Si c’est grâce à RPG France que vous avez découvert ce jeu, au début, la team n’aurait pas parié un Shilling sur ce jeu, mais au fur et à mesure du développement, The incredible Adventures of Van Helsing a suscité notre intérêt avec un jeu de plus en plus soigné. Cela a été confirmé lors de la sortie de la Beta et il est vrai qu’il a connu une sacrée progression. On peut dire que les développeurs hongrois de Neocore Games, qui sont aussi à l’origine de la licence King’s Arthur savent soigner leurs créations. Alors c’est tout excité que j’ai lancé le premier épisode d’une  trilogie annoncée. AAAOOOOOOUHHHHHHH !

Tout d’abord, The incredible Adventures of Van Helsing, c’est avant tout un personnage qui existe depuis 1897. En effet, Abraham Van Helsing fait son apparition dans le roman “Dracula” de Bram Stoker. C’est donc en Transylvanie,  qu’intervient la famille Van Helsing, chasseuse de vampires, loups-garous et autres monstruosités. Vous ne jouez non pas Abraham Van Helsing lui-même, mais son fils qui sera accompagné de sa fidèle Katarina, un fantôme sauvé par un ailleul et qui a juré fidélité aux Van Helsing.

C’est donc avec votre second que vous partez à l’aventure dans la ville de Borgova, car vous avez reçu un appel à l’aide assez mystérieux. Malheureusement, en chemin, vous perdez votre cocher dans une attaque et devez rejoindre la ville par vos propres moyens. Cela signifiera passer par un petit village de campagne avant de réellement atteindre la cité et de comprendre votre rôle dans cette histoire.

Un familier au poil 

The incredible Adventures of Van Helsing, disons TIAOVH pour économisez votre salive et alléger mes pattes de gobelin, nous propose donc un jeu d’action-RPG à l’époque victorienne  à l’ambiance Fantasy Steampunk. Vous commencez par créer votre personnage en choisissant tout simplement le niveau de difficulté de la partie parmi quatre, votre nom et si vous souhaitez l’option hardcore, soit la mort définitive. Puis on vous propose de jouer en solo ou en multijoueur coopératif à la sauce Torchlight 2.

D’ailleurs TIAOVH a beaucoup de similitudes avec ce dernier, surtout quand on tient compte de la présence de Katarina, votre “familier”, qui se montre bien plus développé dans ce jeu. En effet, elle a un équipement, vous lui donnez des ordres précis et ramasser tel ou tel type d’objets à terre, elle peut faire les courses ou encore elle a des compétences et des caractéristiques que vous pourrez faire évoluer à votre convenance tout comme son équipement. Sa répartie et les dialogues que vous aurez font de ce compagnon rebelle et atypique, un personnage à part entière, amenant du volume à l’intrigue, mais aussi à la relation entre vous deux. 

L’aventure commence en pleine campagne montagnarde, dans laquelle vous allez devoir sauvagement tracer votre route. En effet, les ennemis attendent par groupes et il vous suffit de tenir le bouton gauche appuyé pour que la boucherie se mette en place.

Après les voleurs et les loups, vous ferez connaissance avec un bestiaire fantastique qui ne détone pas avec l’univers. On pourrait se plaindre que les créatures ne respawnent pas dans un niveau nettoyé, mais les aller-retours sont importants pour valider vos quêtes. Du coup, cela aurait rallonger la durée de vie du jeu, mais pas forcément son intérêt. Sur ce coup, je pense que les développeurs ont fait un très bon choix de game design, mais c’est surtout le premier épisode qui doit en  comprendre un nouveau dans six mois, dixit les développeurs eux-mêmes, donc on pourra poursuivre l’aventure avec son personnage. 

A l’instar de RAWTIAOVH fonctionne comme un beath’em all nerveux avec des vagues d’ennemis qui sont de la viande à découper. Je lui reprocherai justement ce côté bordélique où vous ne voyez plus rien à partir du moment ou plus de dix créatures vous encerclent. Mais le rythme est jouissif et les niveaux variés tout comme le bestiaire empêchent la lassitude. On rencontre aussi l’encre, espèce de portes qui permet de rentrer dans des mondes parallèles où le vide est maître et la gravité nulle.  

Un petit peu d’Hypertrichose ou des Stéroïdes ? 

