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DeathSpank : Thongs of Virtue (Xbox 360)

Ce test a été écrit et publié à l’origine le 28 septembre 2010 sur le site RPGFrance
par son auteur Batman the Blind. Avec son aimable autorisation.

Rappelez-vous de DeathSpank, ce jeu sorti cet été sur PS3 et XBox 360, qui vous permettait d’incarner un héros sans peur et sans reproche partant à la quête de l’Artefact, et d’une bande de gamins kidnappés. Et bien depuis le 23 septembre, il est de retour ! Il vient rendre justice, vaincre le mal et sauver les opprimés ! Retrouvez DeathSpank à la recherche des strings de la vertu (oui oui, vous avez bien lu) dans ce nouvel épisode estampillé Thongs of Virtue !

I’m back citizen !

Toujours distribué à travers les plateformes de téléchargement Xbox Live et PlayStation network, DeathSpank revient sur nos consoles pour le même prix que son prédécesseur : environ 15€ (soit 1200 points sur Xbox 360). si ce n’est pas déjà fait. Mais qu’en est-il de cette suite ? DeathSpank Thongs of Virtue reprend exactement les mêmes ingrédients que le premier jeu. Peut-être un peu trop dirons certains. Même écran titre, mêmes musiques… Hélas pour les fans de la première heure, ce nouveau DeathSpank a un petit arrière goût de déjà vu. La bonne surprise de la première fois n’est plus là, mais est-ce que cela fait de DeathSpank Thongs of Virtue un mauvais jeu ? Loin de là !

Ce nouvel épisode propose fort heureusement ses petites nouveautés ! Ici, DeathSpank délaissera un peu épées, arbalètes et autres marteaux de guerre pour s’intéresser un peu plus aux armes à feu. Encore une fois, la diversité des armes est impressionnante, car si j’ai dit que notre héros délaissera un peu ses armes blanches, il ne les abandonnera pas pour autant. on retrouve donc dès les premières heures de jeu une grande variété d’armes.

Nous pourrons citer la hache, la pelle de poilu, le pistolet semi-automatique, la mitrailleuse légère, la mitrailleuse lourde, le lance roquette, les grenades, le lance flamme… Le plus souvent des variantes élémentaires comme ce fut le cas dans le premier DeathSpank avec des grenades incendiaires, des grenades empoisonnées,etc.

Outre l’armement, l’équipement global de DeathSpank se voit renouvelé ! Ainsi on oubliera un peu les armures magiques et les casques enchantés au profit de tenu de combat adapté à une guerre quelque peu plus moderne. Mention spécial au costume de Rambo que DeathSpank enfile juste avant d’affronter le premier boss.

D’un point de vue scénario, DeathSpank doit cette fois ci partir à la recherche des Strings de la Vertu ! Ces derniers, forgé il y a bien longtemps dans les flammes de la montagne du bacon (je n’invente rien, c’est dit tel quel dans le jeu !) ont depuis corrompu leurs porteurs. DeathSpank, porteur du String de la Justice, et le seul saint d’esprit à ce jour, a donc pour mission de retrouver ces porteurs de strings maléfiques (parmi lesquels on retrouve le Père Noël) et de leur faire la peau !

C’est pas ma guerre !

Le jeu débute de manière pas forcément très entraînante. On se retrouve au milieu d’une map, tel un cheveux sur la soupe, à suivre un chemin sans trop savoir où il nous mène. Heureusement, dès les premiers personnages rencontrés, l’entrain est à nouveau là ! Au sein d’un camp de poilus, DeathSpank a pour mission de se faire passer pour l’ennemi et d’effectuer une percée dans les lignes adverses.

Vous l’aurez compris, ce petit Hack’n Slash délaisse son univers “médiéval – fantastique” pour un univers plus “guerre mondiale – fantastique” (Il n’y a que dans DeathSpank qu’on en vient à inventer des termes semblables pour décrire l’ambiance d’un jeu). Les joueurs ayant finis le premier jeu n’en seront pas étonnés, la fin de celui-ci donnant un petit avant goût de ce qu’allait proposer cette suite.

