Ayant perdu leur licence Gothic au profit de leur éditeur distributeur Jowood, Pyranha Bytes est parti sous de nouvelle contrée créant rapidement leur nouveau RPG. Risen sera donc pour eux un nouveau départ avec son lot de nouveautés. Que nenni, on ne sait pas si PB a décidé de se venger de son Ex ou tout simplement sont-ils partis avec un jeu déjà très abouti dans leur carton, mais dès la prise en main, on a vraiment l’impression d’être dans un Gothic. Tout y fait penser : le bestiaire, la faune, les trois factions, l’expérience, les sorts, l’inventaire, les us et coutumes et le fonctionnement du jeu en lui-même ; Ou encore le menu, sommaire et grossier, l’interface presque, les bugs en moins. Ne vous étonnez pas alors si je fais (très) souvent allusion au jeu précédent du développeur dans ce test. 

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Etant monté sur un bateau comme passager clandestin, c’est dans une vidéo assez médiocre que l’on peut voir notre moyen de transport sombrer et que l’on va se retrouver sur une plage avec autour de nous les restes du navire et les cadavres des marins. Le graphisme est joli, mais pas forcément au top, même si les effets de lumière sont très bien rendus (je ne tourne que sous directX 9 donc peut être qu’avec directX 10 c’est mieux). Finies les grandes étendues de prairies à la Gothic 3. L’île a une végétation luxuriante et une faune abondante mais elle est surtout petite et surtout plus étriquée et montagneuse. On se sent tout de suite plus proche d’un Gothic 2 et on se plait à penser que l’on est face à une suite digne de ce nom. Gothic 3 s’était montré trop grand dans tous les sens du terme. 

Seule, avec vous, une femme a survécu. Oui vous avez bien lu : une femme dans Gothic… heu non, c’est Risen, alors voilà la nouveauté. Il y a des femmes dans le jeu !! Elle parle, gesticule et comme toute gente féminine un peu trop sûr d’elle (je vais me faire taper), nous donne des ordres et nous fait vivre un didacticiel très bien fait. Clic gauche de la souris pour prendre, interagir avec le monde, clic central pour sortir son arme. On passe alors au clic gauche pour frapper et droit pour parader. 


On retrouve donc avec joie le système de Gothic 2 et on sent tout de suite que l’on a pas affaire à un jeu pour néophyte. Les vautours et les loups présents tuent en deux ou trous coups dès le début de la partie. Il nous faudra alors nous montrer très prudent dans les combats sous peine de voir la fin se dessiner très rapidement. Nombreux vont être les joueurs habitués à cliquer sur un bouton qui risquent de se sentir perdu. Et bienvenue au vrai casual gamer des RPG, ceux qui aiment en baver surtout en mode difficile. Un monstre tué et on acquiert un peu de points d’expérience. Cela nous permettra plus tard, auprès de PNJ formateurs d’augmenter nos compétences et donc de devenir meilleurs dans certaines d’entre elles mais pas toutes. Il faudra donc se spécialiser au détriment de certaines et rien ne vous empêchera à la fin du jeu, de recommencer en développant votre personnage de manière différente. De toute manière pour trouver un formateur, il faudra vous rendre dans l’un des trois camps proposés. Quand vous réalisez la moindre mission ou tuer un monstre, vous gagnez des points d’expérience. Avec un certains nombres de points, vous gagnerez des points d’apprentissage que vous pourrez dépenser dans vos attributs sachant que Risen oriente le joueur vers une spécialisation poussée sous peine de trouver le jeu très difficile si vous augmentez tous vos attributs. 

Ainsi auprès d’un formateur, grâce à un certain nombre de points d’aptitudes, on peut acheter soit des points d’attribut (Force, Habileté, Sagesse) soit des compétences qui vont permettre de faire plus de chose dans l’univers : Par exemple, en acquérant la compétence dépeçage, vous pourrez récupérer la peau des loups en les tuant. A condition d’avoir bien sur l’outil correspondant pour le faire. Ainsi vous trouvez des plantes : grâce à la compétence correspondante et le matériel vous pourrez vous créez des potions. De même pour les armes, si les coups de base sont minimes, faire évoluer votre personnage dans cette spécialisation et vous pourrez exécuter plus de coups particuliers.  