Avec un niveau gagné,  vous aurez cinq points à répartir dans vos caractéristiques (corps, volonté, dextérité, chance), et trois points à placer dans vos compétences. Pour simplifier la présentation, car il y aurait beaucoup à dire, il existe deux branches succinctes de compétences : celle des attaques au contact et celle à distance. Mais il existe aussi une troisième branche qui correspond à des buffs et des auras qui fonctionnent différemment. Ce sont des capacités qui s’achètent auprès des PNJ et qui s’augmentent avec vos gains de points. Les premiers sont à activer alors que les secondes sont passives.

De plus, en remplissant des missions, vous débloquez des aptitudes que vous pourrez choisir vous permettant d’obtenir de nouveaux gains ou avantages. Si vous rajoutez à cela les compétences de Katarina qui sont des bonus pour votre personnage, il n’est pas vain de dire que la rejouabilité est importante, même si le personnage est imposé à la création. Une gestion de la rage existe à chaque fois que vous tuez des ennemis, qui vous permet lorsque votre jauge est pleine de faire un combo soit pré-enregistré, soit en appuyant sur la bonne touche. Beaucoup de similitudes donc avec Torchlight 2, ce qui n’est pas pour nous déplaire. 

On retrouve d’ailleurs la possibilité auprès des PNJ de crafter vos affaires,de les améliorer, de les enchanter ou de redistribuer vos points de compétences et de caractéristiques. On pourra aussi forger des affaires magiques de même rang, de façon aléatoire ou plus précise selon le nombre d’objets que l’on donnera. Dans l’acte 2, on aura l’occasion d’améliorer le campement et les résistances pour pouvoir protéger les lieux dans une phase de Tower Défense plutôt simple mais efficace.  


TIAOVH est donc proche d’un action-RPG à la Dungeon Siege 3 et Silverfall, avec des dialogues, en priorité avec votre familier, et avec un grand nombre de personnages présents soit dans les camps, soit dans les niveaux. Quêtes Fedex peut-être, mais qui ne sont pas présentées comme telles. C’est aussi cela le charme de TIAOVH.  

Donc s’il est possible de répondre en choisissant une réponse entre deux ou trois, l’histoire reste simple, même si on peut faire les quêtes secondaires dans l’ordre que l’on souhaite. D’ailleurs à certains moments, on vous proposera de rester pour finir les quêtes en cours, ou de passer à l’acte suivant, car un retour en arrière ne sera plus possible. 

A noter que si les deux premiers actes sont centrés sur l’histoire et placent les combats au second plan, le troisième est beaucoup plus bourrin et laisse penser qu’il a été finalisé à la va-vite avec un taux d’occupation au sol par les ennemis très élevés qui résument le jeu à un hack’n slash effréné. 

Il a une belle gueule Van Helsing ?

Le jeu est en 3D et il est vraiment mignon avec des textures et un bestiaire très soignés. La caméra est placée de 3/4 en  vue de haut centré au dessus de votre personnage. Il n’est pas possible de tourner, juste de zoomer pour voir le superbe chapeau trônant sur votre tête, à moins que vous l’ayez annulé dans les options. Cette caméra à parfois du mal, avec des éléments du décors en premier plan cachant votre vision au lieu de passer en mode invisible. 

Les options graphiques sont nombreuses et il est possible que le jeu s’adapte à de nombreuses machines de tout niveau. Il faut dire qu’il se dégage du jeu un certain charme, car nombreux sont les détails graphiques qui embellissent le tableau et les clins d’oeil rajoutent un plus. Alors on est d’accord que même si les différents niveaux restent classiques, ils sont très soignés et jamais, on n’a l’impression de redondance grâce à la richesse des éléments. 

Par contre, j’ai noté sur ma machine des microfreezes à certains moments de la partie comme si les ennemis avançaient par mini-saccades. Un problème qu’un patch règlera sûrement. Mais il reste aussi beaucoup de bugs, dont certains majeurs qui m’ont empêché de finir l’aventure sur l’une de mes machines avec support XP. Les joueurs ayant ce problème devront atteindre une mise à jour libératrice, ces dernières étant assez fréquentes depuis la sortie du jeu. J’ai aussi eu quelques retours Windows, mais sans gravité réelle.

