Je suis le grand gourou de la providence rôlistique ! Je suis investi d’une quête sacrée et j’entends prêcher la bonne parole à travers les terres païennes d’RPGFrance ! Tremblez goblins hérétiques et craignez le courroux de l’inquisiteur du jeu de rôle car son châtiment sera terrible ! Pendant trop longtemps vous avez succombé aux tentations blasphématoires des RPG next-gen et casualisés. Il est encore temps d’absoudre vos vils péchés et d’embrasser la grâce du sacro-saint RPG old school…

Renouer avec les hauts commandements de la vieille école, c’est la croix et la bannière certes, mais j’ai foi en votre volonté de repentance. Tout n’est pas encore perdu parce que, figurez-vous, je brandis avec ce test de quoi faire voeu de pénitence. Car c’est en cette année bénie que la prophétie du petit studio Cinemax s’est finalement accomplie et que le tant attendu Inquisitor a fini par voir le jour. Alors, suivez assidûment mon sermon et gare aux somnolents !

Le tant attendu Inquisitor ? C’est bien peu dire ! C’est quand même carrément une petite arlésienne qu’on a là. En effet, Cinemax, le studio indépendant tchèque qui s’en occupe et à qui l’on doit notamment Numen et Daemonica a commencé à travailler dessus en 1999. Tout à fait Messieurs-dames ! Inquisitor nous vient directement du fameux âge d’or du RPG et il est donc old school à juste titre, puisqu’il a mis dix ans pour sortir et trois ans pour être traduit en anglais.

Par contre, ceci ne traduit pas l’incompétence des développeurs pour autant, parce qu’il faut savoir que le titre fait fondamentalement office de “fan project” et qu’ils y travaillaient à leurs temps perdus. Et puis, on ne peut pas dire non plus qu’il s’agit d’un projet sans prétention pour qu’il soit vite expédié. A titre d’exemple, le jeu se targue de regrouper en son sein (saint ?) plus d’un million et demi de mots en guise de dialogues et autres. Autant dire que c’est un chiffre qui doit en faire frémir du All_zebest…  

In Nomine Rosa

Les révélations d’Ezéchiel avaient annoncé la couleur depuis les temps immémoriaux et le continent d’Ultherst n’en fut effectivement pas épargné. D’abord, c’était la famine décimant allègrement récoltes et bétail. Ensuite, ce fut le tour de la peste qui frappait à toutes les portes et s’abattait inexorablement sur jeunes et vieillards, riches et pauvres. Il s’ensuivit enfin une averse de roches embrasées venue des cieux qui semait désolation qu’aucun mur, qu’aucune palissade ne pouvait barrer.

Les plus défaitistes évoquent alors l’apocalypse et la fin du monde, alors que les plus dévots parlent d’une épreuve divine. Les plus superstitieux, la majorité du peuple donc, pointent d’un doigt vindicatif les hérétiques et les sorcières. C’est dès lors que l’Inquisition de Sainte Mère Église sera perçue en tant qu’ultime salut de l’humanité, purifiant par le feu et le sang les vices enracinés de l’hérésie et gagnant ainsi les faveurs de dieu. Cette noble quête est partagée avec la Fraternité des Vertueux et ses paladins, mais un bras de fer de pouvoir et de juridiction envenime leur relation.    


C’est en ces temps pour le moins troubles que vous croupissiez au fond d’un cachot, avant d’être abordé par deux mystérieux individus qui vous offrent une deuxième chance inespérée. Vous êtes alors chargé d’enquêter sur le meurtre atroce d’un marchand d’artéfacts survenu dans un petit patelin où vous commencerez votre périple. Bien sur, à ce moment là, vous êtes loin de vous douter que cette affaire cache une longue série d’événements. Le genre d’événements impliquant de sombres machinations qui mettent en péril tout le royaume, de sérieux cas d’hérésie, d’êtres maléfiques et insidieux à confronter, des retournements de situations inattendus, des révélations et autres joyeusetés…

Bref, vous l’aurez peut-être compris, Inquisitor s’inspire fortement d’oeuvres comme Le Nom de La Rose d’Umberto Uco et les bases historiques qui vont avec, même si on reste foncièrement dans un contexte fantasy avec de la magie et de l’occulte. De fait, la trame principale, sans être transcendante pour autant, est suffisamment intrigante, gorgée de mystères, de complots et de surprises pour tenir en haleine, faisant ainsi habilement son office de fil conducteur bien solide.