On se retrouve alors sur une île étriquée, montagneuse, à la végétation luxuriante et à la faune bien abondante au mètre carré. Vous allez pouvoir rôder partout et trouver multitudes de choses au mètre carré. C’est bien et mal à la fois. Bien car on est très vite avec un inventaire plein qui est illimité et qui permet ainsi de faire du commerce avec tous les PNJ qui le permettront. Mal dans le sens ou cette île est concentré. Il est clair que vous n’avez pas besoin de faire un kilomètre pour trouver quelque chose. Ainsi si un groupe de 2 ou 4 vautours veillent, dix mètres plus loin, vous allez rencontrer 2 ou 4 loups affamés, puis 10 mètres plus loin des gnomes ….. Sachant que chaque clan de créatures n’embêtent pas celui d’à côté. Il aurait été préférable d’agrandir cet espace et d’obliger le joueur à parcourir plus de chemin entre chaque “pack” de créature parce que par moment on a l’impression d’être dans un hack’n’slash, évolué mais tout de même … 

On retrouve ce problème avec les quêtes. Lorsque j’ai commencé à jouer, je me suis retrouvé coincer dans la seule ville de Risen. Il a fallu résoudre à peu près toutes les quêtes pour pouvoir en sortir. Alors qu ej’aurai préféré un peu plus de liberté pour les quêtes elles sont toutes regroupées et parfois bien trop proches. Ainsi il suffit d’aller parfois parler avec le voisin pour régler un différent alors que les PNJ pourraient le faire eux-même s’ils étaient moins cons. Des quêtes d’ailleurs très terre à terre et pas du tout épique. Alors on est bien loin du “allez me chercher X peaux de loups” quoique on en trouve une ou deux, mais notre personnage est vraiment pris pour un larbin. 

Dans Risen, il n’y a pas de quête principale pour notre personnage qui nous sera imposé. Impossible ainsi de choisir le sexe ou la profession de notre avatar. On a un pauvre gars sans aucune compétence qui va apprendre tout ce qu’il fera sur place. Echoué, il va gérer les problèmes des habitants de l’île, mais à aucun moment il n’aura aucun objectif propre. On pourrait espérer partir de cette île, ou devenir le roi, mais rien ne nous est indiqué. On va donc errer dans un clan ou l’autre pour se spécialiser et réaliser ce qui nous ait demandé. Mais cela passe par un apprentissage calquer sur celui de Gothic à la virgule près. 


Enfin, quand on arrivera à la fin de l’histoire, très violente, on pourra refaire une partie et s’orienter vers un autre clan et vivre l’aventure sous un autre angle. 

La musique de Risen est agréable et parfaite. Quand aux voix, elles ont le méritent d’exister, même si par moment elles piquent un peu les oreilles. Elles sont dans l’ensemble très moyennes mais on ne va pas s’en plaindre parce qu’il y a tant de jeu qui n’en ont plus….. Quant aux sous-titrages, il est très convenable avec peu d’erreur. 

Des bugs, on en trouve un peu dans le jeu lorsque notre personnage est proche d’un mur. Il n’est pas rare de voir à travers ce mur le vide, mais rien de bien grave tout de même. On appréciera l’optimisation du jeu qui se lance plutôt rapidement et ne montre pas de bugs fatidiques. 

Mon coup de gueule : Ils ont tellement pensé à tout qu’en plus de répliquer leur licence d’origine, ils vous proposent dans le manuel du joueur de retrouver tous les trésors directement dans le livre solution que vous pourrez acheter à côté. Qu’une page de publicité propose le livre, oui, mais que cette option soit intégrée directement dans les lignes du manuel… ne serait ce pas la suite marketing suivie par PB. 

Pour 10 euros de plus, la version collector propose la carte entière de l’île en format A5, la bande-son, un « Making of », un poster format A1, des codes d’accès pour la beta-test du prochain jeu de Piranha Bytes (c’est nouveau maintenant que l’on propose des trucs collector qui ne servent à rien), un livret de 20 pages, deux stickers. Autrement dit, on est bien loin des versions collectors super innovantes.


PB a perdu sa licence Gothic. Du coup, il lance un nouveau RPG Risen qui est une suite de Gothic 2. Risen n’est pas mauvais en soi et offre les mêmes qualités que ce dernier avec beaucoup moins de défauts. Le souci c’est qu’il n’y a que peu de nouveautés et qu’on a l’impression de rejouer avec le même jeu les graphismes en plus. Il paraissait inconcevable que PB se soit limité à reproduire leur style de jeu Gothic, mais c’est bien le cas.

Alors si vous ne connaissez pas la série des Gothics, ce jeu pourra être pour vous une vraie révélation, tout en sachant que c’est un jeu pour les Casual Gamers. Pour les anciens, si vous ne vous êtes pas lassés de cet univers, vous retrouverez avec bonheur ce type de jeu avec les mêmes clans, les mêmes mécanismes. Par contre, pour les joueurs qui attendaient Risen en espérant un univers innovant, original et épique, vous allez prendre une sacrée claque…. 

Note RPG 4 sur 5
Note testeur 07 sur 10

Retrouvez aussi le test complet de Mercks.

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