On aussi par exemple des problèmes de traduction, car même après avoir coché l’option “Français”, le début de l’histoire reste sous-titré en anglais et il n’est pas rare de trouver deux ou trois PNJ parlant la langue de Shakespeare.

D’ailleurs la musique d’instruments solistes le plus souvent à cordes sont de très bonnes qualités. Les dialogues avec des acteurs qui s’en sont donnés à coeur joie sont vraiment excellents. Il n’y a rien à redire sur la partie audio.

Une fin de loup ?

Tout comme les options graphiques, les options de jeu ne sont pas en reste et pourront être adaptées selon le niveau du joueur. Ainsi outre le mode hardcore pour les gamers, l’option “prendre une potion automatiquement” permet de simplifier la difficulté pour les néophytes. Il n’y a pas de stratégies dans un hack’n slash, on bourrine et si cela ne passe pas, on recule de trois pas pour prendre son élan et retourner à l’assaut. Là encore, selon vos choix de compétences, vous resterez au loin, envoyant Katarina ou pas au contact, pour vous apercevoir que l’I.A. est plutôt simplette. 

Parcourir les niveaux permet de découvrir des contenants de type coffres et corps. On trouvera sur les boss, les champions et les élites quatre degré d’objets magiques : normaux, magiques, rares et élites. Je reste sceptique sur le système de loot qui se rapproche de celui de Torchlight 2, qui fait que les objets rares deviennent aussi répandus que les communs. En effet après cinq heures, j’en possédais déjà au moins dix. Dans ce cas, on ne peut plus les appeler des rares !

Mais on ne va pas faire la fine bouche surtout lorsque l’on sait qu’après 15 heures, la partie est définitivement finie. Pas de new game + pour poursuivre l’aventure ce qui s’explique peut être par l’idée que cet épisode fait partie d’une trilogie. Votre héros se retrouve devant la dépouille du boss final qui se bat plutôt facilement. Alors on pourra toujours rejouer en suivant une autre branche de compétences, mais on reste tout de même sur sa faim. Non pas que l’on est déçu par la session de jeu, mais on aimerait tellement en avoir un peu plus… Alors vous vous pencherez sûrement sur la partie multijoueur coopératif qui vous fera patienter un temps.

The incredible Adventures of Van Helsing a de gros atouts et est de qualité. Il a ce charme qui se dégage d’une production attachante, faite avec amour et envie. Dommage qu’il n’y ait pas de new game + pour recommencer à haut niveau, et cette durée de vie limitée à une quinzaine d’heures qui entache le tableau.

Mais la rejouabilité, le multijoueur coopératif et le petit prix atténuent ces défauts qui sont pourtant rédhibitoires pour beaucoup d’entre nous. TIAOVH nous embarque avant tout dans une aventure enchanteresse avec dialogue, portée par de nombreux combats croisant le beath’em all et le hack’n slash. Vivement la suite !

+ Compagnon rebelle, agréable et attachante
+ Univers joli et immersif
+ Multijoueur

Note RPG 2 sur 5
Note testeur 08 sur 10

– Pas de respawn des créatures en solo
– Durée réduite

– Bugs (mais beaucoup de patchs)

La vision d’Etienne Navarre :
J’ai beau adorer le genre, ce hack & slash m’a laissé de marbre. Pourtant, Van Helsing a de solides arguments : le jeu est plutôt joli à regarder, le doublage est bien foutu, Katarina est un side-kick marrant et intéressant, le système de développement est suffisamment original pour permettre des builds différents. L’univers jouit d’une base solide et le niveau de difficulté est assez relevé.

Cependant, le gameplay est sans doute le plus gros point faible du jeu, ce qui est embarrassant pour un hack & slash. L’absence de classes à proprement parler m’a un poil gêné dans un premier temps et les packs de monstres réagissant tous de la même façon ennuie au bout d’un moment. Quant aux contrôles, le système de skills actives n’est pas intuitif et manque de punch, de dynamisme. Enfin, il manque cette envie d’avancer, d’en voir plus, d’en découvrir plus. La lassitude guette vite là où des Diablo III, Torchlight 2 ou Titan Quest poussent le joueur à éventrer toujours plus d’affreux et de moches.

Dans le genre, il y a bien mieux que ce Van Helsing qui, sans être un mauvais jeu (loin s’en faut), ne laissera pas sa marque dans le monde des hack’n slash.
05/10

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