Le monde est à mi-chemin entre le médiéval typé Inquisition et le fantastique, oui certes, mais ce n’est pas pour autant qu’on verra de l’elfe/nain et du dragon dans la soupe. Non, Inquisitor prend le parti de faire du dark fantasy bien cru, sans concession et plus ancré dans la réalité. Ici, il est bien question du Christianisme, même s’il admet quelques variantes, et on est bien dans le Bas Moyen Âge avec la rigoureusité historique qui en découle. L’univers y est alors substantiel et le background dense. Tout ceci met en exergue la singularité du contexte du jeu mais il faut croire que cela va encore plus loin.

Pour tout dire, l’univers se présente comme étant l’un des plus sombres et des plus osés qu’il m’a été donné de voir dans un RPG. Non content d’être aux antipodes du manichéisme, des thématiques sérieuses et audacieuses y sont abordées allant de l’obscurantisme, du fanatisme religieux, voire carrément de la métaphysique, jusqu’à un large éventail de déviances sexuelles et de perversités plus tabous les unes que les autres… Pensez un peu à l’univers de The Witcher un cran encore au dessus, en plus grave, plus pessimiste et plus dépravé. 


Donner vie à un tel univers et le meubler d’une ampleur qui lui fait honneur, c’est un exercice loin d’être évident. Force est de constater que les développeurs s’en sortent haut la main, arrivant à gratifier leur jeu d’un cachet artistique indéniable. C’est un soin magistral qui a été apporté au design esthétique. L’architecture gothique dans le genre de celle des cathédrales fait preuve d’une beauté effarante. Les décors médiévaux minutieusement dessinés à la main témoignent d’une grande cohérence et d’un talent certain. Finalement, les décors ne sont pas globalement si variés et dépaysants que cela, mais chacun d’eux a le mérite d’être authentique et harmonieux.

De l’autre côté, il faut dire aussi que l’aspect sonore n’est décidément pas en reste : les orgues aussi pesants que solennels dans les églises, les envolées folkloriques avenantes à travers les cités et les musiques ambiantes lugubres des donjons. Les musiques sont toujours à la hauteur et seront souvent dotées de mélodies bien entraînantes. En somme, l’ensemble de ce tableau confère au tout une ambiance bien épaisse et goûteuse, même si certains effets sonores restent d’une qualité relative. Je pense surtout aux gémissements féminins dans les villes que l’on dirait tout droit sortis d’un téléfilm érotique…       

Nigor Mortis

Côté gameplay, Inquisitor se présente comme un mariage 2D isométrique entre Baldur’s Gate et Diablo​, une rencontre qui n’est pas sans évoquer un certain Divine Divinity me direz-vous. Dans les faits, Inquisitor va plus loin qu’un simple mélange entre RPG et hack ‘n slash dans ses mécanismes. Disons qu’il alterne entre ces deux facettes dans ses phases de jeu, plus qu’il n’entreprend de les fusionner, bien qu’il y ait effectivement fusion de certains de leurs éléments. Les notions de hack ‘n slash pointent le bout de leur nez au niveau des contrôles (maintenir le click gauche pour avancer, click droit pour activer une compétence, ALT pour afficher les textes des objets…) et certains principes (divers niveaux de couleurs d’équipement, identification d’objets, durabilité…). En revanche, cela lorgne bien plus du côté du RPG dans l’essence du gameplay. Les combats, par exemple, sont loin d’atteindre le dynamisme et l’aspect jouissif d’un Diablo, les animations, les sensations et les effets étant plutôt rudimentaires. Les mauvaises langues iront même jusqu’à qualifier les combats de mous et bancaux, et on ne pourra pas trop les contredire là-dessus. En vérité, ils se rapprochent plus de ceux d’Arcanum et avouons qu’ils sont parfois tout aussi confus. Mais ils ont toutefois le mérite salvateur d’offrir une bonne vieille pause active et arrivent finalement à passer sans grande encombre.    