Cependant, l’univers du jeu reste assez identique. Ainsi, si on sera surpris de rejoindre un camp de poilu pour les aider à vaincre l’envahisseur, on se rendra compte que les envahisseurs en question ne sont autre que des orques. Le mêmes orques que nous avions déjà pus croisé dans le premier volet. Cette fois ci cependant, tel notre fier héros, les ennemis se sont modernisé. Si certains vous attaque toujours à l’arme blanche, beaucoup vous allumerons à distance avec leur pistolet ou leur mitrailleuse, quand ce n’est pas un kamikaze qui vous court dessus avec un bâton de dynamite.

En bref, l’univers reste très fidèle tout en étant légèrement renouvelé. On regrettera cependant l’absence de nouvelles musiques, puisque l’on retrouvera exactement les mêmes ambiances musicales que dans DeathSpank premier du nom. Certes, c’est une recette qui marche, puisque ces musiques bien que peu nombreuses avait déjà bien fonctionné par le passé, mais quand même, on aurait aimé un peu de nouveauté.

C’est MA cacahouète !

Mais est-ce que ce nouveau DeathSpank se contente de nous faire manger du plomb et de la fusillade tout au long de l’histoire ? Non, encore une fois la diversité des environnements reste un point fort du titre. On traversera tour à tour un camp de poilu, une ville abandonnée détruite par les ravages de la guerre… Et nous auront aussi la possibilité de jouer aux pirates ! A l’image du premier épisode, le nombre de quêtes annexes est impressionnant, et proposera une durée de vie relativement longue pour un titre de ce genre.

Oui certes, DeathSpank propose son lot de nouveautés, mais au delà de ça, cette impression de déjà vu plane beaucoup trop sur le joueur. Le gameplay reste inchangé, l’inventaire et le système de quêtes sont totalement identiques.

Pour rappel, le jeu propose un gameplay simple mais efficace. On se déplace au joystick et les 4 touches principales du pad peuvent être associés à une armes différentes. La gâchette gauche permet de cibler un ennemis, tandis que la gâchette droite permet de bloquer les attaques adverses à l’aide du bouclier.

Ici l’inventaire se trouvera très rapidement limité puisqu’on a tendance à cumuler les armes à distance (à munitions limitées, à l’exception des pistolets). Il ne faudra donc pas être radin sur les munitions, et ne pas hésiter à se servir des armes à feu. Leur stock étant régulièrement renouvelé grâce aux objets récupérés sur les cadavres de nos adversaires.

Le mode coopération est toujours présent avec cette fois-ci deux personnages jouables ! On retrouvera notre ami magicien à la tenu violette qui brille dans la nuit, ainsi qu’un sympathique chevalier ninja chevauchant une licorne. Simple mais efficace, à l’image du premier volet, le second joueur se contente de combattre les ennemis joyeusement. Encore une fois, ce sera tout ce dont il sera capable puisqu’il sera totalement ignoré par les PNJ et n’aura aucune influence sur le déroulement de l’histoire.

A noté que ce second volet propose également deux DLC (gratuit si vous acheté le jeu avant le 29 septembre), le premier vous proposant un nouveau personnage pour le mode coop (une espèce de troll-arachnide…), le second proposant un donjon supplémentaire. Plutôt dispensable si vous voulez mon avis, mais étant gratuit cette semaine, pensez-y si vous envisager d’acheter le jeu sous peu.

Viva la révolution !

Rappelons malgré tout que le premier jeu est sorti il y a à peine plus de deux mois, DeathSpank étant construit sous forme d’épisodes, il ne fallait pas s’attendre a de grosses révolutions, mais le premier épisode ayant surpris beaucoup par sa qualité, cette petite déception et ce coté recyclage du second laisseront un petit arrière goût amère… Finalement, on aurait presque préférer attendre 6 mois et avoir un jeu encore plus surprenant que le premier DeathSpank, mais le sort en a décidé autrement.

