouvez pas mener une conversation comme vous le propose l’ordre des mots-clés. Dire à des gens qui sont en train de se faire massacrer que vous cherchez une tour radio avant même de les avoir aidés, est quelque chose qui posera un froid. Les mots-clés sont d’ailleurs généralement mis dans un ordre très particulier qui énervera vos interlocuteurs si vous le suivez.


Des détails qui vont renforcer la sensation d’immersion, il y en a partout, notamment dans le côté choix/conséquences que j’aborderai un peu après, mais aussi dans le level-up. En effet, ce dernier passe par un appel radio, qui vous fera monter en grade et vous offrira de nouveaux points à répartir. Chose très simple, mais à laquelle il fallait penser. De même, vous passerez un certain temps à vous déplacer sur la carte du monde. Sur cette carte, il y a un brouillard de guerre. Ainsi il faudra vous reporter à une autre carte pour savoir où aller. Et il y a aussi une gestion assez simpliste de l’eau et des radiations ; vous serez obligé de trouver des oasis pour remplir vos gourdes, et devrez y réfléchir à deux fois avant de prendre un raccourci dangereux. Rien de bien transcendant, mais cette gestion reste plaisante et apporte sa part de réalisme, même si les oasis sont étonnamment nombreux pour un désert radioactif.

War. War never changes.

Comme ses prédécesseurs, le monde que l’on nous offre n’est pas rose, loin de là. Le jeu propose un univers profondément mature, cynique et dépressif. Il est enfin temps de parler d’écriture. Ma première impression est que le jeu est très bien écrit. Il y a beaucoup de vu et revu, mais cela ne change rien à la qualité de la chose et, surtout, au fait que l’on joue à Wasteland 2 avec plaisir. Néanmoins, je ne vous parlerai pas du scénario ici-bas pour deux raisons assez simples : le spoil et le côté tentaculaire de la chose.

Wasteland 2 est un jeu à choix et à conséquences. Vous passerez votre temps à prendre des décisions sans même vous en rendre compte. Parfois, les actions auront des conséquences immédiates, parfois banales et parfois démesurées, mais rien ne dit que vous en verrez le résultat tout de suite. Et cela rend le monde vivant. Un monde qui l’est déjà beaucoup par les quêtes secondaires et l’ambiance, mais aussi par la capacité de tuer n’importe quel PNJ. De plus, cela offre au titre une rejouabilité spectaculaire. Je ne crois pas vraiment Fargo quand il dit que deux joueurs ne joueront jamais de la même manière, car il ne faut jamais dire jamais, mais au vu des multiples embranchements, force est de reconnaître que nous n’en sommes pas loin.


Le jeu est conçu de telle sorte qu’il nous force à accomplir des quêtes secondaires. Bien sûr, n’importe quel objectif nécessitera l’aide des habitants du coin. Or, ceux-ci ne vous offriront pas leurs services gratuitement. En outre, une grande partie de ces quêtes n’auront pas une seule résolution et une seule conséquence. Car voilà, finalement, le mot clé de ce jeu : tout acte aura des conséquences. Des conséquences telles que dès le début vous devez choisir une région à sauver, tandis que l’autre périra dans les flammes et que vous perdrez ainsi accès à ce que la zone contenait. De toute manière, outre les querelles de quartiers, vos actes demanderont souvent à prendre part pour une faction plutôt qu’une autre et à renverser l’équilibre fragile du wasteland. Ainsi, le jeu que l’on nous propose est non seulement extrêmement immersif, mais cohérent.

Certains d’entre vous sont sans doute anglophobes et ne joueront pas au jeu dans sa langue originale, ce qui, pour un jeu à textes, pose toujours problème. Malheureusement, le jeu d’InXile démontre encore une fois qu’une traduction française de qualité, c’est du boulot. Or, ce travail, ils n’ont pas réussi à le mener. Comme vous le savez peut-être, c’est une traduction de bénévoles, à laquelle j’ai même participé. Je ne me permettrais pas d’accabler ces volontaires, loin de là, mais croyant pouvoir se reposer sur le travail des autres, l’organisation catastrophique, le peu de correcteurs et diverses choses prises en compte, pourtant non primordiales (comme le glossaire), ont fait de cette traduction un échec. Un patch devrait voir le jour, mais actuellement, elle n’est pas complète et est généralement approximative. Sans parler des fautes de frappe assez nombreuses.

But the scars left by the war have not yet healed. And the Earth has not forgotten.

Avant de conclure ce test, j’aimerais m’arrêter un dernier instant sur un point important. Le jeu fonctionne sous l’Unity Engine et le rendu n’est pas terrible. En revanche, la direction artistique, elle, est tout à fait correcte et devient même très bonne dans la seconde partie du jeu. Il reste que la technique est en retrait et que le moteur du jeu se révèle assez instable : nombreux problèmes de framerate, de caméra et d’optimisation dans son sens le plus large. La bande-son est composée par Mark Morgan, qui avait composé celle de Fallout 1 et 2, et malgré un côté un peu répétitif,  elle est totalement adaptée au contexte et est agréable. Précisons aussi que côté durée de vie, on en a pour son argent avec une bonne centaine d’heures au compteur par partie. Voilà un jeu qui peut vous faire oublier le monde réel pendant un bon moment.

Wasteland 2 est le jeu que j’attendais même si son gameplay reste très perfectible, il est vrai. Il ne plaira pas à tous, car il est résolument old-school. Un jeu fourbe qui ne vous offrira rien sur un plateau. Un jeu où les premières heures sont assurément pénibles, mais qui prendra tout son sens avec le temps et qui fera que plus vous y jouerez, moins vous aurez envie de le laisser. Si vous cherchez un jeu à univers ultra détaillé vous plongeant dans un monde aussi déluré que dépressif, vous proposant de vivre mille et une aventures grâce à son système de choix et de conséquences très poussé, vous forçant toujours à réfléchir avant d’agir, alors Wasteland 2 est fait pour vous. Pour ceux voulant un cRPG tactique avec combats funs et simples d’accès, il vous est tout simplement conseillé de passer votre chemin et d’éviter les terres radioactives.

+ Cynique et mature
+ Choix et conséquences
+ Qualité d’écriture
+ Soin porté aux détails
+ Old-School à souhait

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 09 sur 10

– Moteur Unity
– Graphismes
– Traduction française
– Un début laborieux

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