Relire la partie 9.

Le plus connu de tous les jeux des Elder Scrolls est peut-être celui qui est apparu en 2002 : The Elder Scrolls III : Morrowind. Ce dernier combinait la vue à la première personne du jeu Daggerfall avec la vue à la troisième personne de Redguard. Pour la première fois, les joueurs pouvaient passer entre les différentes perspectives à volonté. Les joueurs ont rapidement découvert que chaque mode avait ses avantages. Par exemple, la vue à la troisième personne permet d’esquiver plus facilement les attaques à distance.

Le système d’évolution a également été un peu remanié et scindé en deux : Les statistiques primaires (vitesse, personnalité, chance, etc.) et les aptitudes secondaires (combats, magies, etc.). Les statistiques primaires n’augmentent que lorsque le personnage gagne un niveau, mais les capacités secondaires s’améliorent avec l’utilisation. Le système peut sembler compliqué, mais il est en fait assez intuitif. Les personnages qui courent et sautent souvent verront une augmentation dans leur score d’acrobatie. Les personnages qui manient une hache verront leur score “hache” augmenter, et ainsi de suite. En plus de s’entraîner pour acquérir de l’expérience, les personnages peuvent aussi payer un entraîneur ou lire des livres spéciaux disséminés tout le long du jeu.

“QUELLE QUE SOIT VOTRE PRÉFÉRENCE, IL N’Y A PAS DE BONNE OU MAUVAISE FAÇON DE JOUER AU MORROWIND.” – EXTRAIT DE THE ELDER SCROLLS III : MANUEL DE MORROWIND

En effet, il y a eu très peu de CRPG aussi complet et souple que le système de Morrowind. Même après avoir terminé la quête principale, je n’avais toujours pas exploré, mais peut-être 60% du monde de jeu incroyablement énorme et varié.

Malheureusement, Morrowind a ses soucis. Comme Daggerfall, les joueurs finiront par atteindre un niveau d’expérience qui réduira même les plus redoutables ennemis du jeu en une simple formalité. Il existe également de nombreuses façons d’exploiter le système d’évolution du jeu, comme se tenir au même endroit et lancer le même sort encore et encore. Néanmoins, le jeu continue d’attirer les joueurs et est toujours activement pratiqué aujourd’hui.

Bethesda a sorti deux extensions pour son troisième jeu : Tribunal (2002) et Bloodmoon (2003). Les deux extensions ont reçu des critiques assez bonnes, bien que la dernière soit peut-être la meilleure des deux. Je parlerai du quatrième jeu dans une section ultérieure de cet article.

Morrowind | RPG Jeuxvidéo
Morrowind : Des graphismes magnifiques, un gameplay ouvert, des possibilités illimitées… A l’année prochaine.

Bien que les CRPG de Bethesda n’aient pas nécessairement apporté de nouveauté au genre, ils ont introduit une belle alternative aux jeux basés très souvent sur des histoires linéaires qui dominent les CRPG. Même si chacun des jeux a une intrigue et une “quête principale”, les joueurs pouvaient choisir de l’ignorer complètement, ce que beaucoup ont fait. Plus important encore, les joueurs ont été invités à laisser libre cours à leur créativité lors de la sélection et du développement de leurs personnages ; le plaisir de ces jeux réside dans la personnalisation. Vous créez votre personnage, vous ne jouez pas celui de quelqu’un d’autre.

Certains critiques affirment que ce degré de liberté rapproche ces jeux du jeu de table original de D&D, dans lequel les bons maîtres de jeu encouragent les joueurs à jouer un rôle plus créatif dans le déroulement de l’aventure. Pourquoi ne pas laisser un joueur passer près du monstre, s’emparer du trésor et s’enfuir ? Pourquoi ne pas le laisser s’emparer de cette armure lorsque le marchand a le dos tourné ? La plupart des jeux exigent que les joueurs fassent ce qui leur est imposé, mais les Elder Scrolls laissent le joueur décider.

NOTE de RPG Jeux Vidéo : Pour Oblivion, le quatrième opus, il est sorti en mars 2006, une première extension, The Elder Scrolls IV: Knights of the Nine, rassemble les mods payants (à l’exception du DLC Fighter’s Stronghold) et rajoute la quête des Chevaliers des Neuf. Elle a été commercialisée le 23 novembre 2006 pour PC. Les joueurs se sont plaints d’un manque de contenu, mais surtout de l’absence d’une vraie aventure. Cela sera comblé par l’arrivée en 2007 de la deuxième extension, The Elder Scrolls IV: Shivering Isles, qui rallonge le jeu de plus de trente heures avec ajout d’une toute nouvelle région, le royaume de Sheogorath. Mais c’était une aventure parallèle sans réel lien avec le jeu de base. Notre test à lire ici.

En 2011 est sorti Skyrim qui a été un succès mondial. On va vous proposer un article pour bien comprendre son incidence sur le monde des RPG. Il faut dire que ses options de modding (dont une section payante) lui permettront de durée dans le temps, même encore aujourd’hui, avec une version remastérisée du jeu, qui est sortie en octobre 2016.

Il existe aussi des mods total conversion, comme Enderal par exemple, qui utilise sa base, même s’ils ne tiennent plus compte d el’univers original. Et comme le prochain Elder Scrolls n’est pas pour tout de suite, Skyrim reste donc un fer de lance incontestable du CRPG d’aujourd’hui.

Lire la partie 11.

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L'archiviste
Administrateur de RPG jeux vidéo. Très vieux Joueur depuis le siècle dernier. Testeur et rédacteur depuis 1999 de RPG, même les pires. Relecteur bénévole de traductions de nombreux jeux vidéos RPG. Ancien membre de RPGFrance et de Dagon's Lair.
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