De toute évidence, on ne peut pas dire que la technique soit vraiment un atout dans Inquisitor. Et d’ailleurs, qui ne s’en doutait pas un peu, vu sa nature de petit indé d’Europe de l’Est ? Les premiers abords seront sans doute les plus déconcertants particulièrement du côté des animations de déplacement rigides rappelant un peu ceux d’Avernum/Avadon, et une bonne pelletée d’autres animations. ​Pourtant, ce serait de la mauvaise foi d’impétieux de déclarer que cette rugosité technique compromet l’appréciation du jeu tant on aura vite fait de n’en voir que du feu avec l’habitude (et un brin de tolérance)…

Une grosse part de votre bouleversement viendra aussi de l’initiative du jeu à vous jeter dans la gueule du loup, sans didacticiel, sans scripts, sans voix off, sans rien. Ben oui, vous incarnez un gars comme les autres et il n’y a pas de raison pour que vous ayez droit à une quelconque intervention divine guidant vos premiers pas dans un monde aussi malmené. Dés lors, un petit passage par le manuel, ma foi bien fourni et superbement illustré, s’impose et vous devrez alors prendre vos marques par vous-même comme tout hardcore gamer qui se respecte.  


Et on est bien parti pour en feuilleter du manuel, tant les mécanismes du jeu se révèlent fournis. Bon, ce n’est pas tout à fait ce que vous en penserez quand vous verrez que la sélection de classes ne se limite qu’à trois archétypes notamment le paladin, le prêtre et le voleur. Mais il faut savoir que ce choix relativement maigre est largement compensé par un potentiel RP non négligeable, induisant ainsi une honorable rejouabilité.

En effet, selon une classe donnée vous aurez accès à du contenu et  même des endroits exclusifs. Le paladin pourra accéder aux locaux de la Fraternité à partir d’un certain rang, le prêtre pourra gravir les échelons de l’Inquisition gagnant ainsi davantage de pouvoir exécutif, alors que le voleur s’immiscera au sein de la noblesse, et pourra même devenir baron et se voir assigner un domaine ! Bien entendu chaque classe aura droit à son lot de prédispositions et de compétences dédiées, aussi bien actives que passives. Et bien évidemment à chaque prise de niveau, on aura à répartir des points de caractéristiques et des points de compétences qui serviront à débloquer divers seuils de maîtrise, en corrélation avec le niveau du personnage. Les mécanismes sont ainsi d’un classicisme évident, mais demeurent quand même redoutablement convaincants.    


On ne nous épargne pas non plus les bonnes vieilles compétences sociales, qui sont elles aussi propres à chaque classe. A certains moments et quand la maîtrise de la discipline le permet, le prêtre pourra intimider son interlocuteur, tandis que le voleur fera jouer son éloquence. Dans le cas échéant, on pourra toujours soudoyer les récalcitrants, mais vous vous doutez bien de la relativité de l’initiative… En revanche, la magie, elle, est disponible pour toutes les classes, bien que le prêtre en soit favorisé, et il est même possible d’en acquérir les divers ouvrages.

Ceci dit, les disciplines arcanes admettent les écoles sacrées (magie divine, magie des miracles…) approuvées par l’église d’un côté, et les écoles prohibées (magie païenne, magie infernale…) peu orthodoxes de l’autre. Le jeu est dés lors pourvu d’un système d’alignement qui influe sur les dites disciplines magiques. En ce sens, avoir un alignement penchant du côté de l’hérésie, puisqu’on est du genre à prendre des partis douteux, fait qu’on lancera les sorts hérétiques plus efficacement, et caetera… Et puis d’ailleurs, franchement, avoir un sort “Crucifixion” et une compétence “Flagellation”,  ça n’a pas de prix !      

Inquisitio Haereticae Pravitatis

Quelles que soit la classe et les compétences adoptées, on aura à collaborer étroitement avec la fameuse Inquisition, et il faut dire qu’on n’en attendait pas moins. En effet, au fil de notre périple, on sera porté à enquêter sur moultes affaires cabalistiques et à démanteler diverses couvertures hérétiques. La chasse aux indices s’ouvre alors à vous : Un détail équivoque sur le lieu d’un rituel, une pièce à conviction négligée, un témoignage accablant…

Le détective qui sommeille en vous devra se déchaîner, scrutant les pistes, confrontant les suspects et accumulant les preuves. Une fois l’inculpation suffisamment garnie, il sera temps de faire appel à l’autorité inquisitoire, arrêter de gré ou de force les (présumés) coupables et les envoyer à la geôle. Dès lors, on pourra se délecter à volonté des plaisirs sadiques de la chambre de torture entre Strappado, Vierge de fer et autres douceurs, sollicitant ainsi les confessions meurtries des victimes. Pour finir, c’est bien au bûcher et à la place d’exécution que se conclura votre lutte contre les infâmes mécréants, purgeant une fois pour toutes leur sacrilège… Tout un programme !    