S’il y a une chose qui a été gardé dans ce nouvel épisode et que l’on ne regrette pas, c’est bien l’humour omniprésent ! Si le jeu reste encore une fois intégralement en anglais, les personnages n’hésiterons pas à prononcer quelques expressions françaises. Le contexte de guerre mondiale renforçant ce petit coté kitsch de la France, le tout nous donne un background fort sympathique. D’ailleurs, DeathSpank n’hésitera pas a faire démonstration de sa connaissance de la langue de Molière en répondant parfois en français à ses interlocuteurs : “Greetings Poque Latete, Je m’appelle DeathSpank !”. Les doublages sont d’ailleurs de très bonne qualité

Le tout avec un accent Anglais des plus probants constitue déjà à donner à DeathSpank ce ton léger qui nous avait déjà tant séduit. Les répliques ridicules s’enchaînent au détour des conversations, et pour peu que l’on maîtrise un minimum l’Anglais, nous décroche un petit rire franc, et le sourire ne nous quitte rarement tout au long de la partie.

Les dialogues, en plus d’être drôles, restent très riches, avec pour certains personnages la possibilité d’orienté la discussion dans des directions totalement différentes, et d’aborder des hors-sujets totalement hilarant. Les quêtes profitent aussi de cet humour tout en restant relativement variées. On pensera notamment à ce journaliste qui nous envois prendre des photos dans une ville en ruine, puis qui se contentera de jeter nos clichés une fois la quête terminée; d’une part parce qu’il les trouve ratés, d’autre part parce qu’en tant que journaliste à la radio, il se rend compte que ces photos lui sont de toute façon inutiles.

Les personnages sont aussi haut en couleur, variés, et souvent très drôles. Mention spéciale au général qui répond parfaitement aux clichés de films hollywoodiens.

I’ll be back citizen !

Finalement, ce nouveau DeathSpank garde les qualités de son prédécesseurs, mais ce coté déjà vu et cette impression de jouer à un jeu recyclé décevra quelque peu. Les deux jeux semblent trop identiques si on s’intéresse aux mécaniques de gameplay. Les vétérans du premier DeathSpank seront quelque peu frustrés de commencer cette suite, qui s’inscrit comme une suite direct, avec un équipement de base et un niveau 1.

Il aurait été intéressant que notre sauvegarde du premier épisode ait une influence sur notre nouvelle partie dans cet opus. On regrettera également que certains personnages que l’on a pu rencontré dans le premier épisode nous ai totalement oublié entre temps, et nous redonne le même type de quêtes (je pense notamment au chasseur de greems, ou encore à Ima et Strunken, le couple de fermier qui se tire toujours la tronche).

Le plaisir de jeu reste inchangé, finalement, c’est comme si ces deux épisodes de DeathSpank ne formait qu’un seul jeu, avec pour seule frustration de perdre tout son équipement et son expérience entre chaque épisode. A souligner qu’il n’est par le fait même pas nécessaire d’avoir fini, ni même joué, au premier DeathSpank pour apprécier celui ci.

On soulignera qu’une fois encore, le jeu est intégralement en Anglais (à l’exception de quelques répliques à vocation humoristique en français) et qu’il est nécessaire de maîtriser un minimum la langue pour comprendre l’histoire et accrocher à l’humour.

Maintenant faut-il préférer le premier épisode ou celui-ci ? Difficile à dire. Cela dépendra surtout si vous préférer l’univers médiéval – fantastique, ou le petit coté rambo – guerre mondiale. Les plus fanatiques (tel que moi) ont le droit de craquer pour les 2 épisodes (ou d’attendre une éventuelle promo). Les plus observateurs remarqueront que la note de ce jeu est un poil inférieure à celle du premier DeathSpank. La faute à cette absence de nouveauté même si globalement, les deux jeux disposent des mêmes qualités.

+ L’humour toujours présent
+ Le changement d’univers

Note testeur 07 sur 10

– Trop peu de nouveautés
– Uniquement en anglais
– Toujours un peu répétitif

Batman the Blind
Batman the Blind
Ancien rédacteur pour RPGFrance. Ancien responsable administratif de RPGFrance.

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