Vous devez sans doute l’avoir compris, Inquisitor s’avère aussi intellectuel que vicieux. Le potentiel RPG y est pour le moins satisfaisant entre dialogues à répliques bien touffues et choix plutôt cornéliens. Qui condamner ? L’éplorée qui dit s’être fait violer par un libidineux ou bien celui-ci qui affirme avoir affaire à une tentatrice sorcière ? Qui croire ? La duchesse haut placée ou le loqueteux croque-mort ? Qui innocenter ? Le commandant des paladins ou le haut représentant de l’église ?

On vous donne l’occasion de prendre des partis ayant leurs répercussions sur votre alignement et sur votre réputation auprès de certains personnages. A côté de ces choix bienvenus, le jeu vous laisse une certaine latitude RP : Jouer les pieux, jouer les prêcheurs, jouer les corrompus, en faire un mélange lunatique ? Vous le pouvez, dans une certaine limite… Il y en a vraiment pour tous les goûts et ce même du côté des quêtes, entre besognes expéditives classiques, exercices nettement plus intrigants, voire même des quêtes très particulières comme procéder à un exorcisme ou encore sanctifier un temple.    


Et croyez-moi, on ne sera pas en manque de quêtes et autres activités chronophages du genre. Parce que pour peu que vous preniez un minimum votre temps, la partie d’Inquisitor vous promet plus d’une centaine d’heures en perspective. Dans chacun de ses trois actes, on aura accès à une bonne tripotée de zones ouvertes à explorer, à tous moments et à vos risques et périls… Par contre, à aucun moment le jeu ne vous tiendra par la main, et malgré un journal de quêtes assez généreux, vous n’êtes pas à l’abri de vous retrouver bloqué, ne sachant plus où aller. Il vous faudra alors basculer du côté hardcore de la force et chercher…

Comme je l’ai évoqué plus haut, après l’aspect très RPG des phases urbaines, c’est au cours de ces explorations que le jeu laisse transparaître sa facette hack  ‘n slash. On est même tenté de dire qu’il s’aventure carrément dans le dungeon crawler au niveau des donjons parsemés ici et là. Ceux-ci sont souvent longs, labyrinthiques, gorgés de pièges et de menaces, mais aussi bien évidemment de trésors. On y progresse souvent à coup de leviers à actionner, de clés à ramasser pour en débloquer les accès, et même parfois d’énigmes à résoudre. On n’échappe pas non plus à des passages secrets, quelques fois cruciaux, disséminés un peu partout. Et on se retrouve vite à longer les murs à coup de chasse aux pixels comme au bon vieux temps !    


Pas si hack ‘n slash que cela quand même, hein, vu que foncer dans le lard conduit irrémédiablement à une mort cruelle. Oui, figurez-vous qu’Inquisitor est un peu l’analogue RPG old school de Dark Souls cette année… Il a beau proposer trois niveaux de difficulté (qui influent sur la qualité du loot disponible), le challenge sera relativement omniprésent.

Par exemple, les effets négatifs momentanés dont sera affecté votre personnage passeront rarement inaperçus : le poison est aussi hantant que mortel, alors que la désorientation fera dérégler les contrôles de votre curseur de souris, là où l’aveuglement le fera tout bonnement disparaître de l’écran ! Dés lors, on veillera à matraquer la pause active et à contrôler le flux d’ennemis en les attirant un par un ou en usant la panoplie de sorts prévus à cet effet. Rien d’insurmontable pour autant, puisqu’on pourra se faire épauler de compagnons chair à canon, autonomes à la Fallout mais réceptifs à certains ordres, utiliser les sceaux magiques dévastateurs, voire même faire appel au génie de la boite de ravioli…  


Finissons-en par mentionner les petits oublis du côté de l’interface dont on aurait bien aimé s’en passer. Inquisitor s’acharne à montrer qu’il est bien un oldie avec son interface qui ne se met pas à l’échelle des très hautes résolutions et qui parait dans ce cas limite microscopique. Ensuite, il est aberrant de constater que les touches de clavier ne peuvent pas être réassignées alors que l’option figure dans les menus du jeu. Heureusement, qu’il nous reste les moyens détournés pour y remédier.

Par ailleurs, on aurait aimé voir plus d’intuitivité moderne dont nous sommes désormais habitués : avoir un bouton “Ramasser tout” pour les coffres, avoir un bouton pour mettre de l’ordre dans l’inventaire, pouvoir lancer les sorts sur les compagnons directement via leurs icônes et autres… Mais bon, sérieusement, au prix où il est disponible et avec tout ce qu’il a dans le ventre, est-ce qu’on peut encore se sentir lésé ?      

Finalement, Inquisitor c’est un peu comme de l’eau bénite façon RPG old school : les fervents apôtres y verront une consécration et une bénédiction, les peu croyants l’aborderont avec plus ou moins d’indifférence, mais les hérétiques et les possédés hurleront de douleur à son contact. Il n’en demeure pas moins un petit bijou cérémonial qui promet une expérience unique, viscérale et copieuse. Une expérience qui nous change du paysage vidéoludique actuel de par son approche anti-consensuelle, exigeante, punitive mais ô combien gratifiante.

Néanmoins, c’est un bijou qui n’est pas destiné à orner toutes les mains tant il requiert quelques concessions et pré-requis : que ce soit vis-à-vis de sa technique d’indie, de sa barrière linguistique ou de sa démarche résolument hardcore. Oui, Inquisitor est clairement en déphasage avec son temps, reste alors à voir si on le perçoit comme un jeu atemporel ou bien plutôt comme un jeu passéiste… En ce qui me concerne, je dirais que si, à plus de 18 ans, étant bilingue et se disant amateur d’old school, on n’a pas un Inquisitor dans sa ludothèque virtuelle, c’est qu’on a raté sa vie !  

+ Univers sombre, gothique et riche
+ Investigation / torture / exécution
+ Durée de vie divine (140 h+) et bonne rejouabilité (RP !)
+ Prix béni (12 €)
+ Old school et hardcore !

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 09 sur 10

– Quelques petits péchés coté interface et technique
– Anglophobes au bûcher !
– Old school et hardcore ?

La vision d’Abouni :
Les amateurs de grands RPG Balduriens ne devraient pas être déçus par Inquisitor. D’autant plus qu’il propose une aventure cousue main vraiment jouissive à travers ses nombreuses quêtes imbriquées les unes aux autres. Bref, pour une fois, on va y aller direct et concis :

Coté points forts :
– Brillant mélange RPG/H&S.; Une belle formule.
– Système de build vraiment RP, avec ses autorisations/restrictions.
– Très riche système de magie, avec ses écoles blanches et noires en accord avec un système d’alignement.
– Un côté Sherlock Holmes dans les investigations où chacun tente de vous influencer en bien ou en mal, venant démontrer une belle maîtrise du coté “social” de ce RPG.
– Un bon background religieux.
– Une notice qui fera couler beaucoup d’encre (ou pas).
– Un coté hardcore quand des PNJ donneurs de quêtes peuvent mourir et ainsi vous faire échouer certaines quêtes.
– Une durée de vie et une rejouabilité Rôleplay convaincante.
– L’exploration, les pièges, les labyrinthes où rien n’est fait pour aider le joueur comme dans un parcours fléché. Encore que certaines compétences peuvent faciliter la vie du chasseur de trésor.

Coté points faibles :
– Les animations basiques signe d’un manque de moyens. Mais sachant la nature indy du titre, on ne peut pas vraiment en tenir rigueur.
– Une interface et un HUD qu’on aurait souhaité plus aboutis. En pause active notamment, mais aussi au niveau du choix des sorts qui ne figurent pas dans les raccourcis et qui se révèle finalement laborieux.
– Un journal de quêtes, bien que complet, manquant de profondeur.
– Puis bon, des problèmes de “memory leak” reconnus provoquant la malédiction du Retour Bureau.
– Une gestion minimaliste des compagnons de route et qui se limite à de simples ordres.
08